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Par Carenews PRO - Publié le 27 avril 2020 - 15:59 - Mise à jour le 27 avril 2020 - 17:59
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Les entreprises face à la crise du Covid-19 : les engagements du groupe EDF

La crise sanitaire liée au coronavirus a généré un immense élan de solidarité dans toute la société. Média des acteurs de l’engagement, nous avons voulu en savoir plus sur les actions des entreprises dans ce contexte si particulier. Mécénat, mobilisation des collaborateurs, dons financiers ou en nature, réorganisations… Comment se sont-elles adaptées et comment imaginent-elles leurs engagements futurs ? Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir les actions du groupe EDF. Laurence Lamy, déléguée générale de la Fondation groupe EDF, a répondu à nos questions par mail.

Les entreprises face à la crise du coronavirus - Covid-19 : les engagements du groupe EDF
Les entreprises face à la crise du coronavirus - Covid-19 : les engagements du groupe EDF
  • Comment votre entreprise a-t-elle réagi face à la crise sanitaire du Covid-19 ?

L’entreprise EDF a d’abord réagi sur son cœur de métier pour s’organiser et répondre à la poursuite de ses activités de production et de distribution d’électricité, activité vitale.

La fondation [Fondation groupe EDF] a voulu compléter cette action de l’entreprise en engageant ses propres moyens au bénéfice de l’intérêt général : soutien financier et matériel du secteur associatif et médical, mise à disposition de compétences.

  • Comment votre équipe a-t-elle été sollicitée et par qui ?  

Nous avons proposé à notre conseil d’administration de bouleverser notre plan d’action programmé pour dégager très vite des fonds mobilisables pour les actions d’urgence. Un CA extraordinaire a validé l’usage de ces fonds et nous a doté de pouvoirs de décision accélérés permettant de donner très vite aux associations et hôpitaux les moyens d’agir. 

  • Quelle est votre réponse et les actions concrètes mises en place ? 

Nous avons consacré un million d'euros au soutien du personnel soignant (équipements de protection et service de proximité) et des plus démunis (aide alimentaire, produits d’hygiène, matériel de protection, fourniture d’ordinateurs/internet aux élèves et étudiants défavorisés).

  • Comment vos collaborateurs sont-ils associés à votre engagement ?

Certains, engagés personnellement dans des actions solidaires (fabrication de visières 3D, production de masques, maraudes), ont sourcé des projets.

L’entreprise  a ouvert à tous un dispositif d’engagement à distance (via une plateforme numérique) pour le soutien scolaire d’élèves défavorisés et de soutien aux personnes âgées isolées où nous affichons les offres de nos associations partenaires.

  • Quels sont les changements que cette crise va engendrer ?  

La crise aura éclairé la dynamique profonde des inégalités ( de logement, de santé, de réussite éducative).

Elle fera naître d’immenses besoins : la prise en charge de ceux qui auront basculé, l’accompagnement vers l’emploi, le développement d’une agriculture et d’une alimentation locale et solidaire.

Après l’urgence, il nous faudra, financeurs privés, porteurs de projets, puissance publique jouer collectif et nous répartir les rôles pour maximiser notre impact sur les besoins les plus essentiels.

La dimension sociale sera talonnée par l’enjeu environnemental : sur ce point, ne peut-on espérer que la crise ait brisé quelques tabous ? Beaucoup auront expérimenté un mode de vie qu’on ne croyait pas possible sans révolution culturelle.

  • Pouvez-vous nous décrire une action de solidarité qui vous a particulièrement marquée ?

L’exceptionnelle mobilisation des « makers » : bricoleur du dimanche, couturière de fortune qui se sont mobilisés pour produire avec les moyens du bord les équipements de première nécessité. Au service des plus démunis alors qu’en faire commerce était à portée de main en période de pénurie. Preuve comme le conclut Camus dans La Peste qu’il y a dans l’homme beaucoup de choses à admirer.

  • Comment imaginez-vous l'après ?

J’emprunterais à Gramsci sa formule que j’adore :

Il faut avoir le pessimisme de la lucidité et l’optimisme de la volonté.

Le pessimisme de la lucidité parce que la crise va renforcer les dynamiques inégalitaires et que les besoins en sortie de crise seront immenses :

Et l’optimisme de la volonté en parallèle parce que la crise aura démontré un immense réservoir d’initiatives et de solidarité qu’il nous appartiendra de rationaliser. Mais il faudra être plus exigeant aussi : car si le tissu associatif permet d’amortir la crise, ce sont des choix politiques, au sens grec du vivre-ensemble, qui nous permettront d’attaquer la dynamique des inégalités et ne pas nous contenter seulement d’une logique de curation.

On veut connaître vos engagements !
Entreprises, fondations : dites-nous quelles sont les actions solidaires que vous menez dans ce contexte de crise sanitaire via notre questionnaire dédié
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