Fonds solidaires, indice d’engagement sociétal des entreprises, publicité… La revue de presse du 17 septembre
Que fallait-il retenir de l'actualité de l'engagement cette semaine ? Voici les articles que la rédaction de Carenews a sélectionnés pour vous.
Lancé par deux entités du Boston Consulting Group, BrightHouse (dédiée à la raison d'être) et BCG Gamma (dédiée à l'intelligence artificielle), l’indice d’engagement sociétal des entreprises (IES) a mesuré l’engagement social, la performance environnementale, le comportement éthique et le discours sociétal de chacune des entreprises du CAC 40 en prenant en compte l'ensemble de leurs parties prenantes dans toutes leurs activités. Et « révèle un lien statistique entre le niveau d'engagement d'une entreprise et ses résultats financiers », rapportent Les Échos Start.
« Progresser dans l'IES permet de progresser dans la performance financière. Plus l'entreprise est bien classée dans l'indice, plus elle est bien classée dans le Cac 40. Cet écart est par ailleurs fort : le top 1 du Cac 40 est noté 72/100 par l'IES, et le top 40 est noté 26/100. »
Plus de 60 % des montants investis dans la finance solidaire émanent de l’épargne salariale. Depuis 2010, les plans d’épargne entreprise ont l’obligation de proposer au moins un fonds soutenant financièrement le secteur de l’économie sociale et solidaire, rappelle Le Monde. En quoi ces fonds solidaires consistent-ils ? Soutiennent-ils vraiment l’ESS ?
« Au final, une fois les frais de gestion déduits, la poche solidaire affiche une rentabilité proche de zéro. “La performance globale des fonds solidaires repose donc sur la qualité de la gestion des 90 % du portefeuille gérés plus classiquement”, note Hervé Guez, directeur de la gestion taux et actions de la société Mirova. »
À lire aussi : C'est quoi, la finance solidaire ?
Un ancien McDo annonciateur d’un « monde d’après » solidaire ? C’est la conviction des bénévoles qui se sont relayés pendant la confinement pour distribuer des colis alimentaires dans l’ancien McDo Sainte-Marthe, dans les quartiers Nord de Marseille, qui avait fermé en décembre. Une activité qui perdure, en plus d’actions à destination des plus jeunes et d’un projet de reconversion du site en restaurant social et solidaire, comme le rapporte Made in Marseille.
« Avec ce restaurant solidaire, l’idée est également de mettre en place un cycle de formations au métier de cuisinier, “ouvert à toutes ces personnes qui ont été cabossées par la vie, pour les remettre sur le chemin de l’emploi. Des femmes et des hommes issus de ces 47 quartiers”. »
La Halle, André, Naf Naf, Camaïeu… Le secteur textile a été frappé de plein fouet par la crise de la Covid-19. L’une des pistes pour s’en sortir ? Le marché de l’occasion, qui est lui en plein boum, souligne Novethic. Gémo et Kiabi testent donc des espaces dédiés dans leurs magasins, un dispositif qui tente même la grande distribution puisqu’Auchan propose désormais des espaces seconde main dans 15 de ses hypermarchés. Les trois enseignes ont pour ce faire noué un partenariat avec la startup française Patatam, concurrente de Vinted, et entendent ainsi séduire les consommateurs·trices engagé·e·s et/ou ayant souffert financièrement du Covid-19.
Des organisations syndicales, personnels sociaux et associations de solidarité — dont le Secours catholique, ATD Quart Monde ou les Apprentis d'Auteuil — demandent l'ouverture des minima sociaux pour les jeunes à partir de 18 ans, durement touchés par la crise actuelle. Antoine Dulin, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a détaillé auprès de La Vie comment cette mesure permettrait de mieux lutter contre l'exclusion des jeunes issus des classes populaires.
« Beaucoup d'entre eux se retrouvent dans une grande précarité. Toutes les aides qui peuvent alors leur être apportées, telles que la Garantie jeunes, ne sont que provisoires et ne leur permettent pas de construire sereinement leur avenir. Le RSA, lui, leur apporterait une vraie stabilité et leur permettrait d'avoir accès à un logement social ou à des prêts bancaires, car ils bénéficieraient d'un revenu régulier. »
Le 11 septembre, l’association France Nature Environnement a annoncé quitter son siège de membre du Conseil Paritaire de la Publicité (CPP), organe regroupant les représentants d’associations et de l’interprofession publicitaire afin de conseiller l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). France Nature Environnement a fustigé un CPP n’étant « pas en mesure de réguler la publicité pour répondre à l'urgence climatique et environnementale », épinglant une « culture du débat contradictoire presque inexistante, l’incapacité à traiter les sujets de fond, une stratégie d'influence bien huilée », rapporte CB News.
Ce lundi, de nombreuses lycéennes ont dénoncé le sexisme subi dans leurs établissements avec le mouvement #lundi14septembre. Les élèves sont allées en cours vêtues des hauts décolletés ou des jupes qu’on leur interdit, et ont partagé les photos de leurs tenues sur les réseaux sociaux. En parallèle, des témoignages de remarques sexistes, de harcèlements et d’agressions sexuelles ont été partagés sous les hashtags #BalanceTonBahut et #BalanceTonProf. Une mobilisation soutenue par plusieurs associations féministes, dont Osez le féminisme !. Sa porte-parole Céline Piques a expliqué à France 24 :
« On soutient les jeunes filles qui rappellent que ce n’est pas la tenue des filles qui est un problème. On aimerait que les CPE [conseillers principaux d'éducation, NDLR], ne se trompent pas de cible et changent leur fusil d'épaule et sanctionnent les garçons. »
Mélissa Perraudeau