Près de 6 000 fondations et fonds de dotation existent en France selon la Fondation de France
3 000 fondations et 2 833 fonds de dotation ont été identifiés dans le Baromètre de la philanthropie, publié par la Fondation de France le 9 avril. Le total de ces structures, portées par des philanthropes de plus en plus jeunes, a augmenté de 4 % par rapport à l’année précédente.
« Cette année encore, le secteur de la philanthropie confirme son dynamisme et l’importance de son rôle dans la réponse aux défis sociaux et environnementaux auxquels notre monde est confronté », estime Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France. Elle réagit aux résultats du Baromètre de la philanthropie réalisé par la fondation et publié le 9 avril. Le nombre de fondations et de fonds de dotation en France a augmenté de 4 % entre 2023 et 2024 : il existe à ce jour 5 833 structures mécènes de ce type. Le nombre de fondations, en particulier, a augmenté de 32 % en dix ans.
Croissance des dépenses engagées
Dans le détail, les auteurs du baromètre comptabilisent 3 000 fondations et 2 833 fonds de dotation, une entité plus souple qu’une fondation. Parmi les fondations, il existe 1 787 fondations abritées, 647 fondations reconnues d’utilités publiques, 449 fondations d’entreprises et 117 autres types de fondations.
La création d’une fondation reconnue d’utilité publique requiert un décret du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur sur avis du Conseil d’État. Elles doivent être dotées d’un capital initial d’au moins 1,5 million d’euros.
Les fondations d’entreprise sont créées par des entreprises pour mettre en œuvre des actions de mécénat. Elles ne peuvent pas recevoir de dons des particuliers.
Les fondations abritées, ou sous égide, dépendent d’une autre fondation, qui assume la responsabilité juridique.
Les autres types de fondations peuvent être des fondations de coopération scientifique, universitaires, partenariales ou hospitalières. Elles agissent dans des champs spécifiques : recherche, enseignement supérieur ou milieu hospitalier.
Les fonds de dotation sont des entités de mécénats dont la création est censée être plus souple par rapport aux autres entités. Ils peuvent être créés par des entreprises comme des particuliers et nécessitent un capital initial de 15 000 euros.
Au-delà de la croissance du nombre de fondations et de fonds de dotation, leurs dépenses augmentent au total de 9 %, atteignant 17,4 milliards d’euros. Cette augmentation « témoigne (...) de l’engagement continu du secteur pour l’intérêt général, même si elle s’explique pour partie par l’impact de l’inflation sur les coûts de fonctionnement », précisent les auteurs du baromètre.
L’âge des fondateurs influence les domaines d’intervention
Le baromètre, sous-titré « Des philanthropes de plus en plus jeunes », se penche en particulier sur l’âge des créateurs de fondation. La part des fondateurs de moins de 35 ans a doublé entre 2001 et 2022, passant de 4 à 11 %. En parallèle, celle des fondateurs de plus de 65 ans est passée de 50 % à 33 %. 68 % des fondateurs ont plus de 51 ans à ce jour, contre 79 % il y a vingt ans.
Cette évolution n’est pas sans conséquences. « Les choix des domaines d’interventions diffèrent selon l’âge des fondateurs », déclarent les auteurs, en s’intéressant aux 982 fondations abritées par la Fondation de France. Dans ce panel, l’environnement est un sujet souvent choisi comme domaine d’intervention par les fondations créées par des personnes de moins de 51 ans. En revanche, les fondations actives dans la culture, l’action sociale ou la santé ont plus fréquemment été créées par des personnes de plus de 51 ans. Par exemple, 53 % des créateurs de fondations intervenant sur l’environnement ont moins de 51 ans et 86 % des créateurs de fondations agissant dans la culture ont plus de 51 ans.
Célia Szymczak 
