Le mécénat de compétences au cœur de la Fondation EY
Pour soutenir les associations, la Fondation d’entreprise EY a pris le parti, au départ, d’opter pour le mécénat de compétences. Plutôt que verser de l’argent, elle met à disposition les compétences de ses collaborateurs sur leur temps de travail. Un choix lié au fait qu’EY rend des prestations intellectuelles et à l’objet initial de la Fondation. Fabienne Marqueste, déléguée générale de la Fondation d’entreprise EY, a accepté de nous en dire plus.
Le mécénat de compétences dans l’ADN de la Fondation EY
Engager ses collaborateurs sur des initiatives solidaires sur leur temps de travail est le choix qu’a fait EY depuis maintenant 15 ans ! En 2021, ce sont environ 10 % des salariés d’EY en France qui ont choisi de dédier du temps à des projets d’utilité sociale. Près de 600 collaborateurs sont engagés et 30 à 40 structures sont accompagnées chaque année.
L’objectif initial de la Fondation ? Créer une passerelle entre les métiers manuels et les métiers intellectuels et favoriser la rencontre entre deux mondes trop souvent éloignés. Depuis, elle a élargi son champ d’action avec un second domaine d’intervention : l’insertion par la formation et l’emploi. Deux axes qui répondent à la même ambition, celle de « Redonner sa place à l’Homme dans le monde du travail », que l’on travaille avec ses mains ou qu’on exerce un métier intellectuel, et quelle que soit sa situation de fragilité.
La priorité de la Fondation reste de permettre à tous les collaborateurs qui le souhaitent de s’engager. Il y a une connexion entre les besoins de la société civile et les collaborateurs de l’entreprise qui peuvent y répondre grâce à leurs compétences. »
Fabienne Marqueste, déléguée générale de la Fondation d’entreprise EY
L’humain au cœur de la stratégie de mécénat de compétences
Pas question de négliger les besoins des associations et les contraintes des collaborateurs pour mettre en œuvre le mécénat de compétences avec succès.
Les formats d’engagement varient. L’accompagnement peut s’effectuer sur le long terme — parfois jusqu’à deux ans —, et en équipe composée de profils complémentaires. Il peut aussi s’effectuer sur une demi-journée ou une journée, toujours en équipe, pour des formats « marathons », des ateliers d’intelligence collective visant à répondre à une problématique stratégique pour l’association. La Fondation EY travaille aux côtés d’intermédiaires associatifs de l’engagement, tels que makesense et Pro Bono Lab, pour mener à bien ces missions ponctuelles. Un tiers des projets ayant fait l’objet d’un pro bono ont ensuite pu être soutenus sur la durée. Enfin, une cinquantaine de collaborateurs participe chaque année à un programme de parrainage de jeunes accueillis dans des Internats d’excellence, animé par un permanent de la Fondation, et ce sur deux ans.
Enfin, engager durablement les salariés passe d’une part, par des projets choisis avec soin pour que ceux qui s’impliquent à leurs côtés aient une vraie utilité et par le lien étroit avec les collaborateurs d’autre part. « On ne souhaite pas laisser les collaborateurs livrés à eux-mêmes sur une plateforme. Porter attention à ceux qui s’engagent est fondamental pour apporter le plus de valeur possible », insiste Fabienne. Pour accompagner un projet dans son ensemble tant sur le plan technique qu’humain, la Fondation prend en compte les compétences des collaborateurs et s’assure qu’elles sont en adéquation avec la mission. L’équipe permanente de la Fondation EY est donc très présente sur toutes les phases de l’accompagnement du projet (du sourcing jusqu’à la fin de la mission), auprès des collaborateurs, comme auprès des associations. Aujourd’hui, c’est elle qui joue le rôle de plateforme !
Des retours très positifs de la part des collaborateurs
Frédérique Piai, associée en audit, présente depuis 15 ans chez EY, participe à des marathons pro bono et à d’autres opérations. Pour elle, s’engager c’est sortir de son cadre de travail et donner de son temps pour de beaux projets associatifs : « Participer à ces journées pro bono donne un sentiment d’utilité et de sens au travail, en plus de découvrir des sujets très variés. Je travaille beaucoup avec les chiffres et cela me remet dans le concret et le réel. »
Une opinion que partage Géraldine Roussel, avocat fiscaliste depuis 12 ans chez EY Société d’Avocats. « J’ai fait mon premier marathon EY il y a 7 ans. Je donne de mon temps sur des missions ponctuelles et des accompagnements plus longs comme pour Enjoué, Les clés de l’Atelier. Ce qui m’importe le plus, c’est de me sentir utile autrement, de rencontrer des personnes engagées et d’apporter une plus-value collective à l’association. »
Pour les collaborateurs, la Fondation EY c’est être utile et concret, mais c’est aussi une bouffée d’oxygène. C’est également la découverte d’un nouveau secteur, celui de l’économie sociale et solidaire. Si certains collaborateurs ont parfois peur de ne pas être à la hauteur, à la fin de la journée, quand vient l’heure du tour de table, ils sont unanimes : « Les idées fusent, nous avons collectivement pu venir en aide à cette association, et nous en avons retiré beaucoup de satisfaction ! »
