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Par Carenews INFO - Publié le 17 avril 2023 - 14:00 - Mise à jour le 13 novembre 2023 - 15:14 - Ecrit par : Célia Szymczak
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La Ferme Rolland : un lieu de vie écologique et social à soutenir

Réunir une crèche, un coworking ou une cave à vin « nature » dans un même lieu, c’est le pari de La Ferme Rolland. Ce projet de coopérative en Haute-Savoie vise à accueillir la journée et la nuit des habitants et visiteurs.

Crédits : Ferme Rolland.
Crédits : Ferme Rolland.

 

Dans la petite commune de Perrignier, au bord de la départementale qui relie Thonon-les-Bains à Annemasse, en Haute-Savoie, se trouve une ancienne ferme que possède la mairie. D’ici deux ans, cette bâtisse aux murs de pierre de près de 700 mètres carrés devrait devenir un tiers-lieux réunissant un magasin de producteurs bio et locaux, une cave à vin nature, un restaurant, un open space, une micro-crèche et des logements. 

 

C’est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui prendra en charge sa gestion. Quatre citoyens portent le projet : Bruno, artisan boulanger bio, Antoine, consultant en accessibilité pour les personnes en situation de handicap, Sylvain, éducateur spécialisé auprès de jeunes en réinsertion et Thalie, qui travaille dans le médico-social. Leur objectif ? Créer un « lieu de vie », porteur de valeurs écologiques et sociales. 

 

Une crèche et un magasin de producteurs

 

À l’origine du projet, il y a un magasin de producteurs locaux et bio situé à quelques kilomètres de la ferme. Il y a deux ans, « La Cabane des Producteurs » veut s’agrandir et cherche un espace à cette fin. Les représentants du magasin rencontrent le maire de Perrignier, où se trouve la Ferme Rolland. Seul le comité des fêtes du village l’utilise quelques fois par an. Bruno, le boulanger et ancien maraîcher, propose un projet dans lequel le magasin s’associerait avec d’autres entreprises et associations. Sylvain, que Bruno « connaissait depuis longtemps » et Antoine, « rencontré dans un espace de coworking de notre village », le rejoignent dans l’aventure. 

 

Le maire laisse « carte blanche » aux porteurs de projets, raconte Bruno. Première évidence : la gestion se fera sous la forme d’une SCIC en gouvernance partagée. La Cabane des Producteurs fonctionne déjà de cette manière. Autre évidence : proposer une alimentation bio et locale, le « projet écologique » initial. Le magasin des producteurs y contribuera, mais un restaurant et une cave à vin devraient également ouvrir leurs portes. 

 

Sylvain « s’occupe de jeunes en décrochage scolaire » pour la ville de Thonon-les-Bains : ces derniers pourraient réaliser des stages ou des apprentissages dans les entreprises qui loueront un espace à la SCIC. Par ailleurs, une salle polyvalente pourrait être louée ou utilisée par le comité des fêtes local, impliqué dans la construction du projet. 

 

Réunir des publics d’horizon divers

 

L’ambition de la Ferme Rolland explique la réunion de ces projets : « la population et les citoyens de tous bords » doivent pouvoir « participer d’une manière ou d’une autre ». Ceux-ci pourront devenir adhérents de la SCIC Ferme Rolland, mais aussi de l’association du même nom. Créée pour gérer le projet et accéder à des subventions, elle deviendra membre de la SCIC une fois le projet concrétisé. Elle permettra alors à des citoyens de s’engager bénévolement dans la programmation événementielle du lieu. 

 

La Ferme se situe dans une commune rurale, mais sur un chemin qu'empruntent des milliers de travailleurs chaque jour pour se rendre dans les villes voisines. Le lieu se trouve  aussi à la frontière suisse : il pourra faire cohabiter « deux mondes », celui des « gens qui travaillent en Suisse » avec un salaire moyen de « 6 à 8 000 euros » quand les revenus en France se situent « plutôt autour de 1 000 ou 2 000 ». « On a un côté très rural et un autre très urbain, un côté très riche et un autre  très pauvre » qui pourront se rencontrer dans la Ferme, résume Bruno.

 

Les « gens du village » et des alentours, « les frontaliers » profiteront du magasin ou du restaurant. Des personnes qui travaillent à distance ou des salariés en déplacement professionnel pourront utiliser l’espace de coworking, et loger dans les chambres et dortoirs qui seront aménagés à l’étage. Les touristes, visiteurs de la station de ski des Portes du Soleil à proximité, pourront également dormir dans cet espace. 

 

Une campagne de financement participatif sur Zeste

 

Le tableau dressé par Bruno se précisera dans les mois à venir. Une campagne de financement participatif réalisée sur la plateforme Zeste finance l’expertise d’un architecte, celle d’un conseiller juridique et fiscal et des coûts de communication. Trouver des partenaires ne l’inquiète pas : plusieurs entrepreneurs ont déjà exprimé leur intérêt. « On a une raison d’être, une vision à long terme, c’est ce  qui nous guide et nous dirige », conclut Bruno. 

 

Cet article est écrit dans le cadre d'un partenariat média. 

Célia Szymczak 

 

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