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Par Carenews PRO - Publié le 19 avril 2024 - 14:53 - Mise à jour le 22 avril 2024 - 10:52 - Ecrit par : Elisabeth Crépin-Leblond
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Label STBi, école Polytechnique, pesticides… Les brèves RSE de la semaine

Accusations de greenwashing suite au revirement du label STBi, un guide pour l’entrepreneuriat vivant, un appel à la réforme des élèves et anciens élèves de Polytechnique, réforme de la formation sur l'utilisation des pesticides destinée aux agriculteurs… Découvrez l’actualité RSE de la semaine.

Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.
Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.

 

  • Le label STBi accusé de greenwashing par ses employés 

 

Le label de la Science Based Targets Initiative (SBTi) est accusé de greenwashing par ses propres employés depuis que l’organisme a annoncé le 9 avril qu’il validerait l’utilisation de crédits carbone pour compenser les émissions indirectes des entreprises

Le label a pour mission de vérifier les plans de réduction des émissions des entreprises et leur cohérence avec l’accord de Paris en s’appuyant sur des critères scientifiques. Jusqu’à présent, environ 4 000 groupes, dont des multinationales, ont obtenu une validation de leur trajectoire de réduction des émissions. 

Considéré avec sérieux par les entreprises et les investisseurs, le SBTi a effectué un virage important en annonçant l’acceptation de la prise en compte des crédits carbone pour compenser les émissions du « scope 3 », c’est-à-dire les émissions des fournisseurs d’une entreprise ou celles liées à l’utilisation des produits par ses clients. 

Selon une méthodologie qui doit être précisée d’ici juillet, les groupes pourront effacer comptablement ces émissions en payant des services qui, a priori, captent ou séquestrent du CO2. 

La décision a été critiquée par de nombreux employés de la SBTI dans une lettre consultée par l’AFP. Ils y accusent leur organisme d'avoir pris cette décision sans consultation, en contradiction avec la science et au détriment de la réputation de l'organisation, et demandent la démission du PDG et du conseil d’administration. La SBTi, qui n’a pas répondu aux accusations, avait affirmé avoir fondé sa décision sur une « vaste consultation ».

 

  • Makesense lance son guide pour « entreprendre 100 % vivant » 

 

L’organisation Makesense qui crée des outils et des programmes de mobilisation collective à destination des citoyens, des entreprises et des organisations pour créer « un monde durable et inclusif » publie un guide à destination des entreprises qui souhaitent être plus respectueuses de l’environnement.

Fondation actionnaire, partage de la valeur et du pouvoir, certification B corp, agrément ESUS… Makesense recense dans son guide « L'entrepreneuriat 100 % vivant » des outils et des réflexions pour repenser les modèles entrepreneuriaux en s’inspirant des principes qui régissent la nature.

Chaque chapitre regroupe des ressources pour comprendre le sujet, des outils et bonnes pratiques pour se mettre en action ainsi que des témoignages d’entrepreneurs et d’entrepreneuses ou d’experts sur le sujet.

 

  • Près de 600 polytechniciens appellent à « la transformation socio-écologique de leur école »

 

590 élèves, anciens élèves et membres du personnel scientifique de l’école Polytechnique appellent dans une lettre ouverte adressée au comité exécutif et au conseil d’administration de l’école à une transformation « en profondeur pour agir en vue d’une société juste et respectueuse de l’environnement ». 

Les signataires demandent notamment à l'école d’arrêter ses relations avec les entreprises TotalEnergies, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et Amundi qu’ils considèrent comme impliquées dans des « bombes carbones »

Relayé par le collectif Pour un réveil écologique, les revendications des signataires portent également sur l’inclusion systématique d’espaces de discussions et de débats informels, et de questionnements éthiques, politiques et écologiques « avec des intervenants extérieurs critiques », sur une transparence complète sur les partenariats de l’école avec les entreprises et les personnes privées, sur une formation obligatoire aux enjeux écologiques pour les membres du conseil d’administration et les enseignants chercheurs et chercheuses, et sur l’aménagement du campus en cohérence avec l’objectif de la loi zéro artificialisation nette des sols.

 

  • Le gouvernement lance la réforme du « conseil stratégique » sur l’utilisation des pesticides 

 

Le gouvernement lance la réforme du « conseil stratégique », une formation à l’utilisation des pesticides par les agriculteurs. Théoriquement obligatoire pour chaque exploitation, la formation, délivrée par un conseiller agréé, a été suspendue en février par Gabriel Attal dans le cadre des mesures visant à répondre à la crise agricole.

Elle permet aux exploitants de recevoir une attestation indispensable pour renouveler leur « Certiphyto », un document nécessaire pour acheter et utiliser des produits phytopharmaceutiques. 

Le nouveau « conseil stratégique » fait l’objet d’une concertation entre la ministre déléguée à l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher et les principaux acteurs concernés. Il est néanmoins acquis qu’il se fera sur la base du volontariat. 

Le ministère prévoit de lancer en parallèle une réflexion sur la séparation entre les vendeurs de pesticides et ceux qui conseillent les agriculteurs, décidée à l'origine pour réduire l'utilisation de ces produits. Il est possible de l'adapter en proposant par exemple une séparation non plus capitalistique mais opérationnelle avec des comptes disjoints au sein d'une même entreprise, a indiqué le cabinet de la ministre.

 

Élisabeth Crépin-Leblond

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