Aller au contenu principal
Par Pro Bono Lab - Publié le 9 décembre 2021 - 08:49 - Mise à jour le 9 décembre 2021 - 08:49
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Témoignages : le pro bono, bénéfices et limites

Le 16 novembre dernier, Pro Bono Lab rassemblait l'association Droits d’urgence, la Fondation Bouygues Telecom et Eric Tersen, bénévole, pour un temps convivial, instructif et interactif autour du concept qui nous anime au quotidien : le pro bono ! L'évènement était animé par Charlotte Bonillo, chargée de développement et de partenariats chez Pro Bono Lab. Voici ce qu'elle en a retenu.

Témoignages : le pro bono, bénéfices & limites. Crédit photo : Pro Bono Lab.
Témoignages : le pro bono, bénéfices & limites. Crédit photo : Pro Bono Lab.

Qui de mieux pour parler du pro bono que celles et ceux qui l’ont vécu ? C’est notre philosophie, chez Pro Bono Lab. Alors pour cet événement, nous avons laissé la parole à trois intervenant·e·s de haut vol :

  • Eric Tersen, chef de projet bénévole chez Carton Plein, qui s’engage également à titre ponctuel sur des missions pro bono collectives.

 

Chacun·e d’entre eux a pu partager son expérience avec nous, son avis, sa vision du pro bono. C’est parti pour un tour de table !

Le saviez-vous ? 

 

Les difficultés du pro bono ?

On commence par le plus délicat : s’engager en pro bono, ou bénéficier de pro bono (c’est-à-dire en bénévolat de compétences ou en mécénat de compétences), c’est bien sûr positif. Mais surtout lorsque c’est bien cadré, et que tout le monde en ressort gagnant !

« Je distingue une difficulté : trouver le bon équilibre entre les besoins des associations et les possibilités d’implication des collaborateurs en termes de compétences. Comment bien faire le match entre les besoins et les ressources ? », partage Amélie, qui met en avant la valeur ajoutée des intermédiaires du partage de compétences pour répondre à cette problématique. 

Côté bénévole, même constat de la part d’Eric : le cadrage de la mission et du besoin de l’association sont essentiels pour assurer l’impact de la mission, la principale difficulté étant de faire le lien entre ces deux mondes qui ne se connaissent pas, ou peu : salarié·e d’entreprise et association.

Gwenaëlle met aussi en avant les réalités différentes des volontaires et de l’association bénéficiaire : « Le point de vigilance à avoir en tête : ne pas être trop ambitieux. Les associations ont des ressources humaines et financières limitées, les salariés bénévoles doivent garder en tête cette réalité afin de faire des propositions que l’association pourra s’approprier et mettre en place. »

C’est quoi une mission réussie en pro bono ?

« La plus belle des victoires ? Voir que l’association avance et se développe grâce aux recommandations que les volontaires ont faites ! », indique Eric.

Ce sentiment d’utilité, Amélie l’a également constaté chez les salariés de Bouygues Telecom qui ont soutenu une association en pro bono.

« Les retours des collaborateurs ayant participé aux missions pro bono étaient très positifs : sentiment d’utilité, d’avoir partagé ses compétences, d’avoir découvert une cause et une association. On retrouve un fort sentiment de cohésion interne. »

Amélie Vilaine, Fondation Bouygues Telecom

Amélie est responsable de projets à la Fondation Bouygues Telecom, qui depuis cette année s’est donnée pour mission de favoriser l’engagement de tous pour un impact social ou environnemental, et place ainsi l’engagement citoyen au cœur de son action. Son lien avec l’engagement par les compétences remonte à bien plus loin, avec des premières missions pro bono menées en coopération avec Pro Bono Lab dès 2013. 

« La réflexion menée avec l’équipe de volontaires d’une entreprise partenaire a permis de prendre du recul pour améliorer notre communication et notre visibilité, notamment le storytelling », ajoute Gwenaëlle, qui insiste sur l’aspect ressourçant de ce travail collectif, qui s’est prolongé au-delà de la mission pro bono, car Droits d’Urgence est à ce jour encore accompagné par des volontaires de la mission !

« C’est extrêmement enrichissant de pouvoir bénéficier de compétences à l’externe (…), on a besoin d’être confrontés à des regards extérieurs pour se renouveler. »

Gwénaëlle Thomas-Maire, Droits d'urgence

 

Autre aspect intéressant relaté par Gwenaëlle : la mission pro bono a eu de belles retombées sur la cohésion interne de l’association ! En effet, les collaborateurs ont senti leur travail valorisé et se sont mobilisés autour de ce projet transverse. 

Les belles histoires qui les ont marqués ?

Pour Gwenaëlle de Droits d’Urgence, c’est la richesse des retours d’une volontaire qui travaillait en laboratoire dans la fabrication de rouge à lèvre et qui, justement, pensait ne rien avoir à apporter car elle n’était pas experte de la problématique rencontrée par Droits d’Urgence (renforcement de la stratégie de communication), ni juriste comme l’était une partie des participants. Elle pensait donc que ses coéquipiers seraient plus utiles qu’elle. « Or, ses propositions, notamment sur les couleurs à adopter, ont été très utiles pour l’association ! », raconte Gwenaëlle.

« Désinhibez vos collaborateurs : tout le monde peut apporter des compétences », conseille-t-elle, rejointe par Eric qui encourage les collaborateurs à « prendre des risques, notamment celui de la découverte ! » Eric nous raconte qu’il apprécie de sortir de sa zone de confort dans le cadre de missions pro bono ponctuelles et collectives et se mobilise ainsi sur des sujets qu’il ne maîtrise pas (ou pense ne pas maîtriser…). 

Pour Amélie de la Fondation Bouygues Telecom, la belle histoire qui lui vient en tête est l’évolution de la collaboration avec Pro Bono Lab : « nous avons commencé en 2013 avec des missions pro bono, puis testé différents formats, avant d’accompagner la Fondation Bouygues Telecom sur la formation de ses collaborateurs (futurs membres du jury de sélection des associations partenaires de la Fondation ou encore mentors de jeunes associations). L’évolution de la collaboration reflète l’évolution de la Fondation et de la manière dont elle engage les collaborateurs de Bouygues dans ses actions : ils prennent une place de plus en plus importante ! »

La Fondation Bouygues Telecom voit le don de compétences comme un complément au don financier : « Je suis convaincue que le mécénat de compétences vient compléter le partenariat avec l’association et permet d’apporter quelque chose de supplémentaire à l’association. » 

En conclusion de ces beaux échanges : 

  • Le mécénat de compétences, un concept gagnant-gagnant : un sentiment d’utilité du côté des volontaires, une cohésion interne renforcé du côté de l’entreprise mais aussi de l’association bénéficiaire, en plus de l’effet de levier conséquent pour son activité
  • La principale difficulté : l’acculturation ! Et c’est tout l’intérêt d’avoir recours à des intermédiaires tels que Pro Bono Lab : notre rôle, c’est vraiment d’accompagner l’entreprise, l’association et le(s) volontaire(s), dans cette expérience transformatrice et enrichissante sur tous les plans ! 
  • La recommandation globale de nos invités : il faut se lancer, tester ! C’est comme ça que vous trouverez la formule adaptée. 

 

Un dernier conseil pour la route ?

« Entreprises : fixez votre cadre et appuyez-vous sur des structures qui savent faire ! »

Eric Tersen, Carton Plein

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer