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Par Carenews INFO - Publié le 20 janvier 2025 - 17:52 - Mise à jour le 20 janvier 2025 - 18:13
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HelloQuitteX : Carenews et de nombreux acteurs de l’engagement quittent le réseau social X

Pour exprimer leur désapprobation à l’égard de l’évolution de la plateforme X, anciennement Twitter, de nombreuses organisations, dont Carenews, quittent collectivement la plateforme ce lundi 20 janvier. La date, portée par le collectif HelloQuitteX, est également celle de l’investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis.

Le mouvement « HelloQuitteX » vise à quitter massivement le réseau social, jugé aujourd’hui trop violent, toxique et favorisant la désinformation. Crédit : iStock
Le mouvement « HelloQuitteX » vise à quitter massivement le réseau social, jugé aujourd’hui trop violent, toxique et favorisant la désinformation. Crédit : iStock

 

Le mouvement « HelloQuitteX », lancé il y a quelques semaines par le chercheur mathématicien et auteur de l’ouvrage Toxic Data. Comment les réseaux manipulent des opinions (éd. Flammarion, 2022) David Chalarias, devient effectif ce lundi 20 janvier, date de l’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis. 

Dans ce cadre, de nombreuses organisations du monde de l’engagement ont annoncé leur départ du réseau social X - anciennement Twitter -, racheté en 2022 par le milliardaire américain Elon Musk. Ce dernier, après avoir apporté son soutien au candidat républicain durant la campagne présidentielle américaine, en mettant à profit son argent et son influence sur le réseau social en question, a été nommé « conseiller spécial chargé de l’efficacité gouvernementale » par Donald Trump, une fois élu. 

Parmi les organisations françaises ayant décidées de se joindre au mouvement de départ de la plateforme, se trouvent notamment Emmaüs France, Greenpeace France, La Ligue des droits de l’homme, le Réseau action climat, l’alliance de coopératives Les Licoornes, ESS France, le Mouvement Impact France ou encore les médias Ouest-France, Sud-Ouest et la Voix du Nord. 

D’autres ont choisi de rester sur le réseau social, à l’instar de l’association Utopia 56. « Nous avons la conviction que nos alertes y conservent une place et un impact significatif, notamment grâce à l’écho et au relais qu’elles suscitent, et ce, malgré les nombreuses dérives associées à cet outil et ce qu’il représente. C’est pourquoi, dans l’attente de jours meilleurs ailleurs, nous continuons notre rôle de lanceur d’alerte sur cette plateforme (n’en déplaise au ministère de l’Intérieur et à nos détracteurs) », explique l’association, tout en affirmant son soutien à « toutes les initiatives visant à quitter la plateforme X ».

En Allemagne et en Autriche, plus de soixante universités ont quant à elles annoncé leur retrait le 10 janvier, dénonçant des dérives antidémocratiques de X. 

Le média consacré à l’écologie Reporterre, qui avait dans un premier temps annoncé maintenir son compte et son activité sur le réseau social, s’est finalement joint au mouvement. « Cette décision est le fruit d’une réflexion collective. Nous pensons que pour peser, il faut être ensemble », explique son éditorial du 17 janvier. 

 


À lire également : Quitter X ou rester : une question en suspens dans le monde de l’engagement


 

  

Une application pour faciliter la migration 

  

Le mouvement « HelloQuitteX » vise en effet à rassembler un maximum d’associations, de politiques, de citoyens, d’entreprises ou d’influenceurs dans un mouvement de départ groupé pour exprimer une désapprobation collective vis-à-vis de la gestion du réseau social, jugé aujourd’hui trop violent, toxique et favorisant la désinformation.  

Dans une tribune publiée le 14 janvier dans le quotidien Le Monde, 86 associations, fédérations et syndicats, ayant répondu à l’appel d’Emmaüs France, se sont ainsi engagés à quitter le réseau social d’Elon Musk.  

« Nous, associations et syndicats qui agissons avec et pour les personnes touchées par la précarité, les inégalités et les atteintes aux droits humains, qui militons pour une transition écologique et solidaire, les libertés publiques et la liberté de la presse, avons pris la décision de quitter collectivement le réseau social X (ex-Twitter), le 20 janvier », affirment les organisations. « Les critiques à l’encontre de X sont de plus en plus nombreuses et fortes, particulièrement depuis son rachat par le milliardaire américain Elon Musk. L’absence de modération et le paramétrage des algorithmes y favorisent la prolifération des contenus haineux et la circulation de théories complotistes et climatosceptiques », expliquent-elles notamment avant d’évoquer des « campagnes de cyberharcèlement orchestrés par l’extrême droite dans de nombreux pays » et de plaider « pour le sens de la nuance et un débat plus apaisé ». 

Pour favoriser les départs, le collectif HelloQuitteX a développé une application de migration simplifiée du même nom, vers les réseaux sociaux Bluesky ou Mastodon. Cette dernière joue le rôle de passerelle entre X et les autres réseaux sociaux pour permettre aux utilisateurs de conserver leurs contacts et de se reconnecter avec leurs followers. 

Pour bénéficier de cette migration, les utilisateurs doivent archiver leurs données présentes sur X et les télécharger sur l’application HelloQuitteX, après s’être créé un compte Bluesky ou Mastodon. L'application s’engage à supprimer toutes ces données par la suite. 

  

Carenews rejoint le mouvement  

 

Après s’être interrogé sur la pertinence de sa présence sur le réseau social, Carenews a également décidé de quitter X aujourd’hui. En tant que média, nous ne souhaitons pas rester sur une plateforme qui favorise la désinformation, alors que l’essence même de notre travail est de vous apporter une information libre, éclairée et vérifiée, conformément à la déontologie journalistique. 

En tant que média des acteurs de l’engagement, nous ne souhaitons pas soutenir un réseau social qui contribue à diffuser dans la société des idées et des discours contraires aux valeurs de tolérance, de bienveillance et d’ouverture à l’autre, que nous défendons. 

Pour continuer à partager notre travail, nous avons choisi le réseau social Bluesky, sur lequel nous vous invitons à nous suivre. Nous sommes également présents sur Linkedin et Instagram. Nous sommes conscients des limites de ces réseaux sociaux. Cependant ceux-ci nous semblent encore incontournables pour continuer à partager les contenus que nous produisons et informer le grand public autour des sujets d’engagement.  

 

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