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Par Carenews PRO - Publié le 6 septembre 2024 - 14:01 - Mise à jour le 6 septembre 2024 - 14:01 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Le Slip Français, Danone, industrie… Les brèves RSE de la semaine

Le Slip Français s’associe à Duralex, Danone renonce au Nutriscore, Maddyness consacre 20 % de ses contenus à l’écologie, la Fabrique de l’industrie compare les industries françaises et allemandes, l'Institut Jacques Delors s'intéresse à la sobriété... Découvrez l'actualité de la RSE de la semaine.

Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.
Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.

 

  • Le Slip français s’associe à Duralex en faveur du made in France 

 

« Allons enfants de la cantine » : c’est le slogan de l’opération commerciale du Slip français, le fabricant de sous-vêtements made in France, et de Duralex, l’entreprise de production de verres récemment reprise par ses salariés sous la forme d’une société coopérative et participative (Scop). Depuis le 2 septembre, sur le site du Slip français, les clients peuvent acheter des packs de six verres ou des boxers « collectors » de la marque estampillés Duralex. Pour l’achat de l’un de ces sous-vêtements, six euros sont versés à l’entreprise de verre. Objectif : vendre 50 000 packs de verres.  

« On lance cette campagne de soutien (...) pour aider [Duralex] à faire un super démarrage commercial », a déclaré le président du Slip français, Guillaume Gibault, le 2 septembre dans un live sur le réseau LinkedIn.  

Placée en redressement judiciaire en avril dernier, l’entreprise Duralex a été reprise en Scop par ses salariés fin juillet. 

 

  • Danone renonce au Nutriscore pour ses yaourts à boire 

 

Les yaourts à boire produits par Danone ne comporteront plus de Nutriscore, cet indicateur évaluant la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Les règles du Nutriscore se durcissent : en conséquence, la note de ces yaourts se dégrade, parce qu’ils sont désormais considérés comme des boissons.  

Foodwatch a lancé une pétition dénonçant le choix de Danone. « La crainte d’une moins bonne note, par exemple d’un “D”  orange ou d’un “E” rouge, ne doit pas être une porte ouverte pour renoncer à donner une information claire et accessible qui aide les consommatrices et consommateurs à faire de meilleurs choix pour leur santé. », indique l’ONG militant pour l’accès à une alimentation saine et durable.  

 

  • Le média Maddyness s’engage à consacrer 20 % de ses contenus à l’urgence écologique 

 

Maddyness est un média en ligne dédié à l’entrepreneuriat, l’innovation et aux start-ups. Certifié B Corp, il a le statut d’entreprise à mission et vient d’adhérer à l’association QuotaClimat, qui milite pour un meilleur traitement médiatique des enjeux écologiques.  

Il vient également de lancer une levée de fonds participative sur la plateforme spécialisée Lita.co, avec un objectif de collecte d'un million d’euros. Dans ce cadre, il annonce qu’il consacrera 20 % de ses contenus éditoriaux à des sujets liés « à l’impact et à l’urgence écologique » à un an de la levée de fonds.  

«  Preuve qu'une meilleure couverture médiatique des enjeux écologiques peut faciliter la recherche de financements des médias indépendants », a déclaré QuotaClimat sur le réseau social LinkedIn, en saluant cette décision.  

 

  • Une étude de la Fabrique de l’industrie avec le cabinet de conseil McKinsey compare les émissions des industries françaises et allemandes 

 

L’industrie française est-elle « en retard » par rapport à l’industrie allemande en matière de décarbonation ? C’est la question à laquelle répond le laboratoire d’idées La fabrique de l’industrie dans une note publiée le 5 septembre et produite avec le cabinet McKinsey. 

L’auteur, David Lolo, part du constat que les émissions directes (dites de scope 1) de l’industrie manufacturière française sont plus élevées que celles de l’industrie allemande. Et cet « écart défavorable (...) fait plus que compenser l’avantage comparatif dont bénéficie l’industrie française à travers son électricité grandement décarbonée », limitant ses émissions indirectes liées à l’énergie (dite de scope 2). 

Pour autant, ces écarts « sont avant tout le reflet de mix sectoriels et produits différents ». Les industries émettrices sont surreprésentées dans le tissu industriel français. Au sein des secteurs, « l’intensité carbone varie de manière importante en fonction des produits » : l’intensité carbone de deux types de ciment est différente, par exemple. Des biais statistiques existent également.  

« L’électricité décarbonée représente, à ce jour et pour plusieurs années encore, un avantage comparatif pour la décarbonation de l’industrie en France », estime l’auteur en conclusion.  

 

  • L’Institut Jacques Delors publie un décryptage sur la sobriété énergétique 

 

« La réussite de la politique de décarbonation de la France dépend du passage d’une sobriété de l’urgence à des politiques consacrant l’urgence de la sobriété », soutiennent les auteurs d’une note intitulée « Sobriété énergétique, l’année d’après » publiée le 2 septembre par l’Institut Jacques Delors. Ils présentent les conditions permettant selon eux « d’inscrire [la sobriété énergétique] de façon permanente (...), comme un pilier à part entière de “l’écologie à la française”». 

D’abord, ils appellent à « systématiquement mesurer [les bénéfices de la sobriété] et mettre en avant au travers d’indicateurs de suivi, couplés à une évaluation régulière de l’efficacité des dispositifs déployés et à un chiffrage des multiples gains engendrés ». Un moyen «  d’éviter d’avoir des arbitrages économiques court-termistes qui ne parviennent pas à prendre en compte le fait que les retours sur investissement des politiques de sobriété sont plus diffus », dans un « contexte d’austérité budgétaire ». La sobriété « implique d’investir dans des infrastructures coûteuses ».  « Ces investissements demeureront inférieurs au coût de l’inaction climatique », indiquent les auteurs.  

Ils estiment aussi nécessaire de recourir à des normes législatives contraignantes, ciblant « les plus gros émetteurs » avant les ménages individuels, appliquées de manière progressive. Leur application devra être contrôlée avec des sanctions éventuelles.  

Les acteurs publics et privés doivent aussi « incarner en premier lieu ces changements (...) afin de concourir à leur généralisation », pour dépasser la « seule logique individuelle » des écogestes et « réussir à faire émerger une conception dépolitisée et partagée de la sobriété en tant que valeur commune ». 

 

Célia Szymczak 

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