Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 16 juillet 2024 - 12:00 - Mise à jour le 16 juillet 2024 - 12:00 - Ecrit par : Célia Szymczak
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Les congés de mobilité responsable, une innovation RSE pour les vacances

L’association La Fresque du climat propose à ses salariés des demi-journées de congé supplémentaire s’ils choisissent d’adopter un moyen de transport durable pour leur départ en vacances.

Le train est un moyen de transport beaucoup moins émetteur de gaz à effet de serre que l'avion. Crédits : iStock.
Le train est un moyen de transport beaucoup moins émetteur de gaz à effet de serre que l'avion. Crédits : iStock.

 

 

« Partir en train, pourquoi pas, mais j’ai une journée de vacances en moins à cause du temps de trajet ». N’avez-vous jamais entendu cette phrase de la part de vos collègues ? Ceux qui peuvent partir en vacances, même en France, choisissent parfois l’avion en raison de sa rapidité, en plus de son coût souvent moins élevé que celui du train.  

Pourtant, l’impact carbone des déplacements en avion est massif. Une voiture thermique remplie d’un seul ou de deux passagers est un peu moins émettrice au kilomètre, mais reste fortement polluante. En retour, le train est le moyen de transport le moins émetteur après le vélo et la marche. Et le secteur des transports (en incluant le transport de voyageurs et de marchandises) constitue le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre de la France.  

 

 

quatre demi-journées supplémentaires

Une réalité dont a bien conscience La Fresque du climat, l’association chargée de la diffusion de l’atelier du même nom permettant la sensibilisation au changement climatique. « Un aller-retour Paris New York en avion, c’est deux tonnes de CO2. Or, si on veut respecter l’Accord de Paris, il faut arriver à une empreinte carbone annuelle moyenne par Français de deux tonnes », rappelle Nicolas Froissard, directeur général de l’association.  

Face à ce constat, La Fresque du climat propose à ses salariés quatre demi-journées de congé supplémentaires s’ils décident d’adopter un moyen de transport durable pour effectuer un trajet de plus de quatre heures. Le dispositif est expérimenté jusqu’en mars prochain. Il est prévu à priori qu’il soit maintenu, mais la phase d’expérimentation permettra d’adapter ses modalités. Sur les modes de transports considérés comme durables, par exemple. L’idée est d’exclure l’avion et la voiture individuelle, sauf peut-être en cas de covoiturage.  

 


À lire aussiHuit initiatives pour voyager responsable en France 


 

 

Mesure de responsabilité sociétale 

La direction, en lien avec le comité social et économique (CSE) et la direction des ressources humaines, a vu dans cette mesure un bon moyen d’« encourager les équipes » à se déplacer sans trop contribuer au changement climatique. Les retours des salariés sont très positifs. « On a des équipes assez engagées sur le climat, y compris sur leur temps personnel », précise Nicolas Froissard. Sur la cinquantaine de salariés de l’association, une vingtaine est déjà partie ou prévoit de partir grâce à ce congé. « Des personnes sont allées à Madrid, à Copenhague, une autre va aller au Maroc bientôt, se réjouit le directeur général, les voyages donnent des idées aux autres, il y a une espèce d’émulation autour de cela ».  

La Fresque du climat n’est pas la seule organisation à avoir déployé ce dispositif. L’année dernière, l’entreprise Ubiq a aussi proposé à ses salariés deux jours de congés par an, sous forme de demi-journées. Mais à l’inverse de La Fresque du climat, les travailleurs sont invités à « répondre à quelques e-mails (...), lire une étude ou (...) réfléchir à un sujet de fond », uniquement si cela est possible. La start-up a nommé ces congés les TTR, pour « temps de trajet responsable ». De quoi inspirer d’autres politiques RSE ? 

 

Célia Szymczak 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer