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Par Carenews PRO - Publié le 1 juillet 2021 - 12:00 - Mise à jour le 13 avril 2023 - 09:51 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Qu’est-ce qu’une association loi 1901 ?

Les associations loi 1901 font partie intégrante de la vie des Français. Leur but doit être autre que le partage de bénéfices. Explications.

La France compte 1,5 million d'associations actives. Source : iStock.
La France compte 1,5 million d'associations actives. Source : iStock.

 

La loi 1901 fête, le 1er juillet, son 120e anniversaire. Et du chemin a été fait depuis : la France compte 1,5 million d’associations en activité. Soit une pour 44 habitants. Ce type de structure est plébiscité : 35 % des Français se déclarent engagés d’une façon ou d’une autre dans une association selon le baromètre 2018 d’HelloAsso nommé « Les Français et l’action associative ».

Mais de quoi parle-t-on ? Quand on parle d’association, il faut se référer à la loi de 1901. La loi est portée, à l’époque, par Pierre Waldeck-Rousseau, le président du conseil. Elle entend écrire dans le marbre le principe d’association. La loi est finalement adoptée après de houleux débats et vient donc sanctuariser les principes hérités de la Révolution française de liberté et de primauté de l’individu.

Que comporte la loi de 1901 ?

La loi de 1901 définit le statut d’une association à but non lucratif. Une association loi 1901 est une « convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité, dans un but autre que de partager des bénéfices ».

L'association loi 1901 repose donc sur un élément particulier : le but désintéressé. Si elle peut générer des bénéfices, ceux-ci ne peuvent être partagés entre les membres et doivent donc être réinjectés. 

Les deux autres éléments qui constituent l’association sont l’accord contractuel et la mise en commun.

Quel est le statut juridique d’une association ?

Après déclaration auprès de la préfecture et publication dans le journal officiel, l’association devient une personne morale. Elle est ainsi en capacité d’employer des salariés, de posséder du patrimoine ou encore de signer des actes juridiques.

Il est impossible de parler des associations sans parler des statuts. Ils ont force de loi pour les membres de l’association. Il s’agit du texte fondateur qui est rédigé par les membres et qui, par son aspect contractuel, les lie. La rédaction du document est à la libre initiative des membres. Trois éléments doivent cependant y figurer : le nom, l’objet de l’association et son adresse.

Quelle organisation pour une association ?

Attention aux idées reçues. La hiérarchisation de l’organisation avec un président, un secrétaire et un trésorier n’est pas obligatoire. La gestion peut, par exemple, être collective. Cependant, ce mode de gouvernance est souvent choisi. L’association n’a également pas l’obligation de se doter d’un bureau, d’un conseil d’administration ou d’une assemblée générale. 

L’association doit cependant avoir un responsable légal et être administrée. Les dirigeants sont considérés comme les mandataires. Ils sont nommés par l’assemblée générale ou par le conseil d’administration, lorsque cette instance existe.

La loi n’interdit pas la rémunération des dirigeants. Cependant, elle est fortement encadrée : elle ne peut dépasser les trois quarts du SMIC annuel brut ou trois fois le plafond annuel défini par la sécurité sociale.

Quelles sont les sources de financement ?

Il existe plusieurs sources de financement pour une association. Tout d’abord, par des recettes propres. L’association peut exercer une activité lucrative si cela est prévu dans les statuts. Cette activité ne doit pas entrer en concurrence avec le secteur commercial et la gestion doit toujours être désintéressée. 

D’autres sources de financement existent. Les cotisations sont également une autre forme de recettes propres mais non lucratives. L’association peut également demander des subventions ou profiter de dons et de legs. Enfin, les associations peuvent répondre à des concours et des appels à projets.

Qu’en est-il de la fiscalité ? La non-lucrativité entraîne l'exonération des impôts commerciaux. Si par ailleurs, l’association est lucrative, elle perd ses avantages fiscaux.

Dans le détail, il existe plusieurs catégories d’associations liées à des dispositifs légaux ou réglementaires :

  • Une association agréée qui a reçu un agrément de la part de l’État.
  • Une association reconnue d’utilité publique qui peut accomplir certains actes juridiques spécifiques.
  • Une association d’intérêt général si la gestion est désintéressée, l’activité n’est pas lucrative et le fonctionnement ne se fait pas au profit d’un cercle restreint.

 

Théo Nepipvoda

 

 

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