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Par Carenews INFO - Publié le 9 janvier 2023 - 10:00 - Mise à jour le 18 octobre 2023 - 18:29 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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8 films engagés (et de très bonne qualité !)

Racisme, homosexualité, condition paysanne… Voici huit films engagés et de qualité sélectionnés par la rédaction de Carenews.

Homosexualité, précarité, environnement... Le cinéma engagé. Crédit : iStock.
Homosexualité, précarité, environnement... Le cinéma engagé. Crédit : iStock.

 

Le cinéma parle du réel, et notamment des grandes questions qui agitent les sociétés. Racisme, homosexualité, précarité… Ce sont des thèmes abordés sur le grand écran. Voici une liste personnelle, et bien sûr non exhaustive, de films pouvant donner du grain à moudre à vos engagements.

 

  • Précarité : Moi, Daniel Blake de Ken Loach (2016)

S’il fallait citer un seul nom de cinéaste engagé, personne ne serait surpris par l’évocation de Ken Loach. Le Britannique, par son cinéma, filme les classes populaires, met en scène les processus de domination et depuis peu, s’intéresse à l’uberisation. Il a reçu en 2016 la Palme d’Or à Cannes pour son film Moi, Daniel Blake. Le film s’intéresse au personnage éponyme, un veuf de 59 ans, en situation de handicap après un accident cardiaque. Face à une administration kafkaïenne, il va avoir du mal à obtenir des indemnisations et connaître une véritable descente aux enfers. Un portrait de la galère, mais aussi de l’entraide et de l’altruisme qui existent au sein de cette classe populaire. Un film direct, d’un réalisateur en colère et engagé.

 

 

  • Racisme : Do the Right Thing de Spike Lee (1989)

Film éminemment politique sur la condition des Afro-Américains aux États-Unis, et la question de la cohabitation ethnique. En 1989, Spike Lee sort Do the Right Thing et le présente à Cannes en sélection officielle. Dans un Brooklyn étouffé par la canicule, on va suivre la journée de Mookie, un livreur de pizza afro-américiain. Progressivement, les tensions raciales vont monter dans ce petit village peuplé d’Italo-Américains, de Coréens, de Portoricains et d'Afro-méricains. Ambiance étouffante, mais surtout une palette de thèmes abordés impressionnante. Chef d'œuvre. 

 

 

  • Transidentité : Girl de Lukas Dhont (2018)

Qu'elle est complexe à traiter au cinéma cette question de la transidentité ! Almodovar ou Dolan s’y sont essayés avec succès… Mais aussi le tout jeune Lukas Dhont avec son premier film Girl. Le Belge met en scène Lara, une jeune fille transgenre qui rêve de devenir danseuse étoile. Un film qui s’intéresse au corps, qu’il soit en mouvement lors des cours de danse, mais aussi lors du processus de changement de sexe que connait Lara en parallèle. L’engagement passe par une caméra douce, et à hauteur de personnage.

 

  • Avortement : L’Événement d’Audrey Diwan (2021)

La période actuelle encense l’autrice très engagée Annie Ernaux. Pour venir couronner l’écrivaine des transfuges et du féminisme : un récent prix Nobel de littérature et deux films adaptés de ses romans. Parmi eux, L’Événement d’Audrey Diwan sorti en 2021. Il fallait du talent pour s’attaquer à l’incroyable œuvre d’Annie Ernaux. Pari réussi ! Audrey Diwan met en scène Anne, une étudiante qui tombe enceine dans les années 60. Elle choisit l’avortement, alors interdit par la loi, et se retrouve bien seule pour affronter cet événement. Un film éprouvant, très politique et nécessaire dans une période où ce droit est remis en cause dans certains pays. Une réussite cinématographique couronnée par un Lion d’Or à la Mostra de Venise. 

 

  • Écologie : Soleil vert de Richard Fleischer (1973)

L’un des premiers films sur l’écologie. En 1973, sort le film d’anticipation américain Soleil vert. Dans un New-York fictionnel en 2022, le monde se meurt à cause de la sur-utilisation des ressources par l’homme. Dans cette société surpeuplée et pauvre, l’entreprise Soylent  propose un aliment nommé « Soleil vert » aux individus les plus pauvres. Un détective et un professeur vont enquêter sur cette firme suspecte. Un film choc à l’époque, et encore aujourd’hui, sur l’écologie, mais également le consumérisme. Le film s’intéresse également à l’amnésie environnementale, c’est-à-dire l’oubli de la nature telle qu’elle était auparavant. À voir ou revoir ! 

 

  • Homosexualité : La Belle Saison de Catherine Corsini (2015)

Peu de films parlent de l’amour entre deux femmes. En 2015, Catherine Corsini sort La Belle Saison avec Cécile de France et Izïa Higelin. Delphine a grandi dans un milieu paysan et monte à Paris dans un but d’émancipation. Carole vit à Paris et évolue dans des milieux féministes et progressistes. Dans la France des années 70 et ses tabous, un amour va naître. Un beau film naviguant entre les milieux étudiants parisiens et la société rurale de l’époque. 

 

  • Les quartiers : La Cité de Dieu de Katia Lund et Fernando Meirelles (2002)

Le Brésil est un grand pays de cinéma, mais aussi un pays éreinté par de nombreuses fractures sociales. De ce contexte est né La Cité de Dieu, sorti en 2003. Ce film, plutôt violent il faut le dire, se déroule dans les années 60 dans une favela de Rio de Janeiro. Fusée, enfant noir, rêve de devenir photographe. Il va témoigner de la violence, des gangs et de la drogue omniprésents dans le quartier. Un regard d’enfant, notamment sur ses amis qui, contrairement à lui, se font entraîner dans la machine infernale. Un film à la fois dur, mais teinté d’espoir.

 

  • La condition paysanne : Petit Paysan de Hubert Charuel (2017)

Hubert Charuel inaugure un nouveau genre : le thriller paysan. Sorti en 2017, cet édifiant film met en scène Pierre, un éleveur de vaches laitières. Une épidémie est découverte en France et touche l’une des bêtes de l’éleveur. Si cela est découvert, les autorités sanitaires abattront l’ensemble du troupeau. Il va donc tout faire pour cacher cette infection, quitte à prendre d’importants risques. Un film haletant sur la condition paysanne dans la France actuelle, entre précarisation, solitude et colère. Swann Arlaud et Sara Giraudeau y sont très convaincants. La fiction comme miroir de la société actuelle !

 

Théo Nepipvoda

 

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