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Par Carenews INFO - Publié le 20 juin 2022 - 17:00 - Mise à jour le 20 juin 2022 - 17:08 - Ecrit par : Lisa Domergue
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Journée mondiale du réfugié : tendances des déplacements en 2021

Quelle est la différence entre un migrant et un réfugié ? Comment favoriser l’insertion professionnelle des nouveaux arrivants ? À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, qui se tient chaque 20 juin, Carenews fait le point.

Crédit photo : BalkansCat.
Crédit photo : BalkansCat.

Journée mondiale 2022 du réfugié

La Journée mondiale du réfugié a été créée par les Nations unies le 20 juin 2001, date qui célébrait les 50 ans de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés. Chaque 20 juin, cette journée mondiale entend sensibiliser et interpeller les décideurs politiques à la situation des personnes réfugiées. Cette année, l’accent est mis sur le droit de demander l’asile et la « quête de sécurité » : « Chacun. Partout. Tout le temps. Toute personne a le droit à la sécurité. »

Qu’est-ce qu’un réfugié ? 

Le terme réfugié a été défini par la Convention de Genève du 28 juillets 1951 et désigne « toute personne craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner ». Ce statut juridique implique une protection juridique après une demande d’asile.

Quelles différences existe-t-il avec un migrant ou un déplacé ? Un migrant est une personne qui est contrainte de quitter son lieu de vie et de franchir une frontière de manière légale ou non. Il existe également d’importants flux de déplacements internes, c'est-à-dire des personnes qui quittent leur lieu de vie sans franchir une frontière.

Les tendances mondiales des déplacements en 2021

Infographie sur les réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a publié, le 16 juin, un rapport sur les tendances mondiales des déplacements en 2021. Fin 2021, 89,3 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur lieu de vie, avant d’atteindre la barre des 100 millions en mai 2022, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine. 

Parmi ces déplacés, le HCR recense 27,1 millions de réfugiés, 4,6 millions de demandeurs d’asile (+11 % par rapport à 2020) et 53,2 millions de déplacés internes à cause d’un conflit. Selon la Banque mondiale, 23 pays vivent dans une situation de conflit « d’intensité moyenne ou élevée », impactant les vies de 850 millions habitants. 

En France, les demandes d’asiles sont traitées par l’OFPRA. Un peu plus de 54 000 personnes se sont vues attribuées le statut de protection en 2021. Le statut de réfugié permet aux personnes d’avoir un titre de séjour de dix ans.

L’insertion professionnelle des réfugiés en France

Une fois bénéficiaire du statut de protection, qu’en est-il de l’accès à l’emploi en France ? C’est l’objet de l’étude intermédiaire menée par le Groupe SOS et publiée à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié. Il a également fait un focus sur les Ukrainiens bénéficiaires de la protection temporaire. On y apprend notamment que les réfugiés subissent un important taux de chômage avec plus de la moitié (51,3 %) d’entre eux qui sont à la recherche d’un emploi en France, tous répondants confondus. Pourtant, 47 % étaient en emploi dans leur pays d’origine et plus de 30 % (31,8 %) étaient cadres. 

Quels sont les principaux freins identifiés par les bénéficiaires de la protection internationale et temporaire ? La connaissance du marché du travail en France (61 %), la rédaction des CV et lettres de motivation (52 %) et la mise en relation directe avec des employeurs (46 %). Contrairement aux Ukrainiens bénéficiaires de la protection temporaire, les réfugiés internationaux subissent d’autres freins comme la précarité numérique, la garde des enfants et des procédures administratives longues. 

Des associations au service de l’insertion professionnelle des réfugiés 

  • Une association pour lutter contre le déclassement professionnelle

Yoon est une association Lyonnaise qui a vocation à lutter contre le phénomène de déclassement professionnel des personnes réfugiées. Pour ce faire, l’association lyonnaise propose un parcours d’accompagnement de six mois pour construire son projet professionnel. 

 

  • Un programme pour développer l’entrepreneuriat inclusif 

Avec le soutien de Visa Foundation, l’association SINGA lance le programme StartIN. L’objectif ? Montrer, grâce à des programmes d’incubation pour les nouveaux arrivants dans douze villes d’Europe, que l’entrepreneuriat est un levier d’inclusivité pour notre société.

 

  • Lancement d’une charte d’inclusion

Le cabinet de conseil UTOPIA et SINGA se sont associés pour lancer, ce 20 juin 2022, la Charte de l'inclusion des personnes réfugiées et exilées en entreprise. Rassemblant déjà plus de 40 grandes entreprises signataires telles que le Groupe Accor, Adecco ou encore L'Oréal, elle vise à faire évoluer les pratiques des entreprises et favoriser l'inclusion des personnes réfugiées au sein des entreprises.

 

Lisa Domergue 

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