Grain de Sail : du café et du chocolat pour relancer le transport à la voile
PITCHE TON PROJET – Grain de Sail produit et commercialise du café et du chocolat à partir de matières premières, que l’entreprise importe dans ses voiliers-cargos à travers l’Atlantique. Olivier Barreau, président et cofondateur du groupe, présente l’initiative à Carenews.
Le projet de Grain de Sail a débuté en 2012. Son but initial : créer un cargo à voiles capable de proposer un transport transatlantique de marchandises, de manière décarbonée et efficace.
Pour relever le défi, l’entreprise bretonne s’est lancée en premier lieu dans la production agroalimentaire, afin de devenir son propre client et ainsi convaincre les banques de financer le premier navire. « On a d’abord créé un besoin de transport en devenant torréfacteur de café et chocolatier », explique ainsi Olivier Barreau, président et cofondateur du groupe.
Aujourd’hui, l’entreprise produit donc du chocolat et du café torréfié dans son usine implantée à Morlaix. Une autre devrait ouvrir à Dunkerque en 2027. Grain de Sail réalise également du transport de marchandises, dont les matières premières de ses produits, à la voile entre la France et l’Amérique.
Deux navires à l’eau, un troisième en construction
Le groupe possède aujourd’hui deux bateaux, le « Grain de Sail I », lancé en 2020 et le « Grain de Sail II », mis à l’eau en 2024. Un troisième voilier-cargo, plus grand que les deux précédents, est en cours de construction. Son achèvement est prévu dans environ trois ans. « Le transport maritime pèse sur le bilan carbone de la planète. Sa décarbonation est importante », défend le président du groupe dont l’objectif est de développer le transport vélique pour le compte d’autres entreprises.
Deux fois plus grand que son prédécesseur et permettant de charger huit à dix fois plus de marchandises, le Grain de Sail II accueille déjà dans ses cales les article d’autres marques, désireuses de décarboner leur transport. Des produits français, notamment du vin, sont également acheminés par la compagnie jusqu’aux États-Unis.
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« Le vent est toujours constant sur l’Atlantique et il ne coûte pas plus cher d’une année sur l’autre », argumente Olivier Barreau, par ailleurs cofondateur du groupe Nass&Wind, spécialisé dans les parcs éoliens terrestres et en mer. « Nous avons construit ces navires marchands avec un chantier naval. Ce sont de purs voiliers, mais également des cargos, normés marine marchande », met-il en avant.
Des matières premières issues de l’agriculture biologique
Pour fabriquer ses produits, la marque utilise des matières premières issues de l’agriculture biologique. « C’est meilleur pour la santé humaine, mais aussi pour les sols », explique son président, souhaitant montrer la cohérence de leur projet.
« L’effondrement de la biodiversité reste aujourd’hui un problème absolument massif. Ne pas travailler sur des produits bios en étant Grain de Sail, ça aurait quelque chose d’assez bizarre », analyse-t-il.
Élisabeth Crépin-Leblond
