Aller au contenu principal
Par Foundation S - The Sanofi Collective - Publié le 31 janvier 2023 - 09:01 - Mise à jour le 31 janvier 2023 - 09:01
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

L’élimination de la maladie du sommeil n’a jamais été aussi proche

Foundation S - Le Collectif Sanofi s’est donné un objectif majeur : contribuer à éliminer la maladie du sommeil d’ici 2030. C’est l’engagement pris par Foundation S, en partenariat avec l’OMS et DNDi grâce à un traitement novateur.

L’élimination de la maladie du sommeil n’a jamais été aussi proche. Crédit photo : DR.
L’élimination de la maladie du sommeil n’a jamais été aussi proche. Crédit photo : DR.

Traiter les maladies tropicales négligées, un pilier fondamental de Foundation S

L’Organisation mondiale de la santé identifie 20 maladies tropicales négligées (MTN), dont la maladie du sommeil. Présentes principalement dans les zones tropicales, elles touchent plus d’un milliard de personnes, souvent très pauvres. Elles sont dites négligées, car peu de ressources y sont aujourd’hui dédiées. Cependant, elles continuent d’avoir un impact fort sur la vie des personnes concernées. En effet, on estime que le coût de la mortalité due aux MTN en Afrique seulement s'élève à plus de 5 milliards de dollars par an.

« Ces maladies ont un effet profond sur la vie des gens : elles empêchent les adultes de travailler, les enfants d’aller à l’école. Elles touchent les populations les plus pauvres et entraînent un handicap sanitaire, social et économique durable avec des séquelles sur les patients : handicaps, cicatrices invalidantes, stigmatisation », explique Philippe Neau, responsable du pôle Maladies Tropicales Négligées au sein de Foundation S.

Philippe Neau, responsable du pôle Maladies Tropicales Négligées au sein de Foundation S
Philippe Neau, responsable du pôle Maladies Tropicales Négligées au sein de Foundation S

L’engagement de Sanofi en faveur de ces maladies n’est pas nouveau. « Tout ce que nous faisons chez Sanofi sur le domaine des maladies tropicales négligées est essentiellement philanthropique : nous développons et donnons toutes les molécules qui permettent de traiter la maladie du sommeil, et ce depuis plus de deux décennies », dit Philippe Neau. « On a établi un partenariat avec l’OMS dès 2001 : dans les 5 millions de dollars que l’on donne tous les ans, il y a bien sûr la donation de produits pour la maladie du sommeil, mais il y a aussi le financement pour d’autres MTN comme la maladie de Chagas, la leishmaniose ou le pian pour lesquelles l’OMS conduit également des activités d’information et d’éducation. »

Une équipe experte et passionnée

Philippe Neau travaille chez Sanofi depuis plus de 25 ans dans le développement de nouveaux médicaments, en particulier de nouvelles molécules pour des traitements ou de la prévention à destination de pays en voie de développement. Il est impliqué depuis 5 ans sur le développement d’une nouvelle molécule, le fexinidazole, premier traitement entièrement par voie orale contre la maladie du sommeil. En effet, Sanofi fournit aujourd’hui 4/5e des traitements contre la maladie du sommeil et a choisi, en accord avec la feuille de route de l’OMS, de faire de l’élimination de cette maladie d’ici 2030 un de ses objectifs principaux.

« Je me suis toujours orienté pour permettre un meilleur accès des traitements aux patients, c’est-à-dire ne pas faire uniquement que de la recherche, mais aussi de m’assurer que les molécules deviennent accessibles aux patients. Cela me paraît essentiel », explique Philippe Neau.

Foundation S s’entoure ainsi, en plus de l’OMS, de partenaires stratégiques comme Médecins Sans Frontières pour l’acheminement des médicaments ou des ONG telles que DNDi (l’initiative Médicaments contre les Maladies négligées) avec qui l’entreprise travaille depuis 14 ans.

« DNDi apporte son expertise de développement tandis que Sanofi apporte son expertise d’enregistrement de nouvelles molécules. On met au point tout ce qui doit être développé pour prouver l’efficacité, l’innocuité, la sécurité du produit de sorte qu’on obtienne un accord des autorités de santé pour administrer le produit », indique Philippe Neau.

La maladie du sommeil, un fléau mortel

Transmis par la piqûre de la mouche tsé-tsé, le parasite qui cause la maladie du sommeil prend deux formes : le trypanosoma brucei gambiense, présent dans la partie ouest-centrale d’Afrique (beaucoup en République démocratique du Congo) et qui correspond à 90 à 95 % des cas. Le trypanosoma brucei rhodesiense se trouve dans la partie est-centrale d’Afrique (Malawi, Ouganda, Zambie et Tanzanie). Dans les deux cas, sans traitement, la maladie est mortelle dans les deux ans. En effet, le premier stade de l’infection s’étend sur 18 mois avec des maux de têtes, démangeaisons ou encore anémies. Dans la deuxième phase, le parasite franchit la barrière hémato-encéphalique et les symptômes s’aggravent : troubles du sommeil et neuropsychiatriques.

