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Par Foundation S - The Sanofi Collective - Publié le 30 mai 2023 - 15:20 - Mise à jour le 30 mai 2023 - 16:55
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Foundation S - The Sanofi Collective : un an d’innovation philanthropique en santé au service des communautés vulnérables

Il y a un an, la Fondation Sanofi Espoir devenait le fonds de dotation Foundation S - The Sanofi Collective, avec un projet d’action renouvelé, marqué par une envie d’agiter, innover et orchestrer la philanthropie corporative. Retour sur une première année riche en projets.

Foundation S - The Sanofi Collective : un an d’innovation philanthropique en santé au service des communautés vulnérables. Crédit photo : Friendship (visite de terrain au Bangladesh).
Foundation S - The Sanofi Collective : un an d’innovation philanthropique en santé au service des communautés vulnérables. Crédit photo : Friendship (visite de terrain au Bangladesh).

Un monde en crise, des solutions multi-acteurs à développer

En décembre 2022, les Nations Unies annonçaient qu’en 2023, 339 millions de personnes dans 69 pays auraient besoin d’aide humanitaire, soit 65 millions de plus qu’en 2022. Guerres, crises sanitaires, climat, famines : les fronts sont multiples et les besoins en solidarité ne font que croître.

« Des chiffres sortis récemment constatent que la France donne 0,56 % de son produit intérieur brut à l'aide publique au développement, soit à peu près 15 milliards d’euros », explique Vanina Laurent-Ledru, directrice générale de Foundation S - The Sanofi Collective. Cependant, pour un pays comme la France qui vient d’augmenter son aide au développement, on constate que l’aide d’un grand nombre de pays est en nette diminution. « On a un fossé qui se creuse de plus en plus entre les financements et les besoins au niveau des communautés. Cela exige qu'on repense radicalement la façon dont on approche l'aide publique au développement et la philanthropie aujourd'hui. »

Depuis son lancement en mai 2022, Foundation S porte donc une approche systémique, grâce à la création de solutions philanthropiques durables basées sur des partenariats public-privé avec des acteurs locaux, pour que les actions menées découlent des besoins précis des communautés.

« Par exemple, il y a un besoin d’équilibrer l'aide publique au développement et notamment l'approche du changement climatique. La majeure partie de la philanthropie pour le changement climatique va aux stratégies d'atténuation. Elles sont très importantes, mais ne prennent pas en compte les besoins des pays dits du sud, on a donc vraiment ce besoin de casser ces approches qui ont été pensées par des comités d'experts extrêmement bien informés et pertinents, mais où souvent, il manque l'approche communautaire », ajoute Vanina Laurent-Ledru.

« Nous partageons les mêmes valeurs et le même désir d'améliorer la vie de ceux qui se trouvent en première ligne de la crise climatique. Ensemble, nous voulons développer un modèle inclusif qui renforce les communautés et crée un impact à long terme. »

Runa Khan, directrice générale, Friendship

Un nouvel élan pour la philanthropie corporative

Foundation S a choisi d’appliquer cette approche à quatre piliers clés : la lutte contre les cancers de l’enfant avec notre programme « My Child Matters », l’aide humanitaire, la lutte contre les maladies tropicales négligées et particulièrement l’élimination de la maladie du sommeil et bien sûr, l’amélioration de la résilience sanitaire face au changement climatique. « On a choisi d'aller sur des sujets singuliers, complexes qui requièrent une nouvelle façon de travailler plutôt que de prendre ce que j'appelle des verticales, où on aurait pu avoir des marqueurs de réussite plus simples. Mais on a choisi de prendre ces sujets importants parce qu’on a une vision repensée de la philanthropie », dit Mme Laurent-Ledru.

« La Fondation de l'OMS a eu le plaisir de travailler avec Fondation S au cours de l'année écoulée. Ensemble, nous étudions les liens entre le changement climatique et son impact sur la santé, nous répondons aux urgences sanitaires dans le monde entier et nous promouvons l'Alliance pour les Urgences en Santé (« Health Emergencies Alliance ») en tant qu'espace permettant aux leaders du secteur privé de se réunir, de développer des idées et de piloter de nouvelles solutions susceptibles de favoriser un accès équitable dans l'écosystème de la santé et d'avoir un meilleur impact sur la santé de tous. »

Anil Soni, directeur général, Fondation de l’OMS

« On a été amené aussi très rapidement à prendre part aux discussions en fait qui essaient de repenser la philanthropie de demain – la philanthropie corporative doit sortir de sa coquille et prendre sa part face aux défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés. »

Enfants puisant de l'eau. Crédit photo : Enda Santé.
Enfants puisant de l'eau. Crédit photo : Enda Santé.

