Omnibus, indice Impact 40/120, Axa, loto de la biodiversité… Les brèves RSE de la semaine

• Huit ONG déposent une plainte auprès de la médiatrice européenne contre le processus législatif Omnibus

Vendredi 18 avril, huit organisations de protection de l’environnement, constituées de ClientEarth, Anti-Slavery International, Clean Clothes Campaign, European Coalition for Corporate Justice, Friends of the Earth Europe, Global Witness, Notre Affaire à tous et Transport & Environnement, ont déposé une plainte formelle auprès de la médiatrice européenne contre l’initiative législative Omnibus portée par la Commission européenne.

Les organisations invoquent notamment « le caractère non démocratique, opaque et précipité du processus par lequel la Commission européenne a élaboré la proposition omnibus ». Elles accusent également l’exécutif européen de ne pas avoir rassemblé de preuves, ni évalué les impacts de la modification, et d’avoir favorisé les intérêts de l’industrie pétrolière et gazière au détriment de la société civile, rapporte AEF Info.

Considérant le processus « profondément défectueux » et alertant sur l’édulcoration « de manière significative » des directives sur le reporting de durabilité (CSRD), sur le devoir de vigilance (CS3D) et sur la taxonomie verte, les ONG appellent le Parlement européen et le Conseil à rejeter la simplification introduite par Omnibus. La veille, la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne avait publié sa proposition de texte sur le paquet Omnibus, afin de trouver un compromis entre les 27 États membres avant la fin du mois de juin.

À lire également : Des propositions de neuf organisations engagées sur la législation omnibus et la durabilité des entreprises

• Le Mouvement Impact France dévoile la seconde édition de l’indice Impact 40/120

À l’occasion du salon Change Now, le Mouvement Impact France a dévoilé les lauréats de la seconde édition de l’indice Impact 40/120. Lancé en 2024, cet indicateur vise à valoriser les « 40 entreprises à impact les plus prometteuses pour devenir des licornes à impact »,  c'est-à-dire des entreprises ayant un fort impact écologique et social et une sorte croissance, ainsi que les « 120 entreprises à impact à suivre de près et à soutenir dans leur accélération ». Il est inspiré du French Tech Next 40/120, le programme d’accompagnement de l’État dédié aux 120 startups françaises les plus performantes et en capacité de devenir leaders internationaux.

Parmi les lauréats de cette année, un certain nombre étaient déjà présents l’année dernière à l’instar de La Vie, Elektra, Verkor, Ekwateur, Too Good to Go et HappyVore. BackMarket n’apparaît plus en raison des plus de dix ans d’existence de la société, la rendant inéligible. D’autres entreprises comme Le Fourgon, Lifen, Upway, CertiDeal, Kayrros, WeWard ou encore Yuka font quant à elles leur entrée dans l’Impact 40.

Les 120 sociétés retenues ont été sélectionnées par les membres de la coalition Impact Lab composées de La Ruche, Ticket for Change, Make.Sense, Pulse et Inco et des auteurs du mapping des startups à impact : Impact France, France Digitale et Bpifrance Le Hub.

• Des activistes écologistes et des militants pro-palestiniens interpellent Axa lors de son assemblée générale

Jeudi 24 avril, des militants des mouvements ANV-COP21 et Extinction Rebellion se sont retrouvés devant l’Assemblée générale d’Axa à Paris pour interpeller l’assureur, rapporte le média Vert. Les militants écologistes critiquent notamment le financement par Axa de terminaux de gaz naturel liquéfié, une énergie très émettrice de CO2, au Cameron, aux États-Unis et en France. « Axa joue la carte de l’hypocrisie en soutenant d’un côté publiquement les victimes de catastrophes climatiques, et de l’autre en assurant des entreprises qui participent à ces événements extrêmes », ont lancé les manifestants devant la salle Pleyel où se tenait l’Assemblée générale.

De leur côté, des activistes pro-palestiniens ont organisé une manifestation pour dénoncer les investissements d’Axa dans certaines entreprises d’armement, rapporte le quotidien Libération. Cette « action coup de poing » s’inscrivait dans le cadre de la campagne internationale BDS (pour « Boycott, désinvestissement et sanctions »), dont l’objectif est de dénoncer les investissements étrangers favorisant la colonisation israélienne. Soutenu par des représentants des syndicats de la CGT 93 et 75, de Solidaires ou encore de l’association Attac, elle visait à mettre la lumière sur « les investissements d’Axa d’au moins 150 millions d’euros dans onze entreprises d’armement impliquées dans le génocide israélien à Gaza ».

• La troisième édition du loto de la biodiversité dédiée à la protection des océans et des littoraux débute lundi 28 avril

L’Office français de la biodiversité (OFB) et la Française des jeux, renommée FDJ United, ont annoncé la troisième édition de la « Mission nature », destinée à la préservation de la biodiversité et à la sensibilisation du grand public à ces enjeux. Elle est consacrée cette année à la protection des océans et des littoraux, à travers 21 projets de restauration écologique qui pourront être financés grâce à la vente des tickets.

Pour chaque ticket à gratter, vendu trois euros, 43 centimes seront en effet reversés à l’OFB dans le but de soutenir ces actions de terrain ciblés. Parmi eux, se trouvent par exemple cette année la restauration des dunes d’Omaha Beach, la préservation des coraux des Calanques, la protection des lagons de Nouvelle-Calédonie, la sauvegarde de la tortue Caouanne dans le Var ou du lézard ocellé sur l’île d’Oléron. Depuis 2023, date de la 1e édition de l’offre de jeux Mission Nature, plus de 14 millions d’euros ont permis de soutenir financièrement 43 projets.

De leur côté, les joueurs pourront espérer remporter jusqu’à 300 000 euros. Un tirage spécial Loto doté d’un jackpot minimum de 10 millions d’euros et permettant de reverser 54 centimes par ticket à l’OFB sera également organisé le 24 mai, à l’occasion de la Fête de la Nature.

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Élisabeth Crépin-Leblond