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Par Carenews INFO - Publié le 31 octobre 2025 - 16:07 - Mise à jour le 31 octobre 2025 - 17:48
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Précarité alimentaire : 100 aliments « bons pour la santé » doivent être vendus à prix coûtant, demandent trois associations

Familles rurales, Foodwatch et le Secours catholique lancent une pétition adressée au ministre de l’économie et au ministre du commerce et du pouvoir d’achat. Elles souhaitent imposer à la grande distribution de vendre à prix coûtant 100 produits recommandés par le Programme national nutrition santé.

Les fruits et légumes de saison font partie de la liste des produits recommandés par le Programme national nutrition santé. Crédit : iStock / Yana Tatevosian
Les fruits et légumes de saison font partie de la liste des produits recommandés par le Programme national nutrition santé. Crédit : iStock / Yana Tatevosian

 

C’est une « situation intolérable » aux yeux de Familles rurales, de Foodwatch et du Secours catholique : « une grande majorité de consommateurs et de consommatrices » n’ont pas accès à une alimentation saine. Celle-ci est devenue un « luxe pour de trop nombreuses personnes », dénoncent-elles.

Les associations proposent donc une « mesure simple et urgente », dans une pétition datée du 30 octobre. Elles demandent au ministre de l’économie Roland Lescure et à celui du commerce et du pouvoir d’achat Serge Papin d’imposer « à la grande distribution de vendre à prix coûtant 100 produits alimentaires » jugés « bons pour la santé », à partir des recommandations définies dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS), qui fixe les objectifs et les actions publiques en la matière. 

Valoriser le « fait maison »

 

Concrètement, il s’agit d’abord de fruits et légumes frais et de saison, ou non transformés s’ils sont surgelés ou en conserve. Ces dernières font partie de la liste pour les personnes « n’étant pas en mesure de cuisiner, par exemple par manque d’équipement ». Des légumineuses ou des fruits à coque sont aussi intégrés à la liste. 

 


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Celle-ci comprend par ailleurs des ingrédients de base comme du vinaigre ou du poivre, mais aussi du sucre, puisque la cuisine faite maison permet notamment « de maîtriser [son] ajout » dans les recettes. Des produits laitiers, des œufs, certaines huiles et des féculents complets ou semi-complets font aussi partie de la liste. 

Par contre, elle « ne retient pas les produits dont la consommation excessive peut nuire à la santé », comme la viande et la charcuterie, les produits ultra-transformés, les boissons sucrées et l’alcool. 

 

Des incidences de santé

 

Par ailleurs, elle comporte « une proportion significative d’aliments biologiques et vise aussi à valoriser des produits d’origine française », assurent les associations. 

De plus en plus de personnes souffrent de maladies « liées à une mauvaise alimentation » comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou les cancers, argumentent-elles pour justifier leur proposition. Cela « pèse des milliards sur notre économie et nos systèmes de santé ». 

« Cette mesure doit s’appliquer sur tout le territoire, y compris en Outre-mer, et ne doit en aucun cas avoir une incidence négative sur les prix d’achats des productions des agricultrices et agriculteur », précisent-elles enfin.

 

La rédaction 

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