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Par Carenews PRO - Publié le 19 décembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 20 décembre 2022 - 09:36
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Boris Ravignon devient le nouveau président de l’ADEME

Le Parlement a validé la nomination de Boris Ravignon à la fonction de président-directeur général de l’Agence de la transition écologique (ADEME). Qui est-il et quelles sont ses ambitions pour l’opérateur de l’État ? Décryptage.

Crédits photo : iStock.
Crédits photo : iStock.

 

Au cours de son audition au Sénat, avant même que sa nomination soit approuvée par les parlementaires, Boris Ravignon utilise le pronom « nous » lorsqu’il parle de l’ADEME. Il s’imagine déjà président. Après qu’Emmanuel Macron ait proposé sa nomination le 3 décembre, les députés et sénateurs l’ont auditionné le 14 décembre. Ils ont voté en majorité contre sa nomination, sans atteindre les 3/5e des suffrages requis pour la rejeter. Boris Ravignon devient donc le nouveau président du conseil d’administration de l’ADEME, occupant une place laissée vacante depuis le départ d’Arnaud Leroy en juin dernier. Compte-rendu des auditions. 

 

Une mission apolitique

L’ADEME produit des expertises à destination de l’État, des collectivités, des entreprises et du grand public afin d’accompagner l’ensemble des acteurs de la société dans leur transition écologique. Elle finance également une partie des actions associées. Ses missions sont définies dans un Contrat d’objectifs et de performances signé avec l’État pour trois ans. Ainsi, Boris Ravignon rappelle aux députés que l’action de l’ADEME n’est pas « [sujette] à interprétation personnelle ». Sa sympathie pour le développement du nucléaire ou son appartenance au parti Les Républicains ne change ni le caractère « pluraliste et ouvert » des analyses, ni les missions de l’agence. 

Il expose toutefois sa vision du rôle de l’ADEME. Il est « attaché à ce [qu’elle] garde son autonomie de gestion ». Elle doit renforcer sa présence auprès des intercommunalités et des communes, dans le cadre d’une « territorialisation encore accrue ». Par ailleurs, le développement des énergies renouvelables doit favoriser « la souveraineté économique » du pays et cesser d’alimenter « une demande en panneaux chinois ». 

 

Moyens et compétences de l’agence

Marta de Cidrac, rapporteure du Sénat, estime en introduction que l’agence est passée « de la marge au cœur du réacteur ». En effet, son champ d’action s’est considérablement renforcé depuis sa création en 1982. Pourtant, malgré une hausse du budget et le recrutement de 90 collaborateurs prévus en 2023, son fonctionnement « se caractérise par un recours significatif à de l’intérim ou des CDD » et ses moyens restent inférieurs à ceux connus « sur une bonne partie de la décennie précédente ». 

Les parlementaires sont nombreux à s’inquiéter de cette situation. Boris Ravignon répond qu’il engagera dans les prochaines semaines une évaluation de l’adéquation entre les moyens et les missions attribués à l’agence. 

 

Un élu local revendiqué

« Ma démarche et ma présence devant vous ne doivent rien au hasard » : Boris Ravignon débute son engagement politique en tant que conseiller au développement durable pendant le mandat de Nicolas Sarkozy de 2007. L’écologie est, selon ses mots, un « fil rouge » de sa carrière, qui continue par des mandats de maire de Charleville-Mézières et président d’Ardenne Métropole. 

Il souhaite continuer à assurer ces deux fonctions. Les parlementaires considèrent sa charge de travail à venir excessive. Boris Ravignon dit vouloir rester élu local pour conserver un ancrage de terrain. Il assure qu’il jouera son rôle de président « à plein temps » et est « absolument convaincu d’être tout à fait en capacité de le faire ». 

 

Célia Szymczak 

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