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Par Carenews PRO - Publié le 31 mai 2023 - 12:00 - Mise à jour le 31 mai 2023 - 14:29
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Climat, entrepreneuriat, fondations… Les conflits regardés d’un autre œil à ChangeNOW

Le sommet ChangeNOW, qui s’est déroulé du 25 au 27 mai à Paris, constitue une plateforme d’échanges et de plaidoyers à destination des organisations de la société civile. Une table-ronde du jeudi 25 mai porte sur des initiatives en faveur d’une paix durable.

Crédits : Carenews.
Crédits : Carenews.

 

Au sommet ChangeNOW, des entrepreneurs présentent des solutions à impact positif pour la biodiversité, le climat ou une utilisation plus raisonnable des ressources naturelles. Mais l’événement se veut aussi comme une plateforme de discussions et d’inspirations réunissant des représentants de la société civile, d’organisations non gouvernementales et des responsables politiques. 

 

C’est dans ce cadre qu’une table ronde était organisée le jeudi 25 mai avec la Fondation Kofi Annan. Son objectif ? Présenter des initiatives concrètes en faveur de la paix et de l’écologie, deux enjeux interdépendants. 

 

La paix et l’écologie, deux questions liées

 

En effet, un environnement sain et un climat stable contribuent à la paix, explique en introduction Hannah Moosa, responsable de programme à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Réciproquement, la dégradation environnementale et les difficultés de gestion des ressources naturelles créent des tensions. Selon la spécialiste, 40 % des guerres civiles ayant eu lieu entre 1950 et 2020 étaient liées aux ressources naturelles. D’ailleurs, celles-ci contribuent parfois au financement de groupes armés et de conflits. Enfin, les conflits sont eux-mêmes sources de pollutions et de destructions de l’environnement.

 

La directrice juridique de la Fondation Clooney pour la justice, Anna Neistat, évoque à titre d’exemple l’invasion de l’Ukraine. Outre le risque suscité par la proximité des combats avec des réacteurs nucléaires, la guerre cause un nombre important d’incendies. Ceux-ci affectent la qualité de l’air, de l’eau, des sols et en particulier des terres agricoles. 

 

Initiatives et solutions

 

Laurent Richard, lui, porte un combat complémentaire. Il a fondé et dirige Forbidden Stories, un consortium de journalistes qui poursuit le travail de reporters assassinés à cause de leurs enquêtes. Beaucoup d’entre eux travaillent sur des atteintes à l’environnement : Laurent Richard cite le cas de Rafael Moreno, tué en 2022 parce qu’il enquêtait sur les dommages causés par l’activité minière en Colombie. Forbidden Stories « continue le travail de ceux qui ont été réduits au silence » pour informer le grand public, explique-t-il. Une mission d’intérêt général. 

 

Liam Foran dirige quant à lui la Peace Dividend Initiative, une organisation qui veut mettre l’entrepreneuriat au service de la paix. Sa mission ? Faciliter le dialogue économique dans les processus de paix, incuber les porteurs de projet dans des zones affectées par des conflits, puis investir dans les initiatives de ces entrepreneurs. À ses yeux, conflits et situations économiques sont interdépendants. Une situation économique dégradée constitue « l’un des meilleurs prédicteurs qu’un conflit approche ».

 

Se mobiliser en tant que citoyen ou organisation

 

Si les initiatives peuvent paraître éloignées de notre quotidien, chaque citoyen a un rôle concret en faveur d’une paix durable. Laurent Richard appelle par exemple à ne pas « s’habituer aux chiffres » : de plus en plus de journalistes sont tués ou emprisonnés en raison de leur activité professionnelle, il faut continuer à s’en indigner. D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’ils enquêtent dans des pays étrangers que les citoyens français ne sont pas concernés. Il évoque l’enquête menée par Forbidden Stories dans les mines d’or en Tanzanie : les responsables d’abus environnementaux et d'atteintes aux droits humains fournissent les entreprises qui fabriquent nos smartphones. 

 

Un entretien entre la modératrice de la table-ronde et un activiste pakistanais pour la paix, Syed Ali Abbas Zaidi, conclut les échanges. Lui aussi s’exprimait en faveur de la cause qu’il défend au quotidien : la lutte contre l’extrémisme au Pakistan. Il s’est adressé aux « grands groupes » présents au sommet à dédier « une part importante des financements RSE pour des actions de maintien de la paix. »

 

La rédaction 

 

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