Pour un « Droit au mécénat de compétences » : KOEO demande de favoriser l'engagement solidaire
Maxime Baduel, délégué ministériel à l'Économie Sociale et Solidaire, a ouvert les portes du Ministère des Finances ce matin pour une rencontre importante. L'équipe de KOEO, l'acteur pionnier du mécénat de compétences depuis 2009, a pu présenter à nouveau son plaidoyer en faveur de ce dispositif encore émergent.
Depuis 7 ans, KOEO œuvre en faveur de l'intégration d'un véritable « Droit au mécénat de compétences » dans une future Loi Travail en France. Pourquoi ? Parce que ce dispositif d'engagement solidaire pendant le temps de travail auprès d'acteurs de l'intérêt général, n'est accessible qu'aux collaborateurs d'organisations employeuses qui ont décidé de l'intégrer en interne. En d'autres mots, un collaborateur dont l'organisation n'a pas adopté le mécénat de compétences ne peut pas en faire de son propre chef.
Un jour par an pour des actions solidaires
Ce plaidoyer propose un engagement concret : chaque actif aurait le droit de consacrer une journée par an à des activités de mécénat de compétences. Cette initiative, si elle voit le jour, pourrait transformer le paysage de l'engagement solidaire en France. En offrant des opportunités significatives d'engagement aux côtés des associations, elle pourrait apporter un soutien vital tant auprès des bénéficiaires d'association en situation de fragilité (aide aux CXV, aide d'urgence, facture numérique, etc) comme aux environnementaux locaux de nos territoires (nettoyage environnemental, plantations, maraîchage urbain, etc.)…
Échanges constructifs sur l'agrément ESUS
L'échange au Ministère des Finances n'a pas seulement porté sur le plaidoyer, mais aussi sur les contours de l'agrément ESUS (Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale) et ses évolutions possibles. Car Jean-Michel Pasquier, fondateur de KOEO, est également ambassadeur du Mouvess Île-de-France, mouvement récent de l'ESS qui porte un plaidoyer fort sur le périmètre de l'agrément « Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale ».
Vers une société plus solidaire
En somme, cette rencontre marque une avancée majeure vers la concrétisation d'un engagement solidaire plus accessible et plus structuré en France. Les actions de plaidoyer de KOEO et les discussions au Ministère des Finances sur ces sujets traduisent l'approche que l'ESS doit désormais avoir et intégrer : travailler en amont à construire une économie plus redistributive et à lucrativité « raisonnée » (le « préventif » !), tout en renforçant en aval les possibilités de « réparation » via notamment l'engagement solidaire du plus grand nombre (le « curatif » !).