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Par Carenews INFO - Publié le 14 décembre 2022 - 10:00 - Mise à jour le 13 novembre 2023 - 15:25 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Cadeaux de Noël responsables : Jouet Simple, des jouets consignés

La jeune startup Jouet Simple, fondée en 2021, propose des jouets d’éveil entièrement fabriqués en France. L’intégralité de leur cycle de vie est pensée dès leur conception : ils sont renvoyés par les acheteurs à l’entreprise, puis recyclés ou reconditionnés. Un projet durable, qui peut inspirer des cadeaux de Noël responsables.

Crédits photo : Le Jouet Simple
Crédits photo : Le Jouet Simple

 

Les fêtes de fin d’année sont une période cruciale pour les fabricants de jouets : en 2021, 30 % des achats avaient lieu à Noël (RTL). Cette année, c’est la première fois que Le Jouet Simple propose ses produits à cette occasion. Des jouets made in  France, recyclables, au mode de fabrication aussi transparent que possible.

 

Un système circulaire 

Après cinq années passées au sein d’un grand groupe du secteur, Pierre Véron, fondateur du Jouet Simple, observe deux « aberrations ». D’abord, « Le jouet a une obsolescence programmée de par son usage », puisque les jouets évoluent lorsque les enfants grandissent. Ensuite, la plupart de ces jouets « viennent de loin, avec une fabrication assez opaque ». En effet, selon l’ADEME, en 2020, 90 % des jouets achetés en France étaient importés.

 

Pour répondre à ces enjeux, l’entreprise propose un jouet consigné. Un montant inclus dans le prix est reversé sous forme de bon d’achat si le produit est renvoyé. Par exemple, un hochet à 12 euros comprend 2 euros de consigne. Selon son état, le jouet est ensuite reconditionné ou revendu à des associations ou collectivités. 

 

Des jouets éco-responsables

La marque fait le choix du plastique recyclé. D’une part, l’utilisation d’une matière unique facilite le recyclage. Le bois, alternative durable, est souvent associé à d’autres matériaux, des vis, de la peinture ou du vernis. D’autre part, Pierre Véron constate que « les enfants ne jouent pas beaucoup avec » cette matière. Elle est aussi moins facilement lavable et moins pratique. Elle n’est par exemple pas utilisable dans l’eau. L’alternative des bioplastiques, quant à elle, s’apparente à une « non-solution » puisqu’elle nécessite l’utilisation d’une « matière vierge ». 

 

L’entreprise a aussi récemment évalué le bilan carbone de l’ensemble de ces jouets, de leur emballage, et de leur transport, avec une agence accréditée par l’Agence de la transition écologique (ADEME). Un « long travail », qui a duré plusieurs mois. Le hochet émet donc 0,1 tonne de CO2 équivalents carbone, soit un tiers de ce qu’émet un jouet fabriqué « à l’autre bout du monde en plastique non recyclé », selon le site internet du Jouet Simple. 

 

Une option qui n’est pas forcément généralisable

L’analyse du cycle de vie des jouets est « plus facile » pour Le Jouet Simple que pour une grande entreprise. De même, « il ne faut pas s’attendre à ce que demain, tous les jouets soient fabriqués en plastique recyclé ». La matière n’est pas disponible en grande quantité, et n’est donc accessible qu’à des organisations dont la taille est réduite. 

 

D’autres options existent cependant. Pierre Véron précise que le secteur bénéficierait d’une réflexion collective « sur la fin de vie du produit, l’injection de matière recyclée, leur traçabilité et la collecte », pour se transformer largement. La loi AGEC va dans ce sens. Elle prévoit que les producteurs développent le réemploi et la réparation des jouets, des canaux de collecte et le recyclage dans le cadre d’une filière Responsabilité Élargie des Producteurs (REP). « Un beau challenge », note Pierre Véron, même s'il s’avoue pessimiste sur la faisabilité de certaines mesures. D’après lui, tout « n’est pas dans les mains des fabricants ». 

 

Des consommateurs intéressés

Pierre Véron observe un véritable intérêt de la part des consommateurs et des centrales d’achat pour l’alternative offerte par Le Jouet Simple. Intérêt qui pourrait toutefois être limité par le « contexte global », marqué par l’inflation. Le prix n’est pas beaucoup plus élevé que le reste des produits : ce qui fait la différence, ce sont les promotions et la communication, moins utilisées que par les grands producteurs pour des raisons financières. 

 

Célia Szymczak 

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