La Tournée du climat et de la biodiversité : une exposition itinérante pour sensibiliser à l’écologie
Portée par l’association Météo et Climat, l’exposition vise à sensibiliser notamment le public scolaire aux questions de climat et de biodiversité en faisant intervenir des scientifiques bénévoles. Première étape réussie à Saint-Denis.
« Est-ce que vous connaissez le mot biodiversité ? Ça vous fait penser à quoi ? », demande Améline à un groupe scolaire d’une dizaine d’enfants particulièrement attentif. « Au bio », répond du tac au tac l’un d’eux.
L’exercice est inhabituel pour la chercheuse de 34 ans de l’Université Paris-Saclay spécialisée dans l’écologie, aujourd’hui bénévole pour la Tournée du climat et de la biodiversité. Il s’agit d’une exposition pédagogique autour de l’écologie installée pour deux jours à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Le rôle de la scientifique est de présenter l’exposition aux visiteurs, majoritairement scolaires, et de répondre à leurs questions.
« Ce n’est pas un public avec lequel j’ai l’habitude d'interagir. Ce sont les sujets sur lesquels je travaille habituellement, mais je dois les expliquer de manière simple, avec des images. Cela me sort du quotidien, j’aime beaucoup », se réjouit-elle.
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Un projet porté par l’association Météo et Climat
La Tournée du climat et de la biodiversité est un projet porté par Météo et Climat, une association de sensibilisation au climat, présidée par le climatologue Jean Jouzel. Il s’agit d’une exposition pédagogique dont la particularité est de faire intervenir des scientifiques comme vulgarisateurs.
Ces « messagers », comme ils sont appelés par l’association, sont tous bénévoles. « Certains sont mis à disposition pour une ou deux journées par leur laboratoire ou par les institutions auxquelles ils sont rattachés », explique Isabelle Bluche, la directrice du projet. Avant de rencontrer le public, ils ont tous bénéficié d’une formation effectuée par un membre de l’équipe organisatrice.
Saint-Denis, puis Nantes et Brest
Autre particularité, et non des moindres : le caractère itinérant de l’exposition. Après avoir effectué une escale à Saint-Denis, elle s’arrête à Nantes les 23 et 24 novembre, puis à Brest les 26 et 28 novembre. « Au total, nous allons nous déplacer dans douze villes. Nous irons dans neuf en 2024 dont Strasbourg, Lille, Dijon ou encore Bordeaux », explique Isabelle Bluche.
« L'exposition est très modulable. »
L’exposition, constituée de grosses boîtes en bois pliables, est transportée entre les villes participantes par un véhicule : « Elle est très modulable et sur roulettes. On la démonte et la remonte assez facilement », continue Isabelle Bluche.
Une attention particulière est portée aux solutions
Sur le fond, que peut-on apprendre en venant la visiter ? Elle est découpée en trois parties. La première informe sur les mécanismes du climat et sur la biodiversité. La deuxième s’intéresse à l’impact des humains sur le climat et la biodiversité. Enfin, dans un troisième temps, le visiteur peut s’informer sur les solutions et les actions possibles pour limiter le changement climatique :
« Nous ne voulons pas faire porter la charge seulement sur les individus. Cela peut être très anxiogène, culpabilisant. Nous montrons que des solutions existent, déployées par divers acteurs, et que si on a envie d’en être, on peut en faire partie », précise Isabelle Bluche..
Les textes explicatifs sont agrémentés d’illustrations, de quelques animations sur les écrans, ainsi que de petits dispositifs physiques qui gamifient l’expérience. Un « arbre à solutions » vient clôturer l’exposition et permet au visiteur de laisser une suggestion.
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Comment le public scolaire est-il accompagné ?
Avec ce projet, l’association s’adresse à un public scolaire. D’ailleurs, les enseignants peuvent accéder en amont à du contenu pédagogique pour préparer la visite avec les élèves. À chaque étape, l’exposition peut en accueillir jusqu’à 400.
« L’exposition connecte les scientifiques avec les citoyens et les scolaires. L’objectif est de permettre aux uns comme aux autres de dialoguer », estime Isabelle Bluche.
« L'exposition connecte les scientifiques et les scolaires. »
Mais tous les curieux, hors scolaire, sont les bienvenus gratuitement et sans réservation.
Une programmation « hors les murs » est également proposée à chaque étape, pour mettre en avant les solutions du territoire. Par exemple à Saint-Denis, une visite d’une ferme urbaine a été proposée. Le président de l’association, Jean Jouzel, animera une conférence lors de l’étape brestoise.
L’exposition est financée par plusieurs mécènes comme la Fondation groupe EDF, la Fondation SNCF ou encore l’Office français de la biodiversité. Le Muséum national d’Histoire naturelle apporte son soutien au projet.
Théo Nepipvoda
