Revue de presse : crise et inégalités au travail, clubs des Cigales, salariés handicapés moins rémunérés
Que fallait-il retenir de l'actualité de l'engagement cette semaine du 24 février ? Voici les articles que la rédaction de Carenews a sélectionnés pour vous.
Une dernière enquête Ipsos et Boston Consulting Group (BCG), « Crise de la Covid-19 : un retour en arrière pour la parité hommes-femmes au travail ? » dévoile un constat inattendu : les effets de la crise sanitaire sur le travail des Français·e·s semblent inégalement répartis au sein de la population active. 60 % des femmes du secteur privé ont confiance en leur avenir professionnel, soit 15 % de moins que les hommes, décrit l’article de Maddyness. Les femmes sont 13 % de moins à avoir entretenu leur réseau professionnel depuis le début de la pandémie, et 29 % de moins à avoir pris la parole en réunion. Et 70% des personnes sondées ont déclaré être en situation d’anxiété, à cause de la crise en général, mais aussi de la généralisation du travail à distance.
Peu connu, le club des Cigales fait avancer la cause de l’ESS dans les territoires. Ces petits cercles d’épargnants solidaires existent depuis près de 40 ans et appliquent une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire. Le Monde leur consacre un article où sont présentées leurs initiatives. Par exemple, dans les Hauts-de-France, grâce aux Cigales, sont nées une ressourcerie, une centrale photovoltaïque citoyenne, une crèche coopérative, etc. « Il y a 721 clubs en France liés par une charte, ils réunissent environ 5 000 Cigaliers », dénombre Yvonne Genest, coprésidente de la Fédération nationale des Cigales et de l’Association régionale des Cigales Pays-de-Loire.
C’est une histoire que l’on aime moins lire tant elle concerne le secteur associatif. À Montélimar, dans la Drôme, onze salariés en situation de handicap de la Croix-Rouge française ont dû réclamer une partie de leur salaire à l’association. En effet, leur ancienneté n’avait pas été comptabilisée dans leur salaire mensuel, et ce, pendant des années, rapporte Le Figaro. L'association a reconnu une « erreur matérielle » et a annoncé que ces salariés seraient donc indemnisés.
Franceinfo revient sur une série de sept témoignages, sept personnes qui se sont engagées depuis le début de la crise du Covid. Visite en Ehpad, déjeuners solidaires ou groupes d'entraide… tous racontent comment ils ont dépassé leurs réticences et sont allés à la rencontre de ceux qui en avaient besoin.
300 000 personnes vivent dans la rue. Si plus de 3,5 millions de personnes ont été vaccinées contre la Covid-19 en France, aujourd’hui, les associations et ONG françaises demandent une modification du calendrier vaccinal pour les plus précaires et les sans-abris, explique France Inter. D'après leurs prévisions, ces populations ne doivent être vaccinées qu'en phase 4, c'est-à-dire après le printemps. Problèmes : certaines ONG comme Médecins du Monde n’ont pas vocation à vacciner les personnes en grande précarité. Et des sans-abris seraient sans carte vitale, nécessaire pour se faire vacciner.
Le gouvernement vient de présenter sa feuille de route pour limiter l’empreinte écologique du numérique. Une réponse aux propositions de la Convention citoyenne pour le Climat, relate CB NEWS. Parmi les nouvelles mesures : « un baromètre environnemental des acteurs du numérique, la prise en compte des enjeux environnementaux dans l'attribution des prochaines fréquences 5G sur la bande 26 GHz, un soutien aux datacenters (centre de données) “écologiquement vertueux”, un soutien financier des Greentech à hauteur de 300 000 millions d’euros ». Objectif : modérer l'empreinte du numérique qui représente entre « 5 % et 10 % » des émissions globales en France.
Christina Diego