Quels sont les réseaux sociaux privilégiés par les associations et fondations ?
France générosités a publié le 13 juin des chiffres sur l'utilisation des réseaux sociaux par les associations et les fondations. Ils sont issus de l’édition 2023 du Baromètre des associations et des fondations réalisé par ce syndicat des organisations d’intérêt général. Infographie.
Dans l’activité d’une association ou d’une fondation, la question de la communication est centrale : pour sensibiliser à la cause défendue, pour lever des fonds, pour recruter de nouveaux adhérents… Et afin d’accroître la visibilité de ces messages, les réseaux sociaux sont aujourd’hui indispensables.
Les chiffres « Réseaux sociaux » du Baromètre des associations et des fondations de France générosités, publiés le 13 juin, le montrent bien. Toutes les fondations et les associations répondantes sont présentes sur Facebook et Twitter. 98 % d’entre elles disposent d’un compte Instagram, LinkedIn et Youtube. Pour chacun de ces réseaux sociaux, le baromètre analyse la part d’utilisateurs abonnés au compte d’au moins une association ou d’une fondation du panel. Ensuite, il calcule cette valeur en nombre d’abonnés à au moins un compte, cumulés. Enfin, il identifie le nombre d’abonnés moyen par compte de fondation ou d’association pour chacun des réseaux.
Les associations et fondations sont nettement moins présentes sur TikTok et Twitch, avec respectivement 36 % et 4 % des organisations actives. L’analyse ne comprend donc pas de résultats sur ces réseaux.
Facebook, premier réseau en perte de vitesse
Facebook se caractérise par le nombre d’abonnés cumulés aux pages des associations et fondations le plus important, 11,2 millions. C’est plus du double que le deuxième réseau utilisé par les associations et fondations, Twitter, qui regroupe 4,3 millions d’abonnés à au moins une page.
Le nombre d'abonnés moyen aux pages Facebook d’associations et de fondations s’inscrit dans la même tendance : 211 537 abonnés par page en moyenne, contre 80 871 par compte Twitter.
La même proportion d’utilisateurs de Facebook et de Twitter, 23 %, sont abonnés à au moins une fondation ou association.
À noter : si Facebook constitue largement le premier réseau pour les fondations et les associations, il est en perte de vitesse. 28 % de ses utilisateurs étaient abonnés à au moins une fondation ou association l’année dernière, soit une baisse de 4 points. Le nombre d’abonnés cumulés et le nombre d’abonnés moyen augmentent respectivement de 2 % et de 1,5 %, soit moins que l’année précédente. En effet, entre 2021 et 2022, ils avaient respectivement augmenté de 3 % et de 2,58 %.
Des changements pour Twitter
De façon similaire, la croissance des associations « décélère doucement » sur Twitter. Le réseau social se caractérise par son « instabilité » en raison du « changement des algorithmes, [de] la modification des procédures de certifications des comptes et [de] la suppression de millions de comptes bots. »
Dans les faits, par rapport à 2022 le nombre d’abonnés moyen reste stable, mais le nombre d’abonnés cumulés n’augmente que d’1 %, soit « la plus faible croissance depuis le début de l’étude. »
La part d’utilisateurs abonnés à au moins un compte d’organisme d’intérêt général baisse nettement, en passant de 40 % à 23,4 %. France générosités explique toutefois rencontrer une « réelle difficulté » à suivre le nombre d’utilisateurs du réseau, ce qui complique l’analyse sur ses évolutions.
Deux réseaux en croissance
La croissance du nombre d’abonnés cumulés sur LinkedIn est significative : celui-ci augmente de 33 % sur trois ans, soit la plus forte progression de tous les réseaux. Le nombre d'abonnés moyen augmente également, de 36 % par rapport à l’année dernière. Cependant, la part d’abonnés à au moins une page d'organisme d’intérêt général diminue d’un point de pourcentage par rapport à 2022.
Les organisations de solidarité internationale connaissent une forte croissance sur le réseau, ce qui pourrait s’expliquer par la guerre en Ukraine et la présence d’employeurs selon France générosités.
Avec 13 % d’abonnés cumulés en plus par rapport à 2022, Instagram connaît aussi une croissance importante. Elle ralentit toutefois : France générosité l’explique par l’apparition de Twitch et de TikTok. De plus, les associations et fondations sont arrivées sur le réseau de manière « tardive ».
Par ailleurs, le syndicat observe une « présence forte de la cause animale et environnementale. »
YouTube : un réseau peu investi
YouTube est le deuxième réseau social en France, mais le cinquième pour les associations et fondations. Seuls 660 000 d'utilisateurs actifs sont abonnés à une chaîne YouTube d’une association ou d’une fondation du panel. Peu d’entre elles « investissent réellement la plateforme », estime France générosités.
La rédaction