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Par Carenews INFO - Publié le 1 octobre 2021 - 17:00 - Mise à jour le 11 octobre 2021 - 12:04 - Ecrit par : Lisa Domergue
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[Portrait] Lucas, un jeune apprenti accompagné par LADAPT

En deuxième année de CAP en apprentissage, Lucas est accompagné par LADAPT, une association œuvrant pour l’insertion des personnes handicapées. L'objectif ? Une insertion professionnelle durable. Rencontre.

L'atelier où travaille Lucas réalise des pièces en métal. Crédit photo : Lucas Manic.
L'atelier où travaille Lucas réalise des pièces en métal. Crédit photo : Lucas Manic.

 

Lucas habite à Lorient en Bretagne. Distance géographique oblige, nous nous rencontrons en visioconférence en présence de Nadège son accompagnatrice de LADAPT, une association œuvrant pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. Âgé de 19 ans, Lucas est atteint de troubles cognitifs. Depuis l’année dernière, il bénéficie du dispositif d’apprentissage accompagné porté par LADAPT Ouest en Bretagne. Chaque année, 400 personnes en situation de handicap sont accompagnées par l’association dans leur parcours de formation et d’insertion professionnelle dans quatre départements de la région. 

Passionné par la musculation, la moto et le sport, Lucas entame sa deuxième année de CAP réalisations industrielles et chaudronnerie en apprentissage. 

Un métallier en herbe

Trois semaines par mois, Lucas travaille donc au sein de l’atelier de métallerie d’Alter Ego, une structure alliant ESAT et Entreprise Adaptée rattaché à l’Adapei du Morbihan. Au sein de l’atelier, ses collègues le forment pour « couper les pièces, utiliser les machines ou encore appliquer les règles de sécurité ». L’atelier, situé à Hennebont près de Lorient, réalise des pièces métalliques pour la marine, l’agro-alimentaire ou l’équipement de la maison. 

Lorsqu’il n’est pas au travail, Lucas jongle entre deux CFA. Il préparait initialement son diplôme au sein du CFA de Lorient, mais la formation est déplacée dans un autre CFA à quelques kilomètres. Des changements qui ne semblent pas perturber son organisation puisqu’il se déplace en voiture. « J’ai les bouchons par contre ! », ajoute-t-il en souriant. Cette capacité d’adaptation, ce n’est pas la première fois que Lucas en fait preuve. L’année dernière, il a dû changer d’entreprise. 

Une capacité d’adaptation

Lors de sa première année de CAP, Lucas réalisait son apprentissage dans une entreprise qui posait de la charpente métallique. Une discontinuité entre son entreprise et sa formation lui pesait : « Au CFA, j’utilisais des machines pour fabriquer les pièces tandis qu’en entreprise je posais les pièces. » Le jeune adulte s’est alors rapproché de son accompagnatrice pour qu'ils construisent ensemble un nouveau projet professionnel cohérent avec sa formation. 

Avec Nadège, ils ont donc identifié les entreprises qui pouvaient lui correspondre et déposé des candidatures. Elle l’a aussi accompagné visiter la métallerie et rencontrer les équipes de l’atelier. « Et maintenant, on y est ! », dit-il d’un ton complice à Nadège. 

LADAPT, un précieux allié

Avant d’être encadré par le dispositif d’apprentissage accompagné, Lucas était suivi par LADAPT dans le cadre d’un SESSAD (Services d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile) à vocation professionnelle. « Cela vient en appui de l’établissement scolaire pour la construction du projet professionnel du jeune », précise Nadège. Il était à l’époque en classe ULIS, des classes pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap, dans un lycée professionnel. Cet accompagnement faisait suite à la demande des parents de Lucas : « J’avais du mal à trouver une entreprise. C’est grâce à cet accompagnement que j’ai pu faire beaucoup de stages au lycée. »

Le dispositif d’apprentissage accompagné prévoit des rencontres mensuelles entre l’apprenti et le référent, mais aussi des points avec l’employeur : « Cela permet de voir la progression à trois moments clés du parcours », explique Nadège. 

LADAPT a beaucoup aidé Lucas : « C’est grâce à eux que j’ai pu avoir une entreprise entre guillemets. » Dernière ligne droite pour le passionné de sport avec l’examen du CAP en fin d’année. Un cap important, source de stress. Il craint que l’entreprise ne le garde pas s’il n’obtient pas son diplôme. Persuadée du contraire, Nadège le rassure : « Détrompe-toi, même sans le diplôme, ils pourraient être davantage intéressés par tes compétences que par ton diplôme. »

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Lisa Domergue 

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