Revue de presse spéciale présidentielle : « L’Affaire du Siècle », Anne Hidalgo, Dominique Rousseau souhaite des réformes constitutionnelles…
Dans ce format bi-mensuel, Carenews revient sur les informations qui ont marqué l’actualité de la campagne présidentielle 2022 cette semaine du 24 février.
Dans une tribune au Monde, l’initiative « L’Affaire du Siècle », soutenue par une centaine de personnalités et d’organisations, considère que les candidats à la présidentielle se fourvoient et esquivent le sujet du dérèglement climatique. Elle dénonce également l'inaction du gouvernement à cet égard et exige que la question devienne centrale dans la course à l’Elysée. Selon le collectif, les médias doivent prendre leur rôle en main en cessant de reléguer ce sujet en fin d’interviews et de débats.
Anne Hidalgo a dévoilé le mois dernier son projet pour la France en soixante-dix mesures. Parmi ses propositions phares, la candidate du Parti Socialiste entend revaloriser le travail en revoyant le SMIC à la hausse de 15 %, soit 200 euros nets par mois. BFMTV nous indique également le souhait d’Anne Hidalgo de mettre en place un « bouclier logement » sous forme d’allocation logement complémentaire, afin de plafonner les dépenses de logement des ménages à un tiers de leur revenu.
Dans un entretien accordé au Monde, Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel et auteur de Six thèses pour la démocratie continue, détaille dans son nouvel ouvrage les réformes constitutionnelles qu’il juge nécessaires pour répondre au malaise démocratique. Ce dernier propose que les citoyens aient la possibilité de délibérer sur les projets de loi avant leur discussion au Parlement.
Europe 1 dévoile les chiffres d’un sondage Paris-Match mené en février sur l’engouement suscité par la présidentielle auprès des Français. Il apparaît que 52 % d’entre eux s’y intéressent, contre 78 % en 2017. Pascal Perrineau, politologue et professeur émérite des universités à Sciences Po, considère que la préoccupation principale des Français est le pouvoir d’achat, thématique loin d’être centrale dans le débat. Il juge par ailleurs que « le spectacle n’est plus mobilisateur. Les candidats de gauche sont beaucoup plus passionnés par leur conflit interne, que par le fait de s'adresser à l'ensemble des électeurs. »
Le Monde regrette la faible mention des problématiques de mixité scolaire dans les programmes présidentiels. Selon le quotidien, il est plus simple et plus porteur de faire campagne sur les notions de base « lire-écrire-compter », plutôt que sur les sujets égalitaristes. « La mixité, sur le principe, tout le monde est d’accord… mais, si possible, “pas dans le collège de mon enfant”.» Le Monde indique entendre régulièrement cette phrase de la part des parents d’élèves.
Valentin Macé