Toutes ces réflexions amènent des nouvelles conversations nouvelles sur le rôle de la philanthropie et l’impact qu’elle peut avoir. « Il faut utiliser ses leviers pour ce qu'ils sont : la philanthropie offre une agilité, une souplesse très importante et en même temps, elle ne peut être qu'un levier, qu’on doit donc maximiser », précise Vanina Laurent-Ledru. « Par exemple, on a choisi de financer en partenariat avec une ONG et plusieurs partenaires privés — en rassemblant nos contributions, nous pouvons ainsi débloquer des financements cinq fois plus importants de fonds publics. C'est cet effet levier qu'on cherche à avoir le plus possible dans nos programmes. »

Foundation S estime que les moyens de philanthropie ne sont pas figés. « On a le devoir de rester pionnier sur les nouveaux mécanismes de financement internationaux, pour travailler avec une approche de financement hybride. Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial va se tenir à Paris en juin : la philanthropie se doit d'être présente avec les autres partenaires privés parce qu’on constate aujourd'hui que les besoins sont trop grands et que l’aide publique au développement ne pourra pas y répondre seule. »

Des actions et résultats clés pour initier le changement à grande échelle

Comment cette approche se traduit-elle en pratique ? En un an, Foundation S présente des résultats très positifs.

Amplifier l’aide humanitaire

Sur le pilier de l’aide humanitaire, qui consiste en donations de médicaments dans des zones dépourvues, un chiffre phare : 47 millions de traitements ont été donnés à plus de 23 millions de personnes à travers le monde, notamment à travers le partenariat historique de Sanofi avec l’association Tulipe. « Par exemple, en Ukraine, ce sont 21 millions de vies impactées directement grâce à nos 37 millions de médicaments donnés. »

« Tulipe travaille aujourd’hui, main dans la main, avec Foundation S avec qui nous partageons cette même approche repensée de l'aide humanitaire. Nous continuerons de répondre aux besoins des populations traversant des situations de crise au travers de notre partenariat avec des donations ciblées, mais aussi des missions de mécénat de compétences, avec le Collectif Sanofi. »

Alexandre Laridan, directeur des opérations, Tulipe

L’équipe de Foundation S a également vu un élan de solidarité des collaborateurs Sanofi à la suite de la guerre en Ukraine, en particulier dans les pays frontaliers au conflit comme la Pologne ou la Roumanie, qui ont permis de fournir de nombreux traitements au front.

Journée de bénévolat avec l'association Tulipe, préparation de kits de médicaments
Journée de bénévolat avec l'asso tulipe : préparation de médicaments. Crédit photo :  Foundation S.

Mais l’action de Foundation S ne se limite pas à la gestion de crise. « Nous sommes intervenus aux côtés de Tulipe dans des zones dont on n’entend pas parler, mais où il nous a semblé essentiel de contribuer à la stabilisation du système de santé. Nous sommes intervenus au Sri Lanka ou au Liban, où on a mené beaucoup d'opérations pour éviter que le système de santé ne bascule complètement », raconte Mme Laurent-Ledru.

Lier action climatique et résilience santé

Du côté du pilier Action Climatique et Résilience Santé, un domaine d’intervention nouveau dans sa structuration, l’équipe Foundation S a tenu à faire jouer l’intelligence collective et se nourrir de l’expertise des acteurs communautaires locaux pour définir un thème pertinent pour le premier appel à projets du pôle. « On a fait travailler les ONG de six pays d'Afrique de l'Ouest une journée ; on souhaitait vraiment avoir leur retour pour déterminer ce qui serait le plus pertinent pour eux dans leur adaptation aux changements climatiques qu’ils voient tous les jours. Les retours ont été extrêmement clairs : on a choisi de ne pas mettre de thème pour cette année 1 pour ne pas fragmenter les approches. » Une approche gagnante : le nombre de propositions reçues a très largement dépassé les attentes et un comité d’experts externes est au travail pour sélectionner les projets avec l’impact systémique le plus prometteur.

