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Par Carenews INFO - Publié le 15 février 2024 - 15:49 - Mise à jour le 15 février 2024 - 15:49 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Ramdam Social : quand l’achat de cookies et de chips permet de faire des dons

Cette nouvelle marque commercialise des produits qui permettent de financer la lutte contre la précarité alimentaire.

Les produits de la marque sont commercialisés dans 100 magasins. Crédit : Ramdam Social.
Les produits de la marque sont commercialisés dans 100 magasins. Crédit : Ramdam Social.

 

Intégrer la générosité au modèle économique d’une marque. C’est le pari de Ramdam Social, une startup à impact créée en 2023 et implantée à Bordeaux. La marque propose trois produits alimentaires fabriqués en France et mis en valeur par un packaging pour le moins coloré : chips, sablés et cookies. La particularité est qu’une partie du prix de vente est reversé à des associations de lutte contre la précarité alimentaire : « Nous reversons entre 7 et 10 % des recettes selon le produit », précise Luc-Olivier Pieret, cofondateur de Ramdam Social. 

 

Banques alimentaires, Secours populaire et Samu social comme partenaires

 

Chacun des trois produits est relié à une association. Le paquet de chips permet de financer une collation pour le Samu social. Elle est distribuée lors des maraudes. Les sablés sont reliés au Secours populaire et permettent de financer 125 grammes de fruits ou légumes pour des personnes dans le besoin. Ils sont récupérés auprès des marchés de gros car mal calibrés pour la grande distribution. Enfin, les cookies permettent aux Banques alimentaires de financer l’achat de la même quantité de fruits et légumes, mais cette fois issus du glanage.

Ce financement fait partie intégrante de l’identité de marque : « M’acheter c’est faire un don » peut-on lire sur l’emballage des produits, en caractères bien plus massifs que le nom de la marque.

 

L'équipe fondatrice de la marque. Crédit : Ramdam Social.
L'équipe fondatrice de la marque. Crédit : Ramdam Social.

 

Consommer pour s’engager

 

La marque reverse l’argent tiré de la vente aux associations qui se chargent elles-mêmes de l’achat de la nourriture pour les plus précaires. « Nous nous voyons comme un moyen pour les associations d'avoir des revenus récurrents et prévisibles. Nous savons à peu près les revenus que nous tirerons des ventes dans l’avenir, à plus ou moins 10 % », considère Luc-Olivier Pieret.  L’entreprise espère cofinancer 250 000 repas sur l’année 2024, soit plusieurs dizaines de milliers d'euros. Elle en a financé 7 000 pour ses trois premières semaines de commercialisation. Si la somme reversée reste pour l'instant modeste, Ramdam se veut comme un modèle en la matière.

 


À lire aussi : Consommation responsable : les Français attirés malgré les prix et des habitudes ancrées


 

L’intention de Ramdam Social est de proposer de s’engager par l’acte de consommation : « 67 % des Français ont envie de s’impliquer dans la lutte contre la précarité. Pourtant, ce n’est pas toujours simple car on peut manquer de temps ou de moyens. Nous misons donc sur des produits gourmands, mais qui permettent de réaliser des dons concrets aux associations », développe le cofondateur.

Des marques de ce type se sont développées ces dernières années : Café joyeux commercialise du café qui finance l’embauche de personnes en situation de handicap. C’est qui le patron ?! affiche son souhait de financer les agriculteurs au juste prix pour ainsi lutter contre leur précarisation. « La consommation doit être un vecteur positif dans la société et peut permettre de simplifier l’aide », continue Luc-Olivier Pieret.

 

Bientôt commercialisé dans 500 magasins

 

Luc-Olivier Pieret assure que malgré la somme versée à l’association, le prix proposé est égal voire inférieur à ceux affichés par les concurrents. Pour ce faire, la marque réduit ses coûts de production en misant sur des lieux de production déjà en fonctionnement : « en s’appuyant sur des PME déjà existantes, nous limitons le coût de production car nous n'avons pas à financer la recherche et développement pour créer un nouveau produit », justifie-t-il. Les trois entreprises de production, une pour chaque produit,  sont installées en France et utilisent des méthodes artisanales.

Nous limitons le coût de production car nous n'avons pas à financer la recherche & développement."

Ainsi, Ramdam Social ne rogne pas sur la marge qu’il réalise qui, selon le cofondateur, lui permettra de financer son développement sur tout le territoire. La marque envisage de commercialiser, dès la fin de l’année, des produits d’hygiène qui viendraient financer la lutte contre la précarité hygiénique ou menstruelle.

Aujourd’hui, les produits sont commercialisés dans 100 magasins Carrefour situés en Ile-de-France. 500 magasins partout en France devraient les mettre dans leurs rayons d’ici à l’été.

 

Théo Nepipvoda

 

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