Aller au contenu principal
Par Carenews PRO - Publié le 6 janvier 2022 - 15:00 - Mise à jour le 6 janvier 2022 - 15:22 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

L’assurance-vie devient plus verte et solidaire

Depuis le 1er janvier, l’assureur est tenu, dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, de proposer des fonds verts et solidaires. Un changement qui pourrait profiter à la finance solidaire et durable.

Nouveauté pour l'assurance-vie en 2022. Source : iStock.
Nouveauté pour l'assurance-vie en 2022. Source : iStock.

L’assurance-vie, un outil pour investir plus vert et solidaire ? C’est en tout cas la direction prise. Depuis le 1er janvier 2022, les contrats d’assurance-vie multisupports doivent proposer au moins un fonds solidaire, un fonds ISR et un fonds Greenfin dans leur gamme d’unités de compte. La personne qui voudra investir pourra donc choisir ces options mais n’en sera en rien obligée. L’objectif est de donner de la visibilité à ces fonds et ainsi de leur faire changer d’échelle. 

 

Une mesure émanant de la loi Pacte

Cette mesure découle de la loi Pacte, définitivement adoptée en avril 2019. Depuis deux ans, les assureurs devaient déjà proposer au moins une unité de compte labellisée ISR, Greenfin ou solidaire. Ce sera désormais les trois impérativement.

La première à profiter de ce changement pourrait bien être la finance solidaire. La finance solidaire cherche à financer des projets à forte utilité sociale ou environnementale. Les fonds solidaires, désormais proposés dans les contrats d’assurance-vie, sont dits «90/10». En effet, 5 à 10 % au moins des actifs sont placés dans des entreprises à utilité sociale, majoritairement ESUS. Pour le reste, il s’agit d’investissements plus traditionnels.

 

Un potentiel énorme pour l’assurance-vie

En 2020, l’épargne solidaire représentait plus de 20 milliards d’euros. Elle pourrait changer d’échelle avec cette nouvelle règle sachant que l’encours de l’assurance-vie s’élève, en 2021, à plus de 1 800 milliards d’euros.

Pour Nicolas Mottis, professeur à Polytechnique et membre du Comité Scientifique de FAIR (ex Finansol), cette mesure va avoir effet pédagogique conséquent : 

Ça va créer un déclic dans beaucoup d’organisations sur l'intérêt de ces produits, sur la nécessité de former les réseaux et d’expliquer aux clients ce que recoupe ces produits. »

Autres gagnants de ce changement, les fonds labellisés Greenfin. Ce label, créé par le ministère de la Transition écologique, certifie de l’aspect environnemental de différents fonds d’investissements.

 

Quels sont les autres changements ?

Depuis le premier janvier également, l’assureur est tenu d’informer le souscripteur de la part d’unités de compte labellisés présents dans le contrat et de détailler ces différentes unités de compte.

Et à terme, pourquoi ne pas aller plus loin en rendant tout simplement obligatoire la présence de fonds responsables dans les contrats d’assurance-vie (ISR, solidaire ou Greenfin) ? « Ce ne serait pas idiot d’avoir un compartiment dans l’assurance vie, que pour tout contrat on ait forcément 10 % de fonds responsables. », juge Nicolas Mottis.

 

Théo Nepipvoda

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer