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Par Carenews PRO - Publié le 17 mai 2024 - 12:28 - Mise à jour le 21 mai 2024 - 15:25 - Ecrit par : Elisabeth Crépin-Leblond
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Élisabeth Borne, fast déco, congés de naissance… Les brèves RSE de la semaine

Élisabeth Borne rejoint un mouvement de promotion des femmes dans les filières scientifiques et technologiques, les déchets d’ameublement ont doublé en seulement six ans, les concertations pour le congé de naissance sont lancées, Emmanuel Macron promet une « réindustrialisation verte »… Découvrez l’actualité RSE de la semaine.

Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.
Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.

 

 

  • Élisabeth Borne rejoint Sistemic, un mouvement de promotion des femmes dans les filières scientifiques et technologiques

 

Quatre mois après son départ de Matignon, l’ancienne Première ministre et polytechnicienne Élisabeth Borne rejoint Sistemic, un mouvement lancé en 2022 pour augmenter la présence des femmes dans les filières scientifiques et technologiques.

« C'est l'occasion pour moi de continuer mon combat pour la place des femmes dans notre société », a déclaré la députée du Calvados, qui sera désormais porte-parole du mouvement financé par des sponsors. Elle présidera également un conseil stratégique qui « se réunira périodiquement pour évaluer les avancées des programmes de Sistemic » et rassemblera plusieurs personnalités, dont le mathématicien et ex-député Cédric Villani.

Sistemic veut favoriser l’engagement des femmes dans les filières scientifiques et technologiques, qu’elle considère comme porteuses de « métiers d’avenir », à travers des forums, une plateforme de recrutement et du mentorat. Son premier forum à Paris en mai 2023 avait réuni 1 200 personnes. Les prochains auront lieu le 22 mai au Mucem de Marseille et en octobre à la Station F à Paris.

À la rentrée 2021, les filles ne représentaient que 40 % des effectifs de l'enseignement de spécialité de mathématique en terminale, et 13 % des effectifs de sciences de l'ingénieur et du numérique, selon l’Insee. À Polytechnique, en 2023, seuls 20 % des élèves étaient des filles.

 

  • Les déchets d’ameublement en France ont doublé entre 2014 et 2020

 

Dans un rapport publié ce mardi, Zero Waste France, le Réseau national des Rressourceries et recycleries et les Amis de la terre France révèlent qu’il y a eu deux fois plus de déchets d’ameublement entre 2014 et 2020 en France. Les associations dénoncent une tendance à la « fast déco », calquée sur le modèle de la « fast fashion », au coût environnemental et social important.

Les ventes de meubles et d’objets de décoration ont ainsi explosé entre 2017 et 2020, passant de 270 à 500 millions d’unités mises sur le marché en France, soit une augmentation de 88 % correspondant à 17 éléments par foyer et par an, montrent les associations. 

En 2022, près de 1,3 million de tonnes de déchets d'ameublement ont été collectées par les éco-organismes, dont près de la moitié étaient non-réutilisables, non-réparables et non recyclables.

Pauline Debrabandere, coordinatrice de campagnes de Zero Waste France pointe la responsabilité « des géants de la fast-fashion, de l’e-commerce et de la grande distribution, mais aussi les acteurs émergents du déstockage et du e-commerce » qui « ont tout fait pour renforcer cette tendance afin d’en tirer un maximum de profit, avec des conséquences désastreuses pour la planète ».

Selon le rapport, l'enseigne Maisons du monde propose ainsi 3.000 nouvelles références par an. Les géants de la « fast fashion », comme Zara et H&M, ont développé leur offre déco, concurrencée par les sites chinois Temu et Shein. L'enseigne Ikea serait quant à elle responsable du débit d’un arbre toutes les deux secondes. De son côté, la filière française de l'ameublement ne profite pas de cet engouement, puisqu'en 15 ans, elle a perdu un quart de ses emplois.

 

  • Les concertations pour le congé de naissance lancées

 

Annoncé par Emmanuel Macron en janvier dernier, le congé de naissance fait l’objet de concertations lancées ce mercredi 15 mai entre syndicats, représentants des entreprises, associations, acteurs de la garde d’enfants, et le gouvernement représenté par la ministre déléguée chargée de l'enfance, Sarah El Haïry. 

Censé soutenir la natalité et faciliter la vie des parents, ce congé doit être mieux indemnisé mais plus court que l'actuel congé parental, en perte de vitesse. Dans une interview accordée au magazine Elle, le président de la République a confirmé son souhait que ce congé dure « trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables », pris durant la première année de l'enfant et indemnisé à hauteur de 50 % du salaire dans la limite d'un plafond de 1.900 euros.

Devant être créé par le prochain budget de la Sécurité sociale à la fin de cette année, il devrait pouvoir être pris à partir de la fin 2025, a promis Emmanuel Macron, et s'ajoutera aux actuels congés maternité et paternité. 

Plusieurs participants à la réunion aux concertations ont toutefois critiqué le plafonnement de l’indemnisation à la moitié du salaire qui ne serait pas suffisante pour tous les salariés et pourrait, selon eux, dissuader de prendre le congé. D’autres ont aussi plaidé pour le maintien de la prestation partagée du jeune enfant, aujourd'hui versée aux parents d'un enfant de moins de trois ans qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle pour s'occuper de lui. 

 

  • Emmanuel Macron promeut la « réindustrialisation verte » de la France

 

Au sommet Choose France tenu le 13 mai à Versailles et réunissant 180 dirigeants économiques, l’entourage d’Emmanuel Macron a annoncé des investissements étrangers records de 15 milliards d’euros pour 56 projets. Parmi eux, une partie sont dédiés à la décarbonation et à la « réindustrialisation verte », promue par le Président de la République.

Dans les projets annoncés, on retrouve notamment une usine d’engrais azotés bas carbone, la création du premier avion régional électrique, ou encore une mine de nickel.

Malgré les investissements annoncés, la production industrielle française reste toujours inférieure de 5 % en volume par rapport à son niveau d’avant la crise sanitaire, notent de nombreux observateurs. Certains critiquent également un faible suivi des projets annoncés les années précédentes ou encore le maintien du mythe d’une « croissance verte » par le président de la République.

 


À lire aussi : Projet de loi industrie verte : plus « industriel » que « vert » pour les associations 


 

Élisabeth Crépin-Leblond

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