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Par Carenews INFO - Publié le 30 septembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 5 octobre 2022 - 17:58 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Low-tech : de quoi parle-t-on ?

Les low-tech ont gagné en popularité ces dernières années. Mais de quoi s’agit-il ? Découvrez ce concept et ses applications concrètes.

Toilettes sèches, éolienne, four solaire... découvrez les low-tech. Crédit : iStock.
Toilettes sèches, éolienne, four solaire... découvrez les low-tech. Crédit : iStock.

 

La nécessité d’adopter des modes de vie plus sobres entraîne inévitablement une réflexion sur la place des nouvelles technologies dans nos quotidiens. Dès lors, la low-tech pourrait tirer son épingle du jeu.

 

De quoi s’agit-il ?

Les low-tech, en français « basses technologies », s’opposent aux high-tech. Il s’agit de technologies dont la conception est simple et qui répondent à un besoin précis. Le but est d’avoir un impact social et environnemental faible. Le terme peut englober également l’ensemble des technologies, services, pratiques, savoir-faire, modes de vie reposant sur les trois principes suivants : 

  • L’utilité : il faut que la low-tech réponde à un des besoins essentiels tels que l’accès à la santé, l’alimentation, l’hygiène.
  • L’accessibilité : les technologies low-tech doivent être accessibles et appropriables par le plus grand nombre. Le coût doit donc être réduit.
  • La durabilité : la technologie doit avoir une durée dans le temps et être pensée pour. Cela oblige à l’écoconception et à la réparabilité.

 

Une pratique ou une philosophie ?

Plus qu’une pratique, la low-tech est une philosophie se rapprochant de l’idée de frugalité. Les défenseurs de la low-tech rappellent régulièrement que la démarche ne doit pas être perçue comme un retour à l’âge de pierre avec la remise en cause de toutes les technologies. La low-tech doit cohabiter avec la high-tech dite utile. On parle de « techno-discernement », c'est-à-dire le fait de faire appel aux technologies quand on en a vraiment besoin, et non de « technophobie ». Les low-tech sont intrinsèquement rattachées à l’idée de « Do it Yourself » et misent sur la participation de tous et la reprise du contrôle par les individus sur les technologies.

 

Un concept ancien, mais popularisé ces dernières années

Même si les low-tech ont toujours existé, la conceptualisation a réellement débuté dans les années 70 avec les termes de technologies « libératrices », « intermédiaires », « démocratiques » ou encore « conviviales ». Après des décennies en marge, les low-tech reviennent en force ces dernières années avec la prise de conscience écologique et la nécessaire sobriété qui l’accompagne. En 2007, le néerlandais Kris de Decker lance son blog Low-tech magazine, lieu de débat et de réflexion autour de la thématique. L’ingénieur Philippe Bihouix participe à la popularisation de ces technologies durant la précédente décennie avec notamment son livre «  L’âge des low tech : Vers une civilisation techniquement soutenable. » En 2014, le Low-tech lab voit le jour avec l’ouverture d’une plateforme en ligne puis le lancement de divers projets sur le territoire. Ils proposent des tutoriels en ligne pour appréhender la low-tech.

 

4 exemples de low-tech

Voici une liste de quatre exemples d’objets low-tech dont la particularité est d’être réalisables de manière individuelle : 

  • Le four solaire

Le four solaire peut être fabriqué en utilisant un pare-soleil réfléchissant. La réflexion du soleil permet de faire cuire les aliments. Il est possible d’atteindre les 170° avec certaines installations. 

 

  • La couveuse de l’ONG Embrace

Pour les pays du Sud, l’ONG Embrace a conçu des couveuses low-tech permettant de garder bébé au chaud.

 

  • Les toilettes sèches

Si vous avez déjà été en festival, vous connaissez les toilettes sèches. Une telle installation permet d’économiser de manière non négligeable de l’eau potable. Il est possible d’installer des toilettes sèches dans son domicile pour un coût battant toute concurrence : 80 euros.

 

  • Une éolienne 

Si vous êtes très manuel, vous pouvez fabriquer votre propre éolienne d’une puissance maximum de 200 W. Basée sur les travaux de Hugh Piggott, elle répondra à de faibles besoins d’énergie tels que la recharge d’ordinateurs portables.

 

Des startups se mettent aux low-tech

Certaines entreprises, notamment des startups, se sont emparées de basses technologies pour les commercialiser. Le smartphone Fairphone ne mise pas sur les technologies dernier cri et préfère utiliser des technologies moins récentes. Il est également facilement réparable et refuse l’obsolescence programmée. Le Foldoscope est un microscope facile d'assemblage accessible à dix dollars sur internet. Pour découvrir d’autres exemples, rendez-vous sur le site du Low-Tech Lab. Il propose un annuaire référençant de nombreuses entreprises et associations spécialisées, partout dans le monde.

 

Théo Nepipvoda

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