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Par Carenews INFO - Publié le 15 décembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 15 décembre 2022 - 13:42
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Quel est l’impact du bénévolat ponctuel pour les associations et les bénévoles ?

Face à une baisse de 15 % bénévoles en 2022 et une forte augmentation du nombre de bénéficiaires, les associations ont plus que jamais besoin de forces vives. Le bénévolat ponctuel est bel et bien devenu le fer de lance de l’engagement citoyen.

Le bénévolat ponctuel est devenu la norme. Crédit : iStock
Le bénévolat ponctuel est devenu la norme. Crédit : iStock

 

Même si 20 % des Français sont bénévoles actifs dans une association (France Générosités, juillet 2022), les effets de la crise sanitaire sont encore là. Résultat : une baisse de 15 % de personnes bénévoles, passant de 24 % en 2019 à 20 % en 2022. Face à ce constat, plusieurs conséquences dont la diversification des modes d’engagement. Le bénévolat ponctuel est la forme d’engagement aujourd’hui qui séduit majoritairement les personnes qui souhaitent se rendre utiles. C’est le propos de la dernière mesure d’impact publiée ce 15 décembre par l’association Benenova, spécialiste du bénévolat ponctuel et inclusif. 

 

Pérennisation du bénévolat ponctuel

Considéré comme une tendance il y a encore trois ans, le bénévolat ponctuel serait devenu la forme d'engagement la plus répandue. France Bénévolat confirmait sa progression dès 2019, pour 29 % des bénévoles de moins de 35 ans qui s'engagaient sur des missions courtes. C’est la marque de fabrique de Benenova, une association qui propose de mettre en relation des citoyens et des associations partenaires. Leur dernière mesure d’impact confirme cette pérennisation du bénévolat ponctuel.

« Le bénévolat ponctuel est utile même sur des missions longues et régulières. C’est le cas pour la distribution de repas ou l’aide alimentaire, il n’est pas nécessaire d’avoir toujours les mêmes bénévoles », précise Sophie des Mazery, déléguée générale de Benenova. 

 

Cette forme de bénévolat est d’ailleurs une réponse à la question du renouvellement des générations dont pâtissent beaucoup d’associations. Près de 75 % d’entre elles constatent un rajeunissement dans leur équipe grâce au bénévolat ponctuel. 

« Pour les associations, le bénévolat ponctuel permet bien évidemment de renforcer les forces vives, mais aussi de soulager les équipes permanentes », détaille la déléguée générale. Pour 61 % d’associations, c’est l’occasion de développer de nouveaux projets associatifs. « Elles ont augmenté leurs activités et accompagné plus de bénéficiaires, ce qui n’est pas rien », assure-t-elle. Des bénévoles qui peuvent d’ailleurs passer d’un statut ponctuel à régulier. « Il n’y a pas d'opposition, plutôt une certaine porosité entre les deux. »  

 

Les jeunes, force vive du bénévolat ponctuel

Autres tendances intéressantes dans la mesure d’impact de Benenova qui diffèrent des chiffres plus globaux, la part croissante des jeunes. En effet, 53 % des bénévoles accompagnés par l’association ont moins de 35 ans. Et 61% sont des actifs.

« En levant les différents freins que sont la disponibilité, la méconnaissance du secteur associatif et l’autocensure de devenir bénévole, c’est un nouveau public qui s'engage sur des missions courtes et collectives », détaille-t-elle. 

 

Comment l’expliquer ? La crise du covid a accéléré l’installation du bénévolat ponctuel. Les jeunes ont pu s’engager beaucoup plus facilement et en nombre. Pour Sophie des Mazery, il y a aussi une évolution des modes de participation chez ces jeunes et une volonté de s'épanouir dans le bénévolat. « Ils souhaitent s’engager dans des formes moins traditionnelles, et avoir un impact plus direct et concret, créer du lien social en s'engageant pour les réfugiés ou dans la distribution de l’aide alimentaire par exemple. »

 

Des primobénévoles qui se réengagent

 

Autre constat encourageant de la mesure d’impact, les 43 % de primobénévoles (versus 40 % en 2018) et un sur quatre qui revient chercher une mission après cette première expérience. « Nous proposons un format qui correspond aux envies et contraintes des personnes les plus actives. Il y a un changement de mentalités et des envies nouvelles pour participer à l’intérêt général. »  Signe que le bénévolat est une source d’épanouissement pour ceux qui s’engagent. « Ils font du bien aux autres et à eux-mêmes, en se sentant utiles. » C’est d’autant plus vrai lorsqu'ils ont pu expérimenter un bénévolat plus inclusif. 

Sophie des Mazery souligne d’ailleurs que c’est un des points forts. « Ils se sentent mieux intégrés et mieux informés sur les enjeux de société. Beaucoup changent de regard en ayant eu une mission de bénévolat avec une personne en situation de handicap. » Effet boule de neige : les personnes satisfaites de cette expérience de bénévolat inclusif (9/10)  en parlent plus autour d'elles et arrivent même à mobiliser amis et familles. 

 

La rédaction 

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