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Par Carenews INFO - Publié le 1 décembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 1 décembre 2022 - 12:00 - Ecrit par : Lisa Domergue
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Journée mondiale du sida : comment lutter contre la sérophobie en entreprise ?

À l’occasion de la Journée mondiale du sida, Carenews s’est entretenu avec Pierre Villelongue de l’association AIDES au sujet de la sérophobie en entreprise. Comment lutter contre cette forme de discrimination ? Que faire si l’on en est victime ? Réponses.

Crédit photo : Vasyl Dolmatov.
Crédit photo : Vasyl Dolmatov.

 

Chaque 1er décembre a lieu la Journée mondiale du sida. Un temps fort pour sensibiliser et mobiliser les citoyens à cette pathologie qui concerne 200 000 personnes en France. Les personnes séropositives sont encore trop souvent victimes de discrimination, s’expliquant, entre autres, par un manque d’information d’a priori et d’idées reçues. La sérophobie, comme toutes les autres formes de discrimination, existent également en entreprise. 

Pierre Villelongue, responsable mécénat au sein de l’association AIDES, nous livre des conseils pour lutter contre la sérophobie en entreprise.

Qu’est-ce que la sérophobie ? 

« La sérophobie rassemble toutes les craintes liées au VIH, générées par une méconnaissance de cette pathologie ». À l’instar de l’homophobie, de la transphobie ou encore de la xénophobie, il s’agit d’une forme de discrimination qui peut être punie par la loi. 

Ce sujet concerne particulièrement les entreprises. Tout d’abord parce que l’âge moyen de contamination en France est de 38 ans : « La majorité des personnes séropositives sont des adultes en âge de travailler », précise-t-il. Aussi, près d’un salarié sur quatre refuseraient de travailler avec une personne séropositive, selon une étude de 2020. « C’est-à-dire qu’ils ont peur d’être contaminés. » Un chiffre qui montre une réelle méconnaissance de la pathologie puisqu’en 2022, une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le VIH. « Le VIH véhicule un imaginaire. »

3 conseils pour lutter contre le sérophobie en France

  • Former

Il s’agit d’une obligation légale inscrite dans le Code du travail. Il est important de former les personnes clés de l’entreprise – médecine du travail, représentant des collaborateurs, ressources humaines, managers. Elles pourront ainsi être garantes du maintien « d’un cadre serein et safe ». AIDES propose d’ailleurs aux entreprises des formations pour déconstruire les préjugés sur le VIH. 

 

  • Informer

La sensibilisation des salariés est un deuxième axe important de la lutte contre la sérophobie, et les discriminations de manière générale : « Cela permet à l’entreprise se positionner sur ces problématiques. » Néanmoins, pour Pierre Villelongue, il est important de profiter de la Journée mondiale du sida, par exemple, pour visibiliser spécifiquement cette forme de discrimination car « l’impact des campagnes généralistes est très faible ». 

 

  • Mobiliser

Impliquer les collaborateurs sur cette problématique est également un moyen pour lutter contre la sérophobie : « Une personne qui s’engage sur un sujet va le voir de façon nouvelle, elle va s’y intéresser, s’informer et aura beaucoup moins de préjugés. » Tous les ans, l’association AIDES mène la campagne #fetelamour et propose aux entreprises de nombreuses activités sportives et ludiques pour parler du VIH.. 

Que faire si on est victime de sérophobie en entreprise ?

La sérophobie est une forme de discrimination liée à un état de santé. Elle est interdite en entreprise et peut être sanctionnée. Toute discrimination est passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amence. 

Si une personne est victime de sérophobie au sein de son entreprise, elle peut : 

  • Utiliser les canaux internes mis en place par la loi et signaler les faits à la médecine du travail, aux représentants du personnel ou encore au comité social et économique (CSE). Elle peut également porter plainte, saisir les prud’hommes ou encore contacter le Défenseur des droits
  • Contacter des associations de lutte contre le sida, comme AIDES. « C’est important de pouvoir parler avec des personnes qui vont vous comprendre », encourage Pierre Villelongue.

 

Lisa Domergue  

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