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Par Fondation SNCF - Publié le 8 juin 2021 - 10:14 - Mise à jour le 8 juin 2021 - 10:38
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Précarité de la jeunesse : la Fondation SNCF entre en action

Début juin 2021, la Fondation SNCF a annoncé le lancement d’un fonds de solidarité pour la jeunesse. Une dotation totale de 300 000 euros, à effet immédiat, sera ainsi allouée à des associations nationales et locales afin d’agir contre l’exclusion numérique, la précarité alimentaire mais aussi la précarité psychologique des jeunes. Laëtitia Gourbeille, déléguée générale de la Fondation SNCF, revient sur ce dispositif inédit.

Précarité de la jeunesse : la Fondation SNCF entre en action. Crédit photo : iStock.
Précarité de la jeunesse : la Fondation SNCF entre en action. Crédit photo : iStock.
  • Pourquoi la Fondation SNCF a-t-elle choisi d’appuyer son engagement en faveur de la jeunesse ?

 

Tout un travail a été mené, en interne et auprès de différents partenaires et acteurs de l’écosystème de la Fondation, à la fin de l’année 2020 pour préparer ce quinquennat 2021-2025 ; celui-ci a en effet abouti au choix de centrer son action à venir sur l’insertion des jeunes dans la société, pour construire avec eux un avenir durable. Cet engagement répond aux valeurs du groupe SNCF et à sa stratégie RSE dans laquelle la fondation s’inscrit pleinement. Il répond aussi à une mobilisation sociétale des jeunes et autour des jeunes, renforcée par la crise sanitaire. En lançant le fonds de solidarité pour la jeunesse, nous mettons en résonance nos actions au regard de l’explosion des précarités qu’elle subit aujourd’hui.

  • Le format choisi est celui d’un fonds d’urgence : pourquoi ce format spécifique ?

 

L’intention était de répondre à la situation immédiate. En 2020, la Fondation SNCF avait déjà débloqué un fonds d’urgence COVID auprès du monde associatif. Il nous a semblé juste de lancer à nouveau un fonds de solidarité dédié à la jeunesse. Sa mise en œuvre rapide n’est pas le temps habituel des actions d’une fondation. Mais ce format nous a paru indispensable pour pouvoir lutter à court terme contre la précarité alimentaire des étudiants, contre la précarité psychologique ou sociale et enfin, contre l’exclusion numérique qui a explosé pendant le premier confinement et est encore trop présente aujourd’hui, à l’heure où de nombreux étudiants passent leurs examens à distance.

  • Quel est le périmètre d’action du fonds de solidarité pour la jeunesse ?

 

Son articulation est à la fois nationale et territoriale. Sur le plan national, nous agissons en premier lieu autour de la précarité numérique avec le collectif Mentorat, pour outiller les jeunes et les accompagner dans leurs usages numériques en amont des examens. Plus de 220 familles ont bénéficié du dispositif à ce jour, pour une dotation de 90 000 euros de la part de la Fondation SNCF. Dans un deuxième temps, toujours au national, nous répondrons avec les banques alimentaires et la FAGE à la précarité alimentaire au mois de septembre, lorsque les étudiants reviendront en présentiel sur les campus. Nous avons demandé à nos partenaires de développer et de consolider de nouvelles AGORAé, ces épiceries sociales et solidaires animées par des étudiants pour des étudiants.

Sur le plan territorial, nous tirons les mêmes fils qu’au national sur la précarité alimentaire, l’exclusion numérique et la précarité psychologique ou sociale. Chaque comité territorial choisit les projets et va à la rencontre des associations qu’il souhaite soutenir. Sur douze régions, nous avons déjà réuni une quinzaine de projets. Ce sont principalement des initiatives en faveur de la précarité alimentaire et de la précarité psychologique. Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, des étudiants en grande précarité cantonnés depuis des mois à leur seule chambre ont pu partir s’aérer le temps d’un week-end.

  • Les collaborateurs SNCF ont-ils un rôle à jouer ?

 

Le mécénat de compétences se développe encore et toujours au sein du groupe SNCF, y compris dans les accompagnements de jeunes à distance. Notre partenaire Article 1 a notamment mis en place un dispositif spécifique appelé « Coup de Pouce », pour soutenir des étudiants sur ce dernier trimestre 2021, sur un temps plus resserré que l’accompagnement habituel. Nos collaborateurs y ont largement contribué. D’ailleurs, ils nous ont fait part de la détresse qu’ils ont pu déceler chez les jeunes et, ce faisant, de la nécessité de maintenir l’accompagnement et le mentorat à distance.

  • Avez-vous été interpellée par certaines constatations sur le terrain ?

 

La précarité de la jeunesse est dans son ensemble choquante. En particulier, on n’imagine pas à quel point l’exclusion numérique est importante. C’est un sujet majeur dans les quartiers prioritaires de la ville et dans les zones rurales, que la Fondation SNCF avait d’ailleurs pointé dans ses axes quinquennaux. Nos mécénats nationaux et territoriaux vont soutenir et accompagner une action de fond, pour développer l’inclusion numérique auprès des jeunes de milieux modestes.

Comment envisagez-vous la suite de ce fonds de solidarité ?

 

Nous allons prendre en considération tout ce qui émerge. Car une fois que la crise aura reflué, la question est : où en est-on ? Où en sont nos jeunes ? Comment parlent-ils de ce qu’ils ont vécu ? Et comment parlent-ils de ce qui est devant eux, de leurs rêves, de leurs aspirations ? Nous avons le projet de lancer un temps d’écoute de la jeunesse à partir du mois de septembre 2021, qui serait co-construit avec nos associations partenaires et avec, notamment, les jeunes mentorés par les salariés SNCF en mécénat de compétences. Nous avons certes posé le cadre de nos actions en faveur des jeunes, mais les jeunes vont eux aussi orienter nos actions. Il y a le temps de l’urgence, puis le temps du post-urgence. Ce temps de dialogue, qui se veut actif, va nous nourrir pour la suite.

 

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