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Par Carenews PRO - Publié le 26 avril 2024 - 11:38 - Mise à jour le 26 avril 2024 - 11:44
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ESS et sport : un webinaire pour rendre visibles les objectifs et statuts communs

Un webinaire organisé par ESS France réunissait le 25 avril des acteurs du monde du sport, afin d’identifier les nombreux liens avec le secteur de l’économie sociale et solidaire. 

 

Les clubs de sport, fédération et ligue sont structurés sous forme d'associations. Crédits : Carenews.
Les clubs de sport, fédération et ligue sont structurés sous forme d'associations. Crédits : Carenews.

 

« Si le sport ne manque pas d’associations, il manque un peu plus de vision de l’ESS », regrette l’avocat Wilfried Meynet, spécialiste du droit de l’économie sociale et solidaire (ESS) et du droit du sport. Il introduit avec ces mots un webinaire intitulé « ESS et sport : comment transformer l’essai ? », organisé le 25 avril par ESS France, la chambre française représentative des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Les liens entre ESS et monde du sport professionnel comme amateur sont nombreux. 

Le monde du sport est largement composé de structures de l’ESS : les fédérations et ligues sportives, constituées sous formes associatives, mais aussi bien sûr, les clubs de sport. Ceux-ci peuvent également prendre la forme de sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic).

 

Porter les projets sociétaux

Les statuts de l’ESS peuvent aussi présenter d’autres intérêts, plus spécifiques, pour les acteurs du sport. Ainsi, la Fédération française d’athlétisme est à l’origine de la création d’une Scic, destinée à salarier les athlètes de haut niveau. Ces derniers pourront bénéficier d’un contrat de travail à durée déterminée au sein de la coopérative. Clément Gourdin, le directeur du pôle juridique, administratif et ressources humaines de la Fédération française d’athlétisme, explique que cette société facilitera également la recherche de nouveaux financements pour les clubs. 

Les structures de l’ESS portent également les projets sociétaux des acteurs du sport. L’Olympique de Marseille a créé un fonds de dotation et une fondation d'entreprise à cette fin. Par ailleurs, les projets sociaux, environnementaux et éducatifs du club sont regroupés au sein du programme Treizième homme, qui devrait prendre la forme d’une entreprise de l’ESS dans les jours à venir, selon Cécilia Barontini, directrice générale de la fondation de l’Olympique de Marseille  et de Treizième homme. Un moyen de développer encore plus les activités d’utilité sociale du club avec des entreprises partenaires, ainsi que de garantir un « fléchage (...) de l’ensemble des flux financiers qui vont servir à la réalisation de projets à impact », explique-t-elle. 

 

Nouer des liens avec les autres acteurs de l’ESS

Les défis sociétaux auxquels fait face le monde du sport sont en effet nombreux. François Rauch, président de la commission affaires publiques de la Fédération français de rugby, en énumère quelques-unes : l’accessibilité et l’inclusion des personnes en situation de handicap, la féminisation, la réduction de l’impact environnemental du sport. Des missions que les fédérations peuvent remplir en s’appuyant sur leur statut associatif : la Fédération française de rugby est reconnue d’utilité publique et souhaite même devenir une « fédération à mission ».

D’autres structures de l’ESS ont été créées dans le but de remplir des missions sociétales. . L’association Siel Bleu existe depuis 27 ans et promeut l’activité physique adaptée à destination de publics fragiles, comme les personnes âgées ou en situation de handicap. Jean-Michel Ricard, le cofondateur et président de l’association, voit le statut associatif comme « primordial ». « Pour nous, ça ne peut pas être une aventure capitalistique », appuie-t-il. Par ailleurs, c’est une autre structure de l’ESS, une fondation abritée, qui porte le plaidoyer de l’association. 

Comment associer les missions sociétales des fédérations avec celles d’autres associations déjà actives sur ces sujets ? C’est l’un des défis auquel la Fédération française d’athlétisme veut faire face dans le futur. « On a l’habitude de travailler (...) dans notre coin », regrette Clément Gourdin, qui aimerait pouvoir « bénéficier d’autres expertises » en nouant des partenariats avec des acteurs de l’ESS. 

 

Célia Szymczak 

 

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