Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 27 avril 2022 - 14:00 - Mise à jour le 4 mai 2022 - 13:57 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Les défis sociaux et environnementaux du prochain quinquennat de Macron

Face aux urgences climatiques et sociales, les associations appellent Emmanuel Macron à accélérer durant son deuxième quinquennat. Voici les quatre chantiers du futur mandat que nous avons identifiés.

Les chantiers autour de l'environnement et du social. Crédit : Paul Kagame.
Les chantiers autour de l'environnement et du social. Crédit : Paul Kagame.

 

Beaucoup d’acteurs associatifs et du monde de l’ESS ont appelé à faire bloc face au risque d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Quelques jours après la réélection d’Emmanuel Macron, l’ambiance n’est pourtant pas à la fête. Beaucoup estiment que le bilan environnemental et social du président de la République est pour le moins mitigé. « Faire de la France une grande Nation écologique », répondre à la colère… Quels sont les grands chantiers auxquels Emmanuel Macron va devoir s’atteler durant son deuxième quinquennat ?

Impliquer la jeunesse dans la démocratie

L’un des faits marquants du second tour est l’importante abstention notamment chez les jeunes. Plus de quatre jeunes de moins de 24 ans sur 10 ne se sont pas exprimés dans les urnes lors du second tour. Ils sont 38 % chez les 25-34 ans. Comment expliquer ce désintérêt progressif pour la politique ? Nous avions interrogé en février Mickaël, un jeune illustrateur, qui comptait s’abstenir. Il justifiait son choix de la façon suivante : « Je ne me retrouve pas dans les programmes. Je sais que je fais partie de la société, que mon vote peut être utile, mais cette société n’est pas active sur les thématiques qui me concernent ».

Mais alors, que faire pour intéresser les jeunes, qui s’engagent désormais différemment, à la politique ? Parler de sujets qui les concernent, comme l 'écologie, la précarité. Et surtout, réinventer la pratique démocratique. Le CESE a adopté un avis en mars préconisant, pour remobiliser les jeunes, d’ouvrir le vote à 16 ans, de reconnaitre les pétitions ou encore de comptabiliser le vote blanc.

Engager la planification écologique

Vous souvenez-vous du « Make our planet great again » lancé par Emmanuel Macron en 2017 ? Cinq ans plus tard, les associations restent pour le moins circonspectes face aux « exploits » climatiques réalisés lors du quinquennat. Greenpeace France estime sur Twitter qu’il y a « de quoi être pessimiste quant à sa volonté de mener des réformes en profondeur face au péril climatique et à l’effondrement de la biodiversité alors que les alertes des scientifiques n’ont jamais été aussi fortes ».

Face au risque climatique grandissant, il est temps d’agir et de transformer notre modèle de production et de consommation. Emmanuel Macron s’est engagé à lancer une planification écologique. Le premier ministre en serait responsable avec deux ministres « forts » chargés de la planification énergétique et écologique territoriale. Sur Twitter, Greenpeace France écrit que « la « planification écologique » n’a de sens que si elle s’inscrit dans un objectif de rupture avec le système économique actuel, pour redonner la priorité aux enjeux de justice sociale et de maîtrise de nos consommations d’énergie et de ressources naturelles », ce qui n’a pas été le cas lors du précédent quinquennat estime l’association.

Répondre à la grande précarité

L’INSEE estime que la France comptait 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en 2020, un chiffre en augmentation depuis le début du quinquennat. En 2017, Emmanuel Macron avait pourtant annoncé « l’éradication de la pauvreté à hauteur d’une génération ». Alors, que peut faire le président face à la pauvreté ? 

ATD Quart Monde estime que le programme présenté durant la campagne n’est pas à la hauteur des enjeux. L’association s’inquiète notamment de la proposition de conditionnement du RSA à de l’activité. Point positif développé : la promesse de versement automatique des prestations sociales qui permettra de lutter contre le non-recours aux aides. Aujourd’hui, 35 % des personnes qui auraient droit au RSA ne le demanderaient pas. Mais il va falloir faire plus, avec les associations, souvent porteuses de solutions dans la lutte contre la pauvreté.

La prise en charge du grand-âge

L’affaire Orpea a remis au centre de la table le débat sur la prise en charge du grand âge. Le prochain quinquennat pourrait prendre à bras le corps cette thématique pour améliorer la qualité de vie de nos aînés. Comment dès lors améliorer la prise en charge ? Renforcement des contrôles des établissements, développement du modèle mutualiste, aide au maintien à domicile. Les pouvoirs publics ont pris la mesure des enjeux. Reste à savoir quoi faire et avec quel budget.

En 2021, le gouvernement avait renoncé à la loi « grand âge et autonomie » qui devait permettre d’améliorer la prise en charge à domicile et l’accompagnement en établissement. La création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale s’est faite, selon les Petits frères des pauvres, « sans les budgets nécessaires et ses modalités complexes ne permettent pas aux personnes âgées d’en mesurer l’intérêt. » L’association appelle donc à réinscrire le projet de loi « dans les priorités gouvernementales ». Emmanuel Macron ne s’est visiblement pas engagé dans ce sens. Il a cependant promis des actions concrètes comme le lancement de Ma Prime Adapt’, une prime pour adapter les logements au vieillissement.

 

Théo Nepipvoda

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer