Une large majorité des Français veut transformer les modèles économiques des entreprises

Les consommateurs se préoccupent de l’impact de leur consommation sur la santé humaine, des plantes et des animaux. Mais pour modifier leurs habitudes, il faut que les entreprises communiquent avec plus de transparence au sujet de leurs engagements. Surtout, il faut que leurs modèles économiques prennent davantage en compte l’écologie et la justice sociale.

Il s’agit en substance des résultats du baromètre de la consommation responsable, publié en juin par GreenFlex et ADEME. Intitulé  « La santé globale, moteur de la consommation responsable », il s’appuie sur ce concept intégrant la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, il met en lumière les interrelations entre ces trois objectifs. 

Des préoccupations écologiques 

L’étude commence par interroger les sondés quant à leur état d’esprit vis-à-vis de l’avenir de la planète. 60 % d’entre eux se déclarent inquiets, estimant qu’il est urgent d’agir. 16 % de « confiants » considèrent que nous avons encore le temps d’agir. Seuls 7 % se disent indifférents et 11 % résignés. Aux yeux de ces derniers, il est trop tard pour agir.

L’impact des pollutions et du dérèglement climatique sur la santé humaine inquiète respectivement 84 % et 81 % des sondés, tandis que l’impact des pollutions sur la santé des espèces animales et végétales en inquiète 85 %. 

Une aspiration à la consommation responsable

Face à ces préoccupations, les Français se mobilisent à l’échelle individuelle.  78 % des personnes interrogées ont modifié leurs habitudes d’achat vers une consommation plus responsable. 13 % font « tout leur possible pour réduire l’impact de [leur] consommation et sensibiliser les autres », 66 % ont « changé certaines de leurs habitudes ». 

Ces changements passent par l’achat de produits ayant un impact environnemental moindre à 35 % et une diminution des achats à 47 %. À noter : les personnes interrogées expliquent réduire leur consommation de produits neufs pour des raisons plutôt économiques, citées à 63 %, qu’écologiques et sociales, à 37 %. 

Des freins aux achats durables

Pour autant, les sondés se déclarent à 68 % « tout à fait d’accord » ou « plutôt d’accord » avec l’affirmation selon laquelle il est « fatiguant de devoir chercher ce qui est responsable et ce qui ne l’est pas afin de faire les bons choix. » 

Ainsi, 85 % des Français déclarent avoir besoin de preuves pour croire aux engagements des marques, comme des données chiffrées ou des labels officiels. 

Aux yeux de 93 % d’entre eux, il faut revoir en partie ou complètement le modèle économique des entreprises. Celui-ci doit prendre davantage en compte la santé pour 92 % des répondants, la planète pour 89 %, le bien-être pour 87 %, l’emploi pour 87 %, la pauvreté et les inégalités pour 86 % et la solidarité pour 82 %. 

La rédaction