S’engager, c’est se sentir utile

En Afghanistan, Kubra était formatrice en français langue étrangère (FLE) à l’Afrane, une association d’amitié et d’aide humanitaire franco-afghane. Évacuée avec une partie de son équipe en 2021 lors de l’arrivée au pouvoir des talibans, elle trouve alors refuge en France, dans le Vaucluse. « C’est en discutant avec un collègue de nos envies et de notre future vie professionnelle que nous est venue l’idée de créer un restaurant afghan. Nous avons trois objectifs : créer des emplois, partager la culture et la cuisine afghane et si tout va bien, soutenir la scolarisation des filles afghanes avec les bénéfices du restaurant », explique-t-elle. « Au départ, nous étions huit personnes impliquées dans le projet, aujourd’hui, nous ne sommes plus que quatre, mais grâce à La Ruche, le projet avance bien ! ».

Kubra et son équipe sont accompagnés depuis le mois de mai par les équipes de l’incubateur de la fondation The Human Safety Net à Saint-Denis. Pendant neuf mois, ils suivent un parcours qui mêle ateliers collectifs, sessions de formation, coaching individuel…

Dans leur aventure entrepreneuriale, ils ont croisé la route de Frédérick Touré, chargé de développement d’activité au sein du réseau commercial LFAC. « Sur la plateforme de bénévolat de Generali, j’ai vu que La Ruche recherchait des coachs pour accompagner des personnes réfugiées dans leur projet de création d’entreprise. On m’a présenté Kubra et son équipe et les choses se sont faites naturellement. Mon rôle est complémentaire à celui des intervenants de La Ruche. »

Pour Kubra, le soutien de Frédéric est essentiel. « Ici tout est nouveau pour nous, la langue, les dossiers administratifs … Frédérick prend le temps de revoir certaines choses avec nous. On peut lui poser toutes les questions qu’on veut ! »

Pour devenir coach bénévole, pas besoin de compétences particulières. Juste de la bonne volonté, du temps et une envie de s’engager. Pour Frédérick, cet état d’esprit colle bien à celui de Generali, « une entreprise italienne, qui a le sens de l’entraide, du partage. Aider des personnes à se bâtir un avenir, même modestement, c’est motivant. On se sent utile, au-delà de nos activités du quotidien », ajoute-t-il.

Une contribution modeste qui porte ses fruits. « Seuls, on y serait jamais arrivé, c’est certain », glisse Kubra, reconnaissante. Prochaine étape pour son équipe : dénicher un local autour d’Avignon. Le nom du restaurant, lui, est déjà trouvé. Ce sera Samanak, comme la spécialité afghane qu’on cuisine en famille pour fêter l’arrivée du printemps.