L'entrepreneuriat social plébiscité par les Français selon un baromètre

Les entreprises sociales apparaissent, aux yeux des Français, comme les principales actrices pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux ainsi que pour accélérer la transition vers un système durable. C’est l’un des enseignements du Baromètre 2021 de l’entrepreneuriat social qui a été rendu public mercredi par le groupe de réflexion Convergences.

Pourquoi plébiscite-t-on les entreprises sociales ? 

Selon le baromètre, 75 % des Français estiment que les entreprises sociales et environnementales sont nécessaires pour construire une économie durable et responsable. Ce chiffre s'explique, d’après le rapport, par la raison d’être même des entreprises sociales. En effet, ce type d’entreprises répond à un manque. Elles complètent voir supplantent les pouvoirs publics sur un certain nombre de thématiques et sont devenues des partenaires d’utilité publique. 

Certes, les Français plébiscitent l'entrepreneuriat social pour répondre aux problématiques de demain. Mais, selon eux, les pouvoirs publics restent les acteurs principaux pour répondre au mieux aux enjeux actuels. C’est le cas pour 29 % des personnes interrogées. Seulement 21 % estiment que les entreprises sociales sont les plus à même de proposer une solution à ces problématiques, soit une baisse de quatre points par rapport à 2018. 

Principale explication de ces chiffres : la pandémie. Celle-ci a accentué les problématiques sociales telles que la santé, la sécurité ou la pauvreté… Des problématiques qui impliquent forcément l’État. 

Une crise sanitaire qui ne décourage pas les entrepreneurs sociaux

Le baromètre a également interrogé les entrepreneurs sociaux. À l’inverse des Français, ils sont nombreux, 38 %, à penser être les acteurs les plus efficaces pour lutter contre les problématiques sociales et environnementales. Un chiffre cependant en chute de 29 points depuis le début de la pandémie. Pour ces entrepreneurs les pouvoirs publics arrivent eux en deuxième position avec 35 %. 

Malgré le contexte sanitaire, 82 % des entrepreneurs sociaux estiment que les perspectives de développement dans le secteur sont positives. Plus de 53 % pensent même que la crise représente une opportunité. Témoin de l’agilité des entreprises sociales, 38 % d'entre elles ont réorienté leurs activités durant la crise. 

Quels sont les problèmes prioritaires ?

Le baromètre s’intéresse également aux enjeux estimés comme majeurs par les entrepreneurs sociaux. Pour 81 % d’entre eux, la lutte contre le changement climatique fait partie des problèmes sociaux les plus urgents à résoudre. Autres enjeux pour ces entrepreneurs sociaux, le chômage. C’est la deuxième problématique la plus importante pour les entrepreneurs sociaux. Enfin, les enjeux sanitaires apparaissent comme primordiaux pour 45 % des entrepreneurs sociaux. Il s’agit du troisième enjeu le plus cité. 

Des priorités partiellement partagées par le grand public. Parmi les interrogés, 43 % estiment que la lutte contre la délinquance est la priorité, contre 40 % pour le changement climatique et 37 % pour la pauvreté. 

Florian Grenon