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Par Carenews INFO - Publié le 18 avril 2025 - 12:21 - Mise à jour le 18 avril 2025 - 12:31
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CSRD, Reclaim Finance et la CDC, Bpifrance et l’OFB, Entreprises et progrès… Les brèves RSE de la semaine

Deloitte publie une étude sur les premiers rapports CSRD réalisés en France, Reclaim Finance critique l’action climatique de la Caisse des dépôts, qui lui répond, Bpifrance et l’OFB vont accompagner des PME dans leur prise en compte de la biodiversité, Entreprises et progrès publie une note sur l’entreprise éducative… Découvrez l’actualité de la RSE de la semaine.

Chaque semaine, la rédaction de Carenews résume plusieurs actualités qui concernent la RSE. Crédits : Carenews.
Chaque semaine, la rédaction de Carenews résume plusieurs actualités qui concernent la RSE. Crédits : Carenews.

 

  • Deloitte publie une étude sur les premiers rapports de durabilité réalisés en France 

Dans une étude publiée le 9 avril, le cabinet de conseil Deloitte analyse les rapports de durabilité de 50 grandes entreprises françaises, comme Danone, Renault ou BNP Paribas. La corporate sustainability reporting directive, ou CSRD, leur impose de publier ces documents rendant compte de leurs impacts sociaux et environnementaux, mais aussi des effets de l’environnement et de la société sur leur activité. Dans l’étude, 15 secteurs d’activité sont représentés, comme la distribution, l’industrie ou l’immobilier.  

Les rapports sont « particulièrement complets, précis, rigoureux, transparents », estime le cabinet, parlant d’une « information globalement conforme, pertinente et fiable ». « La mobilisation et la collaboration de tous les professionnels (entreprises, conseil, audit) ont permis de relever ensemble les nombreux challenges techniques et méthodologiques », se félicite encore Deloitte. « Les rapports montrent bien la vocation de la CSRD : être un outil de pilotage de la transition, un support utile aux parties prenantes, une démarche de progrès continu, une communication crédible et transparente », ajoutent les auteurs.  

Dans l’étude, ils analysent la mise en forme et le contenu des rapports ainsi que les conclusions des auditeurs de durabilité. Souvent illustrés par des infographies, les rapports des entreprises font en moyenne 156 pages. 84 % des entreprises étudiées y présentent un plan de transition, définissant leurs actions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Dans leurs rapports de durabilité, les entreprises doivent également identifier les sujets sociaux, environnementaux et de gouvernance « matériels », c’est-à-dire ceux sur lesquels elles ont un impact important ou qui peuvent avoir un impact important sur leur activité. Il ressort de l’examen par Deloitte de ces 50 rapports que l’atténuation du changement climatique est matérielle pour l’intégralité des entreprises étudiées, l’adaptation au changement climatique pour 92 % d’entre elles, l’énergie pour 74 %, la biodiversité pour 62 %, par exemple. La santé et la sécurité sont matérielles pour 86 % d’entre elles, la diversité pour 72 % ou le temps de travail pour 42 %. 25 % des entreprises ont jugé l’influence et le lobbying matériel. 

Par ailleurs, la rémunération des présidents-directeurs généraux est indexée à des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans 92 % des cas et celles des cadres dans 78 % des cas. Enfin, aucun auditeur de durabilité n’a émis de réserve sur la qualité des rapports, même s’ils ont souvent fait part d’observations.  

 


À lire aussi : CSRD : qu'est-ce que cette directive européenne ? 


 

  • Reclaim Finance critique l’action climatique de la Caisse des dépôts et consignations, qui lui répond  

L’action climatique du groupe Caisse des dépôts et consignations (CDC), un investisseur public, « reste en réalité très opaque et manque de crédibilité », pointe Reclaim Finance dans un communiqué et un rapport rendus publics le 15 avril. L’ONG cite des « investissements dans le développement des énergies fossiles, pouvant être réalisés avec de l’argent issu des livrets d’épargne des Français », même « s’il est difficile (...) de connaître avec exactitude » leur étendue. Elle regrette également que « la composition [du] portefeuille d’investissement » de la CDC, « le détail de ses votes aux assemblées générales des entreprises dont elle est actionnaire » et « la liste exhaustive des gestionnaires d’actifs externes à qui elle délègue une partie de ses investissements », soit 3 % des actifs et « environ 10 milliards d’euros », ne soient pas rendus publics.  

« Les critiques de Reclaim Finance témoignent d’une méconnaissance des principes d’investissement et d’exercice des responsabilités actionnariales qui prévalent au sein de la Caisse des dépôts », répond le groupe public dans un communiqué de quatre pages. Il accuse l’ONG d’utiliser « une grille d’analyse simpliste et inappropriée ne tenant compte ni de la réalité des actions ambitieuses de transformation écologique impulsées par la Caisse des dépôts au sein de son portefeuille d’investissement, ni des enjeux nationaux et territoriaux de souveraineté, d’infrastructures, d’emploi, d’innovation, et de pérennisation des atouts français, qu’elle doit, comme investisseur public de long terme, traiter avec responsabilité ». 

L’ONG a elle-même à nouveau publié un communiqué, contestant les arguments de la CDC.  

 

  • L’OFB et Bpifrance lancent un dispositif pour permettre à « près de 300 entreprises » d’intégrer les enjeux de biodiversité 

L’Office français de la biodiversité (OFB) et l’organisation publique Bpifrance lancent le « Diag Biodiversité », un dispositif pour accompagner « près de 300 entreprises » pendant trois ans « dans l’intégration des enjeux biodiversité dans leur stratégie ». 

Des petites et moyennes entreprises (PME) « de tous les secteurs » seront accompagnées par les deux acteurs « dans la construction de leur démarche biodiversité ». 

Le dispositif a été développé avec les cabinets de conseil BL Evolution et ICare Environnement, ainsi qu’avec l’entreprise CDC Biodiversité. Les entreprises seront accompagnées par un « expert agréé par Bpifrance et l’OFB » pour « identifier les dépendances de [leur] chaîne de valeur aux services écosystémiques » et leurs « impacts directs et indirects sur la biodiversité » pendant trois à six mois. L’OFB prendra en charge 40 % du coût du diagnostic.  

 


À lire aussi : Biodiversité : pourquoi toutes les entreprises doivent s'engager 


 

  • Une publication d’Entreprise et progrès interroge le rôle « éducatif » de l’entreprise 

Le think tank Entreprise et progrès a publié fin mars une note intitulée « Le leadership éducatif, levier de progrès social et de performance pour les entreprises », rédigée à partir d’échanges avec les membres de l’organisation sur ce sujet.  

« Nous pensons que le leadership éducatif se définit comme un espace de développement humain où se tissent le lien social, l’apprentissage mutuel et une gouvernance plus participative », précisent les auteurs en introduction. Le rapport se divise en trois parties : « Vivre ensemble », « Piloter ensemble » et « Grandir ensemble », les « piliers [qui] structurent cette vision ». Des exemples d’action mis en œuvre par des entreprises ponctuent le texte

 

Célia Szymczak 

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