Handicap au travail : des améliorations restent à faire du côté des employeurs de l’ESS
Une enquête nationale sur les pratiques des employeurs de l’ESS en matière de handicap, menée par l’UDES et le Groupe Apicil, met en avant des atouts (et manquements) de leur politique RH. Principaux enseignements.

Près de 50 % des employeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) interrogés* par l’UDES, ont mis en place une mission ou un référent handicap. Pourtant les préjugés sur l’accès à l’emploi d’une personne en situation de handicap sont encore présents et des marges de manœuvre existent.
À savoir que les employeurs de 20 salariés et plus doivent effectuer une déclaration annuelle et payer une contribution financière si leur taux d’emploi de personnes handicapées est inférieur à 6 %. Qu'en est-il pour le secteur de l'ESS ? Est-il exemplaire ?
Les entreprises connaissent-elles les obligations légales ?
En matière de handicap, 51,9 % des structures interrogées répondent « connaître tout à fait » les obligations légales. Ce sont en majorité des directeur.rices et responsables des ressources humaines (RRH). Parmi les 43 % qui répondent « oui partiellement », ce sont essentiellement des présidents et 60 % de RRH.
Autre résultat significatif, 63 % des répondants déclarent ne pas avoir mis en place de mesures au-delà de la réglementation. Pour les 37 % qui l’ont fait, 66 % sont des entreprises de 50 salariés et plus.
Mission ou référent handicap, les plus installés
Parmi les actions les plus ancrées par les structures, 49,6 % répondent avoir instauré une mission ou un référent handicap, et 12,6 % ont conclu un accord d’entreprise sur l’inclusion des travailleurs handicapés.
Autres mesures, près de 20 % des structures ont mis en place un congé pour les proches aidants et 46,7 % précisent « que leurs emplois sont accessibles aux personnes en situation de handicap ». D’ailleurs, 43 % des entreprises interrogées déclarent avoir mis en place des actions de recrutement de salariés en situation de handicap. Les autres répondants émettent des raisons qui s’appuient essentiellement sur une « méconnaissance et des préjugés sur le handicap »
Malgré cela, plus de 95 % des répondants pensent que les entreprises de l’ESS ont un rôle à jouer en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap.
* Les répondants à l’enquête (entre fin octobre et fin décembre 2022) sont des représentants de structures de l’ESS, adhérents à l’un des 23 syndicats professionnels fédérés par l’UDES. Les dirigeants (38 %) et la fonction RH/référent handicap (33 %) sont les fonctions les plus représentées dans des structures de toutes les tailles :
-moyennes à grandes (58 %)
-moins de 20 salariés (24,5 %)
-moins de 20 à 49 salariés (17 %)
-moins de 50 à 249 salariés (34,8 %)
-250 salariés et plus ( 23,7 %)
Les collaborateurs en situation de handicap représentent 80,7 % des structures répondantes.
La rédaction