Guérir les cancers de l’enfant

Dans le domaine des cancers de l’enfant, My Child Matters s’est donc doté cette année d'une plateforme d’Open Data recensant les solutions mises en place à travers le monde pour lutter contre ces pathologies meurtrières.

« Cette plateforme, qui a été reprise par la Société scientifique internationale, permet de démultiplier les partages entre les acteurs. Par exemple, en 2018, on avait un projet de développement des centres de traitement intégrés des tumeurs cérébrales de l'enfant au Pakistan. Eric Bouffet, qui est le président du comité d'experts de My Child Matters et la référence en oncologie pédiatrique, nous raconte qu’aujourd'hui, on a 13  centres au Pakistan », explique Mme Laurent-Ledru. « Ce projet a servi non seulement au Pakistan, mais aussi dans d'autres pays. Cela a accéléré encore la démultiplication vertueuse d'accès au traitement et aujourd'hui, on essaie de faire la même chose avec l'Indonésie qui a à peu près la même population et les mêmes besoins. »

« Si ce My Child Matters n'existait pas, il y aurait un grand vide. La place que ce programme a prise était vide en 2005. Maintenant, c'est une place incontournable. »

Dr Eric Bouffet, président du comité d’experts My Child Matters de Foundation S, ancien président de la Société internationale d'Oncologie Pédiatrique et membre du Board Directeur de l’Union Internationale Contre le Cancer

Conférence de Foundation S et du Groupe Franco Africain d'Oncologie Pédiatrique (GFAOPP) à Rabat au Maroc
Conférence de Foundation S et du GFAOP (Groupe Franco-Africain d'Oncologie Pédiatrique). Crédit photo : Sanofi Maroc.

Lutter contre les maladies tropicales négligées

Quant à l’élimination de la maladie du sommeil, elle n’a jamais été si proche. « On a publié avec grande fierté dans l'un des meilleurs journaux scientifiques des résultats très positifs sur la molécule acoziborole que nous développons avec notre partenaire DNDi. » Ensemble, ils portent une approche « test and treat » qui permet de médiquer les populations immédiatement avec ce nouveau traitement en pilule. « On est en très bonne voie d'élimination de la maladie du sommeil d'ici à 2030, selon la feuille de route fixée par l'OMS. Quoi de plus beau que d'éliminer une maladie chez les hommes ? Il n’y a aucune maladie éliminée sans vaccin et dans les maladies avec vaccins, il y en a très peu », rappelle Vanina Laurent-Ledru.

« Ensemble, nous avons mis au point et fourni un traitement sûr et efficace contre la maladie du sommeil, désormais disponible dans tous les pays où la maladie est endémique. En 2022, nous avons franchi une étape supplémentaire en publiant les résultats d'un traitement innovant et prometteur qui ouvre la perspective d'une élimination durable de la maladie. Ces réalisations renforcent notre engagement commun à apporter de l'espoir et une meilleure santé aux communautés les plus vulnérables du monde entier. »

Luis Pizarro, directeur général, DnDI

Du mécénat de compétences au service de la philanthropie

Tout ce travail est réalisé grâce au mode de fonctionnement de Foundation S qui allie théorie et action, le think and do tank, et mobilise tant des experts externes que des collaborateurs Sanofi à travers le monde. « C'est essentiel de réfléchir et travailler avec tous les talents qu'on a au sein du groupe. Aujourd'hui, plus de 75 ‘Sanofiens’ ont donné de leur temps en mécénat de compétences. C'est une grande fierté de voir toutes ces personnes qui donnent de leur temps et qui restent ensuite investies et deviennent ambassadrices. C'est cet effet boule de neige qu'on est en train de constater », se réjouit Mme Laurent-Ledru.

Un mouvement vers une philanthropie corporative renouvelée est donc lancé. « Les équipes ont vraiment porté cette vision d'agiter, d'innover et d'orchestrer pour faire avancer le changement systémique. Et pour nous, c'est très important de continuer maintenant sur cette partie orchestration parce qu’on voit qu'en agitant le système, beaucoup d'acteurs peuvent s'agglomérer. C'est essentiel de continuer ce travail afin d’insérer la voix des acteurs communautaires dans les politiques publiques, dans les grands forums internationaux où ils ne sont que trop peu entendus. C'est en investissant dans leurs programmes d'adaptation et de résilience qu’on pourra contribuer à sortir nombre de communautés de la pauvreté. » 

 

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