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Par Fondation Transdev - Publié le 23 novembre 2021 - 11:16 - Mise à jour le 23 novembre 2021 - 11:16
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Dans l’Ain, LUSIE 01 facilite l’accès à l’emploi grâce au vélo électrique

LUSIE 01 (L’union des structures d’insertion par l’activité économique de l’Ain) inaugurait le 19 novembre dernier, en présence de la Fondation Transdev, un projet expérimental autour du vélo électrique pour accompagner la mobilité des personnes en insertion en Dombes Saône Vallée. Grâce au recyclage de vélos et à leur conversion à l’assistance électrique, LUSIE 01entend favoriser l’accès à l’emploi de près de 200 habitants du territoire aindinois.

Dans l’Ain, LUSIE 01 facilite l’accès à l’emploi grâce au vélo électrique. Crédit photo : LUSIE 01.
Dans l’Ain, LUSIE 01 facilite l’accès à l’emploi grâce au vélo électrique. Crédit photo : LUSIE 01.

Comment décrocher un job si l’on ne peut pas se rendre sur son lieu de travail ? Dans la communauté d’agglomération de la Dombes Saône Vallée, située dans le département de l’Ain, les offres d’emploi ne manquent pas. Pourtant, les employeurs de ce gros bassin industriel, situé à 30 kilomètres de Lyon, peinent à recruter. En cause, les nombreuses difficultés de mobilité pour ses habitants. Dans ce territoire rural et montagneux, le train est inexistant et les connexions de bus insuffisantes. Dans ces conditions, les demandeurs d’emploi qui ne disposent pas du permis de conduire sont freinés voire empêchés dans leurs démarches pour trouver un travail.

4 km à pied, ça use pour aller travailler

Consciente de ce frein majeur à l’emploi, LUSIE 01 a décidé d’agir. Ce collectif accompagne depuis 2010 les besoins en formation des publics en insertion suivis par ses 40 structures adhérentes. Décrocheurs scolaires, primo-arrivants, personnes sujettes aux addictions, demandeurs d’emploi de plus de 50 ans... LUSIE 01 propose à ces différents publics des parcours de formation aux métiers dits en tension, comme l’agroalimentaire, la logistique et les services à la personne. « Parmi les publics en insertion que nous rencontrons, une personne sur trois finit par refuser un emploi à cause de problématique de mobilité », explique Guillaume Mioch, chargé de mission mobilité accompagnement public en insertion. C’est par exemple le cas de Sarah, salariée en insertion dans le secteur de l’aide à la personne, qui doit se rendre chaque jour à Reyrieux, à 4 km de Trévoux, son lieu de domicile. « Cette personne n’avait pas le permis et allait à pied au travail pour ses missions. Elle cherchait une solution. C’est très frustrant de se dire qu’on a la possibilité de changer les choses, mais que les personnes sont freinées à cause de la mobilité. »

Le vélo électrique, une solution de mobilité

Pour répondre à cette problématique, LUSIE 01 lance en 2018 mobilib01.fr, une plateforme web de mobilité pour référencer toutes les solutions locales liées aux déplacements : horaires de bus ou de train, covoiturage, autopartage, solutions vélo, aide financière. Guillaume et son équipe ont souhaité aller plus loin en inventant leur propre solution. Pourquoi ne pas développer la pratique du vélo pour faciliter les trajets des personnes en insertion ? C’est le pari du collectif, qui entend s’appuyer sur la Recyclerie Dombes Val de Saône, une structure d’insertion de son réseau, pour impulser une dynamique de réparation, la formation et la mise à disposition de vélos convertis à l’électrique. L’atelier de réparation collecte plus de 200 vélos chaque année. Quelques-uns vont pouvoir faire l’objet d’une conversion à l’assistance électrique. D’autres vélos classiques seront rachetés par LUSIE 01 avant d’être mis à la disposition des travailleurs en insertion.

LUSIE 01 prévoit donc la création d’un programme de formation qualifiante (CQP cycle) pour apprendre aux salariés en insertion à réparer et convertir les vélos. « En région Rhône Alpes, on cherche beaucoup de réparateurs et de mécaniciens vélo, c’est un secteur en tension », poursuit Guillaume Mioch. Une fois convertis, les vélos permettent d’effectuer jusqu’à 100 km en autonomie. « Mais dans le secteur de la communauté d’agglomération, les trajets ne devraient pas excéder 15 km de vélo. Nos publics doivent surtout réaliser des trajets de 4 à 7 km, soit 20 à 30 minutes de vélo pour se rendre au travail. »

Un cercle vertueux pour l’emploi et l’environnement

Reste à accompagner la pratique du vélo et à faire tomber les appréhensions des personnes, peu habituées à monter en selle. « Le vélo n’est actuellement pas utilisé par nos publics. Il y a une peur de la route, c’est pourquoi nous devons animer des ateliers vélo avec les personnes en insertion pour leur montrer que cela peut être une solution viable », insiste le chargé de mission mobilité accompagnement public en insertion.

Un cercle vertueux qui permettra d’allier des solutions de mobilité, de formation, de pratique du sport et de respect de l’environnement. « Cela nous paraît vital d’apporter des solutions mobilité sur des territoires ruraux enclavés », conclut Guillaume Mioch. « Notre équipe est à l’écoute pour essayer d’apporter un changement dans le quotidien des personnes, pour leur retour à l’emploi. » LUSIE 01 espère que cette expérimentation mobilité pourra ensuite s’étendre à l’ensemble du territoire et aux six autres recycleries présentes sur le département de l’Ain.

 

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