L’association The SeaCleaners a déposé le bilan en juin dernier

L’association The SeaCleaners a annoncé son dépôt de bilan dans un communiqué de presse daté du 18 juin. « L’association The SeaCleaners, engagée depuis 2016 dans la préservation des écosystèmes marins, a été confrontée à des problèmes de trésorerie inattendus à la suite de la découverte de graves irrégularités financières et de fautes de gestion commises sous l’ancienne gouvernance », explique le communiqué de presse. 

En 2023, le conseil d'administration de The SeaCleaners découvre des irrégularités financières de la part du président, selon le récit de l'association. Des sommes auraient été engagées au nom de l’association à des fins privées, sans lien avec ses intérêts ou son propre fonctionnement.

En novembre 2023, suite à ces découvertes, le fondateur et président de l’association, Yvan Bourgnon, met fin à toutes ses fonctions en lien avec l’association. Le directeur général est licencié. 

L'ancien président, Yvan Bourgnon, contacté par Carenews, reconnait des irrégularités mineures, mais qui n'auraient pas mérité son éviction. « En virant les fondateurs, les personnes qui ont fait ça ont perdu la confiance des philanthropes et des mécènes qui se sont tous retirés les uns après les autres. C'est cela qui a entrainé le dépôt de bilan », considère-t-il.

Qu’est-ce que The SeaCleaners ? 

Le navigateur Yvan Bourgnon a fondé l’association The SeaCleaners en 2016 dans le but de lutter contre la pollution plastique dans l’océan. The SeaCleaners utilisait des bateaux de dépollution nommés Mobula 8 pour nettoyer les océans et prévoyait la mise à l’eau d’un nouveau modèle plus efficace pour 2027. L’association menait également des opérations de sensibilisation auprès de divers publics au sujet de la pollution. 

Vers une reprise de l’association ? 

Après le départ du fondateur et du directeur général, la nouvelle équipe explique avoir essayé de reprendre en main l’association, en vain : « malgré tous les efforts entrepris depuis par les équipes pour mobiliser des ressources et maintenir ses activités, l’organisation a dû prendre la difficile décision de déposer son bilan », explique le communiqué de presse. 

L’association a également déposé plainte au pénal contre X en février dernier pour abus de confiance aggravé et s’est par la suite constituée partie civile. Dans le communiqué daté de juin, l’association affirme que le conseil d’administration recherche de potentiels repreneurs. 

Théo Nepipvoda