Maladie du sommeil

« C’est une maladie qui fait extrêmement peur », raconte Philippe Neau. Cependant, de grands progrès vers son élimination ont déjà été faits. « Nous sommes passés en 2001 de l’ordre de 30 000 cas et nous avons pu réduire, petit à petit, le nombre de cas diagnostiqués de la maladie du sommeil de manière drastique. En 2021, 800 cas environ étaient diagnostiqués. C’est un travail effectué avec tous les partenaires dans les pays avec l’aide de l’OMS. La plupart des malades diagnostiqués se trouvent parmi les zones les plus reculées d’Afrique, des zones parfois en guerre, où l’accès est extrêmement difficile. »

Une élimination proche, grâce à l’innovation et la coopération

La baisse du nombre de cas diagnostiqués est due à de grandes évolutions dans le traitement de la maladie. Le premier médicament utilisé contre la maladie du sommeil est à base d’arsenic. Depuis, la pentamidine est utilisée pour les cas les moins sévères et un traitement combiné composé de Nifurtimox et d’eflornithine a ensuite vu le jour. Il est efficace à 95 % mais n’est donné qu’en injection, à l’hôpital, uniquement et sur une dizaine de jours de traitement au moins. « Et puis c’est un traitement qui peut peser jusqu'à plus de 10 kilos à transporter dans des conditions difficiles parfois dans la brousse. Jusqu’en 2020, il n’y avait pas d’autres options thérapeutiques », souligne Philippe Neau.

Le premier traitement oral contre la maladie du sommeil

Une première révolution a été lancée avec l’arrivée du fexinidazole, enregistré en décembre 2018 en République Démocratique du Congo. Il s’agit du premier traitement oral contre la maladie du sommeil et premier traitement oral innovant développé conjointement par Sanofi et DNDi.  « C’est seulement 10 jours de comprimés donnés par voie orale. Cela révolutionne complètement le paradigme : les patients ont beaucoup moins peur, ils peuvent aussi prendre le traitement sans passer de nombreux jours à l’hôpital. Durant ce temps, ils ne pouvaient plus travailler dans les champs, ni s’occuper de leur famille… De ce fait, les malades craignaient d’être diagnostiqués positifs. Avec l’arrivée de ce nouveau traitement oral, c’est beaucoup plus simple », raconte Philippe Neau.

« Jusqu’à récemment, avant le fexinidazole, il fallait faire une ponction lombaire systématiquement pour évaluer quel était le niveau de sévérité de la maladie. Il y avait donc aussi la frayeur de subir cette ponction. Il fallait avoir le courage du diagnostic. »

Une nouvelle molécule testée en phase d’essai clinique

Une nouvelle étape majeure vers l’élimination se profile avec une nouvelle molécule, l’acoziborole. « Il s’agit de trois comprimés à prendre en une seule fois. Dans ces conditions, on observe entre 95 et 98 % d’efficacité et un bon profil de tolérance, dans l’étude clinique qui a été conduite par DNDi sur environ 200 patients et publiée en novembre dernier dans The Lancet. Ces résultats cliniques contribueront à une nouvelle étape importante pour l’élimination de la maladie du sommeil. Sous réserve de l’approbation des autorités de santé, Sanofi donnera l’acoziborole à l’OMS, au travers de son organisation philanthropique, Foundation S. »

Le variant rhodesiense complique l’éradication totale de la maladie du sommeil

D’autres éléments entrent en jeu pour garantir l’élimination de la maladie. La fréquence des tests et diagnostics ne doit pas faiblir, car le vecteur de la maladie, la mouche tsé-tsé, ne va pas disparaître, même s’il existe des programmes pour réduire sa population, notamment la mise en place de filets pour attirer la mouche et la capter. Par ailleurs, le variant rhodesiense, est présent chez les animaux sauvages également, ce qui empêche la possibilité d'une éradication totale de la maladie.

Cependant, le travail de Foundation S et DNDi sur ce variant moins répandu laisse entrevoir de grandes avancées. En effet, jusqu’ici, cette forme ne pouvait être traitée que par le mélarsoprol. Ceci pourrait changer dans les prochaines années. Une étude clinique conduite récemment chez les patients atteints du rhodesiense a permis de tester le fexinidazole sur ces patients. Ainsi, Foundation S et DNDi préparent la soumission du dossier réglementaire aux autorités de santé pour permettre d’étendre l’utilisation de cette molécule comme traitement pour les patients atteints de ce variant. « Ce serait une révolution pour ces malades d’avoir un traitement par comprimé. L’objectif est donc à portée de main, mais repose sur des efforts conjoints de Foundation S et de ses partenaires de longue date. Seule une approche collaborative peut fonctionner :

éliminer une maladie est un vrai challenge, on en est conscient, mais si on y arrive, ce sera la première fois qu’on réussit à éliminer une maladie mortelle sans un vaccin ! », conclut Philippe. Neau.

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer