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Par AG2R LA MONDIALE - Publié le 11 octobre 2022 - 12:17 - Mise à jour le 14 octobre 2022 - 09:50
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Aidants : « donner aux acteurs de terrain la capacité de faire bouger les lignes »

AG2R LA MONDIALE se mobilise à l’occasion de la Journée Nationale des Aidants. Engagés sur le sujet depuis plus de 15 ans, l’action sociale du Groupe et ses partenaires associatifs agissent pour soutenir les 11 millions de Français qui consacrent leur temps à un proche touché par la maladie, le handicap ou l’avancée en âge. Une démarche à la fois globale et territoriale, expliquée par Tristan Hauck, directeur des partenariats, et Cloé Pillot-Tonnelier, chargée de partenariats, au sein de la Direction des activités sociales d’AG2R LA MONDIALE.

Aidants : « donner aux acteurs de terrain la capacité de faire bouger les lignes ». Crédit photo : Katarzyna Bialasiewicz - iStock.
Aidants : « donner aux acteurs de terrain la capacité de faire bouger les lignes ». Crédit photo : Katarzyna Bialasiewicz - iStock.
  • Quels sont les enjeux aujourd’hui sur le sujet des aidants ?

Cloé Pillot-Tonnelier : La question des aidants monte en puissance. D’une part, dans la sphère de ceux qui les accompagnent, car la perte d’autonomie est un sujet dont se sont emparés tous les acteurs. D’autre part, elle est plus visible du grand public aujourd’hui.

Pour autant, il y a un  véritable enjeu sur la manière de traiter ce sujet, compte tenu de la démographie et du nombre de personnes que cela va concerner à l’avenir. Il ne faut pas homogénéiser, en prenant toutes les situations d’aide de la même façon. Les situations sont extrêmement diverses. Nous devons garder un regard vigilant sur ces situations complexes, sans les simplifier. La meilleure manière d’aider les aidants est d’avoir une politique efficace et personnalisée de prise en charge de la perte d’autonomie.

Tristan Hauck : Aider les aidants à être bien dans leur rôle, c’est aussi un bénéfice direct pour les aidés. Il est important de les préserver par une meilleure qualité de vie. Mais il faut aussi améliorer la relation du binôme aidant-aidé, y compris dans le cadre des séjours de répit. Or beaucoup d’aidants ne savent même pas qu’ils pourraient recevoir de l’aide. L’enjeu est d’aller vers eux afin de leur proposer des solutions facilitatrices de vie, par exemple autour de l’activité physique adaptée, de la nutrition, des sorties. C’est ce que fait la Caravane des Aidants. C’est aussi ce que fait le Collectif Je t’aide, dont nous sommes partenaire depuis 2017. Nous l’avons soutenu dans le développement d’un site Internet performant et informatif, d’événements à destination des aidants et, plus récemment, cette année, de webconférences.

  • De quelle manière se positionne l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE ?

Cloé Pillot-Tonnelier : L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE a une position emblématique sur le sujet des aidants. Nous en avons été l’accompagnateur. Dès 2006, cela faisait partie de notre feuille de route, naturellement d’ailleurs puisque nous sommes un acteur historiquement investi dans la lutte contre les vulnérabilités et pionnier de l’assurance dépendance en France. Nous avons contribué à faire évoluer ce sujet auprès du grand public via nos partenaires, en développant leur capacité d’agir. En 2011, le Groupe s’est doté d’un fonds d’innovation, afin de soutenir des projets à même de faire bouger les lignes. Cette démarche nous a permis de mailler les dispositifs sur le territoire et de les faire essaimer. Par exemple, lorsque nous avons rencontré l’Association Française des Aidants, il y avait 20 Cafés des aidants en France. Trois ans après, nous fêtions le 100e Café des aidants. Aujourd’hui, il y en a 200 !

AG2R LA MONDIALE est un acteur engagé, qui développe des projets sur le terrain et se place aux côtés de ses partenaires pour comprendre les sujets. C’est pourquoi nous organisons régulièrement des échanges avec eux pour identifier  ceux qui attendent une réponse. C’est de cette manière que nous concevons des solutions écosystémiques, comme Solidaires des Aidants.

Tristan Hauck : Notre engagement vise à faire des aidants un sujet de société et à encourager les solidarités de proximité, afin de rompre leur isolement. L’initiative Solidaires des Aidants, créée avec une coalition de partenaires, Voisins Solidaires, Familles Solidaires et Bleu Blanc Zèbre, active le réseau du voisinage, en lien avec les associations, au service d’une cause nationale. Il s’agit d’actions très simples : discuter, faire des courses, garder un animal de compagnie… Grâce à cette aide de proximité, on offre quelques minutes de répit à un aidant. C’est un vrai complément de tous les autres dispositifs existants et souvent, le premier pas vers d’autres solutions plus pérennes.

  • Qu’est-ce qui a motivé ce choix de la proximité ?

Cloé Pillot-Tonnelier : L’une des forces d’AG2R LA MONDIALE est d’avoir à la fois un maillage territorial et une position nationale. Nous sommes capables de soutenir des dispositifs à dimension nationale ou multirégionale, autant que des acteurs de proximité. Une action sociale peut ainsi être déclinée très localement, au plus près du besoin et au niveau national, pour démultiplier l’impact. Cela nous donne la possibilité, par exemple de contribuer à « Ma Boussole Aidants », l’outil commun aux groupes de protection sociale, qui oriente les aidants partout en France vers des solutions à côté de chez eux.

Tristan Hauck : L’hyper-proximité est très intéressante. Car un aidant ne va pas de lui-même aller chercher des solutions, il lui faut un contact humain. C’est pourquoi nous nous appuyons sur des acteurs intermédiaires, qui vont relayer l’existence de dispositifs adaptés en fonction de chaque territoire. Et nous encourageons la concertation, le partage et la mise en place de « centres de ressources » entre acteurs locaux, voire de tiers lieux, dans la mesure du possible.

  • Quelle place accorder à la santé des aidants ?

Cloé Pillot-Tonnelier : Il est important de ne pas s’intéresser qu’au rôle d’aidant. Il faut aussi s’interroger sur ce que vit la personne, sur la manière dont elle répond (ou non) à ses propres besoins. Nos centres de prévention Agirc-Arrco ont développé un diagnostic spécifique pour les aidants. C’est une façon de remettre la priorité sur ce qui est essentiel à leur bonne santé.

Pour maintenir cet équilibre entre soi et l’aidé, il y a la notion de répit. C’est-à-dire savoir vivre des moments qui ne sont pas ceux de son proche. Les offres de répit doivent être variées, pour s’adapter au mode de vie de chacun. Parfois, il ne peut pas se faire autrement qu’à domicile. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une démarche « Tremplin répit à domicile » avec l’UNADMR et Baluchon France, des associations qui ont vingt ans de pratique sur le sujet, pour qu’un professionnel puisse prendre la place de l’aidant pendant plusieurs jours consécutifs.

Tristan Hauck : Nos partenaires sont également mobilisés sur la question de la santé. Avec eux, nous expérimentons des dispositifs ciblés comme l’activité physique adaptée aidant/aidé proposée par Siel Bleu, ou bien les conseils en nutrition de Nutri-culture.

  • Quel rôle joue l’entreprise pour les salariés aidants ?
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Tristan Hauck : Il faut mettre en place une solidarité entre collègues, sur le modèle de la solidarité de voisinage. Les DRH et les managers ne peuvent pas trouver des solutions pour toutes les situations individuelles, qu’ils ne connaissent d’ailleurs généralement pas. Une solution telle que, le congé proche-aidant, par exemple, permet certes de disposer de temps supplémentaires pour la relation à l’aidé ou pour le répit, mais il n’est pas suffisant pour souffler au quotidien. En adaptant Solidaires des Aidants au monde professionnel, nous installerions plus de tolérance et d’entraide, de manière à ce que les salariés aidants puissent mieux gérer le quotidien et ses urgences.

Cloé Pillot-Tonnelier : Nous sommes un des rares acteurs à nous positionner sur ce sujet du salarié aidant autrement qu’avec le souhait d’aider les aidants. Ce qui sous-entend que l’aidant est perçu nécessairement comme une personne qui a besoin d’aide et non comme une ressource ou un atout de l’entreprise. Notre chantier « Aidance, Compétences et Emploi » est né de notre concertation régulière avec nos partenaires. Nous avons sollicité les associations de notre écosystème travaillant sur le retour à l’emploi des actifs les plus fragiles. Ensemble, nous avons réfléchi à la valorisation des compétences de l’aidant en entreprise, qui sont multiples : gérer les situations complexes, travailler avec les autres, savoir prioriser, trouver des solutions là où il n’y en a pas… Autant de soft skills très intéressants dans de nombreux métiers. Nous mettons en place, avec Pôle emploi et nos partenaires un outil pour que l’aidant et l’entreprise développent un dialogue et un langage communs. Cette plateforme collaborative est concrètement en train d’être expérimentée et les bonnes pratiques qui en découleront seront partagées avec tout l’écosystème.

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