« Petits gestes » écologiques : les leviers à actionner pour en faire plus
Une étude publiée par Ma Petite Planète avec OpinionWay le 13 juillet identifie les moyens d’inciter aux « petits gestes » écologiques des Français. Infographie sur les freins à lever et les moyens de favoriser plus d’actions individuelles.
La plupart des Français s’engagent au quotidien à travers des « petits gestes » écologiques. Ils limitent leur déchets, choisissent des solutions de mobilité durable ou essaient de favoriser une alimentation responsable. Pour autant, aux yeux d’une majorité d’entre eux, ils pourraient faire plus. Qu’est-ce qui constitue pour eux des éléments bloquants ? Comment favoriser une plus grande implication ?
L’association Ma Petite Planète tente de donner des éléments de réponse à ces questions. Elle publie ce mois de juillet une étude avec l’institut de sondage OpinionWay, destinée à mieux identifier les freins, leviers et motivations des Français face à l’action écologique.
Ils peuvent faire davantage
En effet, une large majorité de Français agit à travers des « petits gestes » individuels. Par exemple, 95 % des sondés limitent leurs déchets souvent ou au moins de temps en temps, 79 % privilégient une alimentation responsable et 73 % limitent leur impact technologique. Pourtant, 74 % des personnes interrogées pensent pouvoir agir davantage en faveur de l’écologie. Dans ce cas, quels sont les freins à une action quotidienne plus importante ?
Le manque d’arguments convaincants est le premier facteur cité par les répondants. Ils déclarent à 57 % ne pas être convaincus par ceux qu’ils ont entendus pour agir en faveur de l’écologie. 56 % disent aussi avoir d’autres problématiques à gérer et que l’écologie ne constitue pas leur priorité. 48 % affirment enfin ne pas disposer d’un budget suffisant pour s’engager davantage.
D’autres motifs sont aussi cités régulièrement, comme le désir de ne pas sacrifier son confort pour s’engager davantage à 43 % et le fait de ne pas bien comprendre l’impact réel des actions menées à 43 %.
Plus d’incitations
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens d’inciter les Français à agir davantage à l’échelle individuelle. Une meilleure implication de la part du gouvernement conduirait 59 % d’entre eux à le faire. Autre mesure mentionnée par 54 % des personnes interrogées : la mise en place d’incitations financières décidées par les pouvoirs publics.
Des actions de sensibilisation autour de ces « petits gestes » dès l’école ainsi qu’une implication des entreprises sur le sujet faciliteraient le passage à l’action pour 49 % et 44 % des Français.
En effet, le rôle des entreprises se révèle indispensable. 38 % des Français estiment qu’ils agiraient plus par des « petits gestes » si les entreprises menaient des actions de sensibilisation en leur sein, 37 % si l’ensemble de leur entourage, y compris les entreprises, avait un engagement « modèle » et 24 % s’ils appartenaient à une entreprise engagée.
Action individuelle et action collective : quel impact ?
Toutes ces mesures favoriseraient les petits gestes individuels. Mais sont-ils vraiment utiles ? Une étude de Carbone 4 datée du 9 juin 2019 montre que des changements de comportements individuels « significatifs » réduiraient notre empreinte carbone de 25 % au mieux. Ce n’est pas négligeable, mais insuffisant.
Les Français ne semblent pas privilégier pour autant les actions collectives. Selon l’étude de Ma Petite Planète, seuls 28 % des Français s’engagent et militent régulièrement en faveur de l’écologie. À noter aussi, 44 % s’informent et sensibilisent leur entourage souvent ou de temps en temps.
Célia Szymczak 
