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Par Carenews INFO - Publié le 26 avril 2021 - 16:00 - Mise à jour le 30 avril 2021 - 13:55
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Banc d’essai: manger responsable, quel impact?

Achats en vrac, compost, produits bio et non bio, l’équipe Carenews a testé un mode de consommation durable. Différence de prix et impact au quotidien, voici les résultats de ce crash test fait maison !

Vrac, compost, bio, on a testé pour vous l’alimentation responsable !
Vrac, compost, bio, on a testé pour vous l’alimentation responsable !

 

L’alimentation durable est un enjeu majeur dans notre rapport au monde des vivants et aux écosystèmes. D’après l’Ademe, en France, chaque année, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l'équivalent de 150 kg par habitant. Dans les ordures ménagères, près de 20 kg de déchets alimentaires par habitant sont jetés soit l’équivalent de sept kilogrammes de produits alimentaires encore emballés. 

 

Qui dit alimentation durable dit aliments à faible impact environnemental (locaux, bio, de saison), des achats responsables (sans emballages), une diminution de la protéine animale et éviter le gaspillage alimentaire en adoptant le zéro déchet et le compost.  

La Careteam vous propose un crash test grandeur nature mené par Lisa, Delphine et Basile qui se sont prêtés au jeu d’une alimentation responsable sur une semaine et d’une mesure d’impact financier et environnemental de leur mode de consommation. 

 

quel coût pour le bio / non bio ?

Lisa, journaliste chez Carenews, a testé la différence de prix entre une alimentation « conventionnelle », achetée en supermarché et une alimentation bio. « Depuis mon plus jeune âge, je porte une attention particulière à la qualité de mon alimentation, à l’origine des produits et à la quantité d’emballage. Mais budget étudiant oblige, j’ai très vite été poussée à découvrir des « bon plans » pour que cela me revienne à un coût raisonnable. J’ai également pris l’habitude de réduire ma consommation de viande, et ce, sans me priver d’une bonne blanquette de veau par exemple ! »

Alors que pour la « semaine conventionnelle », elle a réalisé ses courses en supermarché, sans porter d’attention particulière à la saisonnalité des fruits et légumes, pour la « semaine bio », elle est restée fidèle à elle-même et est allée à la recherche de « bons plans ». Pour les légumes, elle a découvert un site Internet qui propose des paniers de légumes bio et de saison abîmés. « Ça a été rapide et efficace : en 10 minutes montre en main, ma commande était validée et je me faisais livrer un panier de deux kilogrammes de légumes à 11,50 euros dans un point de collecte à deux rues du bureau », assure-t-elle. En ce qui concerne les produits secs, elle a réalisé une commande sur le site Internet d'une coopérative spécialisée, qu’elle a pu récupérer en click & collect : « En termes de temps, c’est le même que sur le site Internet d’un supermarché classique. »

Pour la « semaine bio », Lisa concède que cela demande une organisation différente. Les paniers bio sont des « surprises », difficile donc de réaliser des menus au préalable afin de bien quantifier les besoins : « On imagine les légumes de saison que l’on pourrait y trouver et pour les courses de produits secs, on y va clairement à l’aveugle. »

De manière générale, c’est incontestable, les produits bio sont plus chers. Cependant, en achetant un panier bio, cela lui a permis de réaliser une économie qu’elle a pu réinvestir dans les autres aliments. Finalement, la différence de prix d’un repas pour une personne entre la « semaine conventionnelle » et la « semaine bio » est de moins de 50 centimes.  Les produits bio restent donc abordables et pas plus chers dans cet exemple précis avec un panier bio. 

 

le bio coûte-t-il plus cher ? Crédit : Carenews

 

En mode zéro déchet et compost

Delphine, chargée de relations avec les membres sur Carenews, pratique le compost depuis son plus jeune âge. « Ayant grandi à la campagne, avec des parents cultivant un potager, j’ai toujours eu l’habitude de mettre les épluchures de légumes à part des déchets en préparant le repas. Nous avions un espace au fond du jardin pour le compostage », explique-t-elle. 

Aujourd'hui, Delphine réussit à perdurer cette habitude dans son quotidien en région parisienne. Adepte du zéro déchet, elle récupère épluchures de fruits et légumes mais aussi des coquilles d’œuf, du marc de café, du thé et d’autres déchets non alimentaires (fleurs fanées…). Autant de détritus qui n’augmenteront pas le volume de sa poubelle ordinaire et qui seront valorisés en compost. « Chaque semaine, je mets de côté entre 1 et 2 kg de déchets verts dans un bio-seau. Ma commune a mis en place en 2016 une gestion des biodéchets pour les habitants. Je vais donc vider mon bio-seau dans le point de collecte de mon quartier », détaille Delphine. 

Pour réaliser ce banc d'essai, Delphine a testé quelques astuces anti-gaspi au quotidien. « J’ai utilisé ce que je jette d’ habitude au compost. J’ai par exemple cherché sur le web des recettes avec des fanes de radis (c’est de saison !), que j’ai transformé en pesto pour accompagner des pâtes. J’ai aussi fait macérer des peaux de banane dans de l’eau (récupérée du lavage de mes légumes), pour apporter des nutriments lors de l’arrosage de mes plantes. Je pense chercher à l’avenir des idées de réutilisation de la sorte. Je varie ainsi mon alimentation et j’évite aussi le gaspillage alimentaire ! », assure-t-elle. 

 

Delphine adepte de compost. Crédit : Carenews
Delphine adepte du compost @Carenews

 

 

Le vrac est-il plus couteux?

Basile, chargé de projets chez Carenews, a, quant à lui, testé le vrac. « Je me suis toujours préoccupé de l’avenir de mes déchets. Plus jeune, j’ai été marqué par la visite d’un centre d’enfouissement en région parisienne, à tout jamais marquée au fer blanc dans mon esprit. Depuis, j’essaie de faire attention et, lorsque c’est possible je privilégie le vrac, le verre, la consigne, et des produits locaux et de saison. » Basile a réalisé ses courses en vrac dans une épicerie spécialisée pendant une semaine, en région parisienne et en Auvergne. Il a comparé ce mode de consommation avec une semaine de courses classiques, avec des produits marque de distributeur (MDD) également sur les deux régions. « Lors de ce troisième confinement, ce fut l’occasion de tester le vrac loin de la Capitale, dans la terre du milieu, au sein des volcans d’Auvergne. Là-bas, le vrac à moins de 10 km n’est pas hyper développé, en revanche les circuits-courts et collaboratifs, oui. Les habitants savent où aller, des fermes et des potagers ce n’est pas ce qui manque. Ancré depuis des générations, ce mode de consommation est répandu, mais ne porte pas vraiment de nom. »

Ce comparatif est axé sur trois produits de base : le riz, les pâtes et le café. Les prix ont été relevés le 3 avril 2021. Les différences de prix sont manifestement plus importantes pour les achats en vrac, qui coûtent effectivement plus cher, et, dans cet exemple, encore plus en région.  Pour le café notamment, la différence du prix en vrac et en grande surface représente un écart de plus de cinq euros. Pour le riz, la différence entre le vrac et la marque MDD est de plus de deux euros. Autre effet mis en exergue, la différence de prix entre le vrac en région parisienne et en Auvergne. Le prix du vrac, dans cet exemple, est plus cher en région Auvergne, qui s’explique par un développement plus faible et moins conséquent de ce mode de consommation qu’en région parisienne. 

 

 

 

Quel prix pour le vrac ? Crédit : Carenews.

 

Découvrez le dossier complet :
Pour aller plus loin, Carenews vous propose un dossier complet « Alimentation et agriculture durables » .

 

La rédaction 

 

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