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Par Carenews INFO - Publié le 3 juin 2024 - 17:40 - Mise à jour le 5 juin 2024 - 17:22 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Paris 2024 publie un rapport d’étape sur l’impact social et environnemental des Jeux

Dans ce document rendu public en mai, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques listent les objectifs sociaux et environnementaux fixés, les moyens mis en œuvre pour les atteindre et les réalisations à date.

L'impact écologique et social d'une compétition sportive de cette ampleur est massif. Crédits : iStock.
L'impact écologique et social d'une compétition sportive de cette ampleur est massif. Crédits : iStock.

 

Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 « seront le plus grand événement sportif jamais organisé en France », selon leurs organisateurs. Un tel événement se caractérise par un impact environnemental et social massif. Reste à en limiter les effets négatifs : pour ce faire, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) s’est engagé à respecter des engagements sociaux et environnementaux et même à laisser un héritage positif. 

Dans un rapport intitulé « Livrer des jeux plus responsables », le Cojop rappelle les missions qu’il s’est fixé, les moyens mis en œuvre pour les remplir et les réalisations à date. « Ces objectifs ambitieux sont aujourd’hui en bonne voie d’être atteints », estime en préambule Tony Estanguet, le président du Cojop. 

 

Une stratégie d’économie circulaire 

 

Parmi ceux-ci : diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux éditions précédentes de Londres et Rio, afin de respecter les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Les Jeux seront entièrement alimentés par des énergies renouvelables, certifient les organisateurs. 

95 % des sites et infrastructures utilisés lors des Jop existaient déjà auparavant, avancent-ils encore. Un point clé, alors que 73 % des émissions des Jeux sur la période 2018-2023 s’expliquent par les constructions, notamment celles du Village des athlètes et des médias et du Centre aquatique de Saint-Denis. Des « technologies innovantes de construction bas-carbone » ont été mises en œuvre comme le recours à des matériaux biosourcés. Ce choix a permis de réduire de 30 % les émissions liées à la construction du Village des athlètes. 

Par ailleurs, les organisateurs ont voulu des infrastructures temporaires « les plus responsables et circulaires possibles ». En prenant en compte les équipements préexistants, les besoins ont été réduits de 25 %. Pour assurer ses objectifs en termes d’économie circulaire, le Cojop a aussi souhaité garantir une seconde vie aux ressources déployées sur les sites olympiques. Elle est assurée pour 90 % d’entre elles. Les 16 000 lits, matelas et oreillers des villages des athlètes et des médias iront par exemple à Emmaüs Solidarité France, au ministère des armées, à l’école de danse de l’Opéra de Paris ou encore à l’école hôtelière Tsuji. 

 

Diminuer l’impact carbone des visiteurs 

 

Pour réduire les émissions liées au transport des millions de personnes attendues au cours des Jeux, les organisateurs veulent s’appuyer sur les transports en commun et les mobilités douces. L’ensemble des sites sera desservi par le réseau de transports collectifs. 20 000 places de vélos temporaires ont été déployées en Île-de-France, « le travail est en cours » à ce sujet avec les collectivités concernées dans les autres régions. Paris 2024 explique “[travailler] également à réaliser une contribution climatique à la hauteur des émissions ne pouvant pas être évitées, y compris celles liées au transport des spectateurs. 

Afin de limiter l’impact des 13 millions de repas et snacks distribués au cours des Jeux, les organisateurs ont misé sur le végétarien, en augmentant l’offre proposée aux spectateurs, au personnel et aux sportifs. 80 % des aliments utilisés viendront de France, 25 % de la production de proximité et 30 % de l’agriculture biologique ou en conversion.  L'alimentation représente environ 1 % du budget carbone des Jeux, mais « elle constitue une opportunité unique de sensibiliser le grand public », peut-on lire dans le rapport. 

Par ailleurs, « aucun spectateur ne se verra proposer une bouteille plastique », notamment grâce à l’autorisation pour les spectateurs de se munir de gourdes et des fontaines à eau gratuites mises en place avec Coca-Cola, sponsor des Jeux. Paris 2024 veut diviser par deux la quantité de plastique à usage unique utilisé par rapport aux Jeux de Londres.

 

Clauses d’insertion et ESS 

 

Le Cojop rappelle également ses objectifs d’inclusion. Entre autres, l’ensemble des volontaires, salariés et partenaires sont formés à l’accueil des personnes en situation de handicap. Paris 2024 a intégré une clause d’insertion aux marchés de la restauration, le nettoyage et la sécurité « à hauteur de 10 % des heures réalisées ». Et plus de 500 structures de l’économie sociale et solidaire sont mobilisées pour les Jeux

Un deuxième rapport sera réalisé après l’événement afin de rendre public le bilan définitif du Cojop en matière de réalisations sociales et environnementales. 

 

Célia Szymczak 

 

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