Santé : faciliter l’accès des jeunes aux soins dans les territoires ruraux
À Poitiers, la Maison des Adolescents et des Jeunes Adultes de la Vienne (MDAJA 86 ) a imaginé un dispositif d’accueil fixe et mobile dans le but d’apporter à l’ensemble des jeunes en difficulté du territoire un accompagnement médical ou social approprié. Une démarche « d’aller vers » nécessaire, soutenue par la Fondation Transdev.
Depuis la crise sanitaire, 30 % des jeunes ont renoncé aux soins de santé et plus de 50 % d’entre eux sont inquiets pour leur santé mentale. Face à ce constat alarmant, la MDAJA 86 a souhaité concentrer ses efforts sur l’accompagnement de la jeunesse, en particulier des jeunes issus de quartiers prioritaires de la ville ou de territoires ruraux. C’est pour répondre à ce besoin qu’est né le Picta’Dom.
Installé au cœur de Poitiers, ce lieu unique accueille gratuitement les adolescents et les jeunes adultes et leur permet d’être écoutés, d’être orientés vers les professionnels et les institutions sociales adaptées à leurs besoins, mais aussi, d’accéder à certains soins de santé (médecin généraliste, gynécologue, psychologue…). Ce projet est porté depuis 2021 par le Centre Hospitalier Laborit de Poitiers et par toute une équipe pluridisciplinaire composée d'éducateurs spécialisés, d'infirmiers, de psychologues, de sage-femmes ou encore de conseillers en insertion.
Accompagner les adolescents et leurs familles au plus près
Mais la Vienne étant un département plutôt rural, l’accès au Picta’Dom n’est pas toujours aisé pour les jeunes du territoire. D’où l’idée de créer une version itinérante, le Picta’bus, un bus aménagé qui permet à la Maison des Adolescents d’aller à la rencontre de ces jeunes dans tous leurs lieux de vie et de répondre à leurs besoins.
Le Picta’Bus assure des permanences dans des lieux identifiés, avec à son bord une psychologue et un éducateur spécialisé, mène des actions concertées avec les acteurs locaux (collèges, lycées, maisons familiales et rurales, mairies…) et intervient sur des actions de prévention autour du harcèlement, de l’insertion professionnelle, de la sexualité…
Bien plus qu’un espace d’accueil et d’écoute, le Picta’Bus est aussi un symbole pour les jeunes de la Vienne.
« Dans nos territoires ruraux, le bus est un outil quotidien pour les jeunes. Le Picta’Bus est visible, bien identifié et surtout très beau ! Cela leur renvoie une image positive et cela montre qu’on les prend en considération, c’est important pour eux »
Pr. Ludovic Gicquel, chef du Pôle Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l’Adolescent au Centre Hospitalier Laborit.
Assurer la cohérence et la continuité du parcours de soin des adolescents fragilisés
Stéphanie Bachelet, déléguée générale de la Fondation Transdev, a eu l’occasion de visiter le Picta’Bus et pour elle, ce dispositif hybride répond à une véritable nécessité locale, à savoir la cohérence et la continuité du parcours de soin des adolescents et des jeunes adultes en difficulté.
« C’est un projet solide, formidable, pensé de la manière la plus globale pour répondre au mieux aux besoins des jeunes, avec une offre coordonnée de soins et de conseils au même endroit pouvant donner lieu ensuite à un accompagnement spécifique de plus longue durée. Aujourd’hui, avec ce dispositif d'accueil fixe et mobile, aucun adolescent qui en fait la demande ne reste sans solution face à ses difficultés. »
Stéphanie Bachelet, déléguée générale de la Fondation Transdev
Plus de 600 jeunes sont montés dans le Picta’Bus depuis sa mise en circulation, preuve de son utilité et de sa popularité.
- - Les bénéficiaires concernées : personnes dont la condition physique et psychologique a été altérée par la maladie, le handicap ou un accident.
- - Objectifs et impacts attendus : Les projets ont pour objectif l’insertion ou la réinsertion, sociale ou professionnelle, en luttant contre les effets et conséquences d’une maladie ou d’un accident (en complément de la prise en charge médicale), en maintenant les personnes dans une condition physique et/ou psychologique et en favorisant le retour à une vie sociale ou professionnelle pour éviter le repli sur soi.
- - Durée minimum de l’accompagnement : 50 heures par bénéficiaire.