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Par Fondation Generali – The Human Safety Net - Publié le 5 août 2022 - 12:30 - Mise à jour le 5 août 2022 - 12:30
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« La régularité de nos ateliers de rue apporte aux familles la sécurité qui leur manque »

L’association Intermèdes Robinson située à Chilly-Mazarin (91) est soutenue par The Human Safety Net depuis 2018 dans le cadre du programme pour les familles. La routine hebdomadaire mise en place par Intermèdes Robinson permet aux familles vivant dans des conditions difficiles de participer de manière récurrente à leurs ateliers, un élément clé pour obtenir un impact sur le long terme. Découvrez comment grâce à Laurent Ott, directeur de l'association.

Laurent Ott, directeur de l’association Intermèdes Robinson. © Mary-Lou Mauricio
Laurent Ott, directeur de l’association Intermèdes Robinson. © Mary-Lou Mauricio

"Hafsatou dansait toujours lors de nos ateliers en plein air dans les bidonvilles. Au fil des années, elle a développé sa passion et est devenue danseuse professionnelle. Aujourd'hui, elle se produit avec des musiciens célèbres, mais à l'adolescence, elle nous soutenait aussi pendant son service civique", raconte avec un sourire humble Laurent Ott, le directeur d'Intermèdes Robinson.

 

Chaque semaine, l’association, basée dans la banlieue sud de Paris organise un programme complet d'ateliers dans les bidonvilles, les quartiers prioritaires et les hôtels sociaux. "Nous arrivons l'après-midi sur le parking ou dans l'un des halls de l'hôtel, nous déroulons nos tapis, sortons le matériel et commençons à préparer les ateliers et les activités. Nous couvrons 13 lieux différents chaque semaine du mardi au dimanche, dont le Jardin de Bel Air, notre jardin urbain, inauguré avec l'équipe de The Human Safety Net en 2018", explique Laurent, qui coordonne une équipe de plus de 20 éducateurs et bénévoles. L'année dernière, l'ONG a soutenu près de 1 000 personnes.

Atelier de peinture avec les enfants accompagnés. © Thomas Bérard

 

Ce sont les enfants qui font venir les parents

Dès que l'équipe de l'ONG arrive, de nombreux enfants courent pour les accueillir. Et ce sont les enfants qui amènent les parents avec leurs frères et sœurs. Savoir que l'équipe d'Intermèdes Robinson arrivera à la même heure, le même jour de la semaine, quoi qu'il arrive, donne à ces familles - qui vivent dans des conditions très difficiles - un peu de sécurité.

"Habituellement, explique Laurent, une équipe d'au moins trois éducateurs organise chaque atelier, et nous pouvons avoir jusqu'à 60 parents et enfants présents. Bien sûr, nous écoutons attentivement les demandes des familles. Souvent, nous préparons des repas, nous peignons, nous pratiquons le land-art* pour embellir leurs lieux de vie, nous repeignons ou réparons certains espaces qui ne sont pas en bon état, nous chantons, nous dansons, nous jouons ensemble, voire nous faisons des activités sportives ou du théâtre." Aussi, l'équipe de l'ONG aide les enfants à faire leurs devoirs et veille à ce qu'ils suivent les cours à l'école. Et ils s'occupent des problèmes juridiques, administratifs ou de santé des parents.

 

Préparer des repas ensemble est la première étape pour établir un lien avec les parents

Au fil de l’accompagnement, Laurent et son équipe ont remarqué que la préparation des repas et les repas pris en commun sont essentiels pour ces familles. Ainsi, nombre de leurs activités se concentrent sur le repas familial, moment crucial de partage.

Tout cela se passe dans le cadre d'un processus de socialisation positif. "La plupart du temps, la situation de ces familles est si précaire que la préparation d'un repas ensemble donne à ces parents quelque chose à faire et une raison de continuer. Pour nous, c'est la première étape pour établir un lien afin d'aider les parents et les enfants à remettre leur vie sur les rails", commente Laurent.

 

Les activités avec Intermèdes Robinson. © Thomas Bérard

 

Un impact positif dans la transformation de la vie des familles vivant dans des contextes vulnérables

"Depuis que nous avons commencé, nous avons vu beaucoup de ces enfants non seulement terminer l'école mais aussi nous rejoindre pendant leur service civique. ELorsqu’ils grandissent, nous pouvons les aider aussi à ouvrir un compte bancaire et les aider dans leurs études ou leur vie professionnelle afin de leur, apprendre un métier ou à devenir danseuse comme Hafsatou", conclut Laurent.

 

*Le land art est une tendance de l'art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, eau, rocher, etc.).

 

Hafsatou

 

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