Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 8 février 2021 - 08:00 - Mise à jour le 8 février 2021 - 08:00
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Zack, la startup qui s’attaque à l’obsolescence programmée

Revaloriser rapidement et facilement les appareils électroniques des particuliers comme des entreprises, c’est la mission de la startup Zack, qui reverse 3 % de ses ventes à des associations.

Crédit photo : Tennessee Witney.
Crédit photo : Tennessee Witney.

L’idée de la startup Zack est née alors que Pierre-Emmanuel Saint-Esprit et Timothée Mével, étudiants à Berkeley (États-Unis), devaient travailler à un projet entrepreneurial et ont choisi le sujet de l’obsolescence programmée. Lancée en 2016, l’entreprise travaille désormais à donner une seconde vie aux appareils électroniques, ces ordinateurs, téléphones et autres scanners que particuliers et entreprises n’utilisent plus. Selon l’ONU, pas moins de 53,6 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ont été produites en 2019, une pollution considérable, face à laquelle les entrepreneurs de Zack ont décidé d’agir à leur hauteur.

Un parcours de revalorisation rapide

Concrètement, chacun·e peut se connecter sur le site de la startup et lister le ou les objets numériques qu’il ou elle n’utilise plus. L’historique des ventes réalisées par les précédent·e·s utilisateurs·trices permet d’évaluer les montants potentiels des reventes. Un algorithme propose, selon les détails renseignés sur chaque objet, de le revendre, le donner à une association, le réparer ou le recycler — du moins pour les composants recyclables. Une fois la proposition validée et le colis envoyé à Zack (l’expédition est gratuite en échange d’une recommandation de la startup à trois personnes), il ne reste qu’à attendre. 

Les appareils récoltés sont triés et vérifiés par l’entreprise d'insertion Ateliers sans frontières à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), avant d’être expédiés vers les partenaires de Zack. « Pour le recyclage, nous travaillons avec l'un des deux organismes de la filière D3E qui se nomme Ecologic. Pour la revente ou la réparation, nous avons également des partenaires qui s'occupent de remettre les appareils sur le marché, mais nous ne revendons pas en direct », a détaillé Pierre-Emmanuel Saint-Esprit auprès des Numériques

Le parcours de revalorisation est relativement rapide. « Nous nous engageons à vendre vos produits sous 30 jours. Nous avons un taux de produits vendus de 98 %. Si tel n’est pas le cas, vous pourrez choisir de les ré-expédier (à vos frais) ou de les donner », explique la startup. Celle-ci se rémunère en prélevant une commission de 30 % du montant de la revente, et reverse 3 % à l'association choisie par la vendeuse ou le vendeur.

Dans le détail, expose Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, « 30 % des produits collectés sont revendus, ce qui est très important, et 15 % vont à des associations. Le reste va malheureusement à la réparation ou au recyclage, principalement le recyclage, mais les filières sont encore difficiles à mettre en place ».

Des ventes aux enchères pour les entreprises

Pour écouler les stocks des entreprises, qui, comme le rapporte le Parisien, ne représentent pour l'instant que 20 % de son activité, Zack propose des ventes aux enchères. « Depuis 2016, on a réussi à créer une chaîne opérationnelle spécialisée dans les produits électroniques, en mesure de créer de gros volumes », a indiqué Pierre-Emmanuel Saint Esprit au média. Les entreprises reçoivent ensuite un rapport RSE présentant l’impact positif de leur démarche, notamment son bilan carbone. Entre 2016 et 2020, Zack a sauvé de la décharge 300 tonnes de produits électroniques. 

Parmi les cinq finalistes de la 14e édition du prix de l'entrepreneur social du Boston Consulting Group, Zack vise pour 2021 le déploiement de sa partie B to B, et réfléchit à l’ouverture d’antennes locales en France pour diminuer l’impact environnemental de ses transports de matériels. 